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Geektature

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24 octobre 2011

I've got 52 problems...

Si il y a bien un point du, erm, "geekdom" que je ne néglige complètement, c'est les comics. Pire que les mangas, pire que les animes, y a que le jdr papier que je réussis à encore plus délaisser. A part un pauvre article qui doit traîner quelque part vers 2008 et qui parle de Sandman et de Transmetropolitan, j'ai pas souvenir d'avoir abordé outre-mesure ce merveilleux medium plein d'hommes arrivés à l'âge adulte qui portent des collants fluorescents.
Qu'à cela ne tienne. Je vais le confesser immédiatement, et c'est bien parce que je tourne de l'oeil à la simple idée de la torture, j'aime bien les hommes adultes portant des collants fluorescents. Certes, ils sont absents de la grande majorité des comics que j'achète. Après tout, il est important que je véhicule une image d'un "homme mature lisant des comics matures pour lecteurs matures comme le sus-mentionné homme mature que je suis" quand je vais faire mes courses à Saint-Michel. Mais en vrai, quand je suis chez moi, vêtu uniquement de chaussettes trouées et dépareillées, et que je me laisse aller à télécharger n'importe quoi sur Internet en guise de doigt d'honneur à Hadopi, je finis souvent par lire des histoires mettant en scène des Américains qui ont des super-pouvoirs et qui se battent contre des aliens, des mutants, des zombies, ou encore des Français.
Ce n'est pas toujours très glorieux, je dois le reconnaître. Et l'intellegentsia de me dénigrer d'un air suffisant en allant lire la quatrième issue de la deuxième saison de Kick-Ass. Mais j'ai bien peur d'avoir à jamais conservé une part d'enfant en moi, un gosse encore plus mal coiffé que maintenant se demander si il doit dépenser ses 30 francs dans 3 volumes de Strange reliés ou dans un cross-over Batman / Daredevil.
Cela-étant dit. Les grandes cultures sont toujours définies par des scissions violentes dans lesquelles le bon sens est persona non grata. Pour les geeks, il y a plein. Nintendo contre Sega. Microsoft contre Apple (moins maintenant lol). Loli contre Milf. Et bien sûr, en l'occurrence, DC contre Marvel.
DC, ça fait des années qu'ils se cassent la gueule. Moi, je m'en fous : j'ai toujours été un Marvel-boy, notamment dû au fait que DC avait nettement moins de présence sur les écrans et dans les étals des libraires frenchy que son concurrent. Et que si tout le monde trouvait que le dessin animé X-Men et Spiderman, c'était trop la classe, on pouvait pas vraiment dire la même chose de DC, à l'exception, bien sûr, de Batman, qui était de fort bonne facture.
Certes. Batman. Et allez, peut-être la série Loïs et Clark, parce qu'à l'époque, Tchernobyl avait instauré dans nos cerveaux un prisme qui faisait qu'on adorait tout ce que les nineties ont pu apporter. Mais cela ne pesait pas lourd face à Spidey et compagnie.
Aujourd'hui encore, ça se vérifie un peu. Peut-être pas nécessairement dans les étals de bouquins, mais sur le grand écran, Marvel écrase complètement son concurrent. Il y a tout juste Batman, une fois encore, qui maintient l'honneur de DC à bout de bras. À part ça, des apparitions sporadiques de Superman pas toujours heureuses (lol Superman 3) et une tentative assez peu réussie de nous faire aimer Green Lantern. Pas terrible hein ?
J'entends quelqu'un crier "JONAH HEX" du fond de la salle, mais il vient probablement d'un monde parallèle où des gens ont entendu parler du film Jonah Hex.
En face, Marvel aligne des X-Men à n'en plus finir, certes à la qualité variable, mais qui rapportent toujours leur pactole. Chacun des films X-men que j'ai vu jusqu'ici valait le coup d'être vu, même si pour l'un d'entre eux, cet intérêt se limitait quasi-intégralement à Vinnie Jones hurlant sur Ellen Page (oups typo, je voulais dire ellen page is so hot lol). De même, les Spiderman 1 et 2 valaient le coup d'oeil, et c'est dommage que les films soient rebootés sans qu'il n'y ait jamais eu de 3. Et cette série d'adaptation correcte perdure encore aujourd'hui avec une myriade de films comme Thor (un divertissement extrêmement regardable et complètement condamnable) et compagnie qui annoncent notamment l'arrivée du très gros "The Avengers" pour 2012 (dont vous avez peut-être vu la bande-annonce, celui qui dure 2h30, qui était payante et qui est sorti en salle sous le nom de "Iron Man 2").
Bref. Tout ça pour dire que c'était pas la grande foire chez DC. Alors la firme de la Justice League a décidé de se tourner vers le côté du comic book. Là, en revanche, pas de surprises, ça se passe bien pour personne en particulier. Marvel comme DC, et je ne parle pas des plus petites franchises qui disparaissent sans laisser de traces ou qui se font absorber par les plus grosses.
Dans un effort d'attirer de nouveaux lecteurs, DC a donc décidé de frapper un grand coup, et de faire un reboot entier d'une bonne partie de ses séries ! Ce qui veut dire 52 titres qui sortent le même mois, tous arborant fièrement un #1 !
L'idée principale étant, bien sûr, de rénover un peu des héros qui étaient là depuis au moins Nixon, voir depuis les années 1930, et ce sans prendre une ride. L'autre étant de se débarasser de toutes ces embarassantes années de continuité, durant lesquelles Darkseid se faisait racketter par des racailles new-yorkaises, ou que Superman affrontait Muhammad Ali à la boxe sur la Lune. Et cette fois-ci, un reboot clair et net, pas de sales blagues, pas de "les histoires des héros racontés avant ne se sont passés que dans des comic books vendus dans l'univers des vrais héros de maintenant, mais en fait ces héros fictifs de fiction existent vraiment dans un univers alternatif, à part Hawkman qui est toujours le même apparemment". Sachez que j'aimerais vraiment que cette longue phrase entre guillemets ne soit qu'une exagération, mais c'est en fait plutôt le contraire.
C'était aussi l'occasion pour DC de mettre sur le devant de la scène tous les héros issus de Wildstorm qu'ils ont récupéré lors de l'achat de la compagnie il y a de ça quelques années, et de les intégrer plus directement dans leur continuité, sans avoir besoin de passer par des cross-over douteux. De même, certains titres qui jusqu'ici étaient du ressort de Vertigo (la partie plus "indé" et "mure" des comics de DC, avec nettement moins de collant et de cape) se voient projetés sur le devant de la scène et vendus avec le reste. De quoi faire grommeler les élitistes lorsqu'ils verront leurs titres tâchés par la curiosité et les doigts gras des philistins ; ce qui est une bonne chose en soi.
Dans ces mini-reviews, je préciserai à chaque fois à quel "genre" le comic appartient. Certains sont évidents ("Justice League" "Batfamily"), d'autres peut-être un peu moins. "Young Justice" renvoie à des "nouveaux" super-héros, plus jeunes que ceux qu'on trouve dans autres comics ; je dirais bien que c'est pour viser un public jeune, mais j'ai honnêtement du mal à imaginer un âge minimal pour lire "Justice League", donc l'idée me semble un peu vaine. Qu'importe. "Edge" renvoie aux comics qui se veulent plutôt "jeunes adultes", avec son lot de gros mots, de morale ambigüe, de crime, de guerre, d'anti-héros et d'autres choses du même ressort. Enfin "Dark" regroupe les titres plus surnaturels et fantastiques, et sont les plus "Vertigo"-like du lot. 
Ainsi, le grand plongeon dans les 52 nouveaux titres de DC nous attend. Oh garçon, nous y voilà
JLA1
1. Justice League
Genre : Mainstream à fond les ballons.
Justice League, c'est le fer de lance de DC. En gros, ce sont leur Avengers, la super-team de super-héros qui s'occupe de régler tout les super-problèmes, et qui compte plus de sympathisants qu'un stand à saucisse le jour de la fête du village. 
Je n'avais jamais lu de titres de la JLA (Justice League of America), et honnêtement, j'imagineais mal leurs histoires être intéressantes. Je veux dire, que va faire Wonder Woman que Superman ne pourrait pas faire ? Que va faire AQUAMAN que à peu près n'importe qui ne pourrait pas faire ?
Néanmoins, dans le premier titre, il est plus question de la création du groupe, et des balbutiements des super-héros dans le monde qui les entoure que de Superman qui tue tout le monde en les envoyant dans le soleil pendant que les autres membres applaudissent. Ainsi, on voit Batman poursuivre une étrange créature à travers Gotham, avant d'être rejoint par Green Lantern. Les deux forment une alliance un peu branlante pour poursuivre la bestiole qui s'avère être un extraterrestre, finissant par se faire exploser en hurlant "For darkseid" dans une police d'écriture presque aussi effrayante que Papyrus (non, pas Comic Sans). Le tandem fait la liaison "Créature -> Extraterrestre -> Superman", profitant de la première semaine de parution et du fait que le DC-verse ne soit pas encore bourré d'aliens pour éviter d'avoir à tous les faire, et se retrouve donc en face du Kryptonien, qui marrave sa gueule à Green Lantern en moins d'une page avant de se retourner d'un air cocky vers Batman.
Ca donne envie, n'est-ce pas ? Peut-être, en fait. Déjà, il faut apprécier l'effort en terme de dessin, qui est bien léché, clair. Les effets des pouvoirs de Green Lantern me fascinent toujours autant, comme son invocation de CRS pour se protéger des tirs d'un hélicoptère. Il est de bon ton de remarquer que DC se "Marvel"-ise un peu en plaçant ses héros dans un univers où ils ne sont clairement pas les bienvenus, à l'inverse de l'habituelle adoration dont ils font l'objet. Les flics qui poursuivent Batman le reconnaissent à peine, Green Lantern passe apparemment plus de temps à se battre contre l'aviation américaine que contre des aliens, et les deux pages où Superman apparaît le font transparaître comme un petit enculé prétentieux. En somme, des revirements intéressants.
C'est juste dommage qu'on ne voit pas Aquaman.
Avis : A lire, ne serait-ce que parce que bon, c'est quand même LE gros titre de DC, et lire les autres titres sans lire celui-là, ça serait comme lire l'Enfer de Dante sans avoir lu la Bible avant, ou le Seigneur des Anneaux sans avoir lu le Silmarillon avant. 
Oh attends.
Non en fait c'est pas mal. Mais c'est juste dommage qu'on ne voit pas Aquaman.
AC1
2. Action Comics
Genre : Justice League, Superman continue de porter des lunettes pour camoufler sa vraie identité.
Bénéficiant du même traitement de faveur que le JLA#1, à savoir grosso merdo 10 pages de plus pour faire un peu plus avancer le schmilblick que dans les autres releases miséreuses, Action Comics nous présente cette fois les aventures du jeune Superman, qui combat le crime sans même prendre la peine de nous faire voir son slip, mais juste en t-shirt et jean. On le voit commettre divers actes de bonté, comme sauver des squatters, mais quand même avec un poil de cynisme, comme obliger un criminel à avouer ses crimes après lui avoir fait faire du freefall du haut d'un immeuble.
Le reste du comic montre la vie quotidienne de Clark Kent, qui pour le coup fait quand même BEAUCOUP penser à Peter Parker. Et il y a Lex Luthor qui observe Superman en faisant des commentaires sardoniques et en buvant une canette d'une boisson énergétique, ce qui est quand même une bonne raison de lire le comics.
Avis : Cf phrase précédente.
AM1
3. Animal Man
Genre : Dark, 30 millions d'ennemis.
Animal-Man, amoureusement appelé "A-Man" par toutes les personnes qui auraient autrement besoin d'écrire son nom en entier à chaque fois, A-Man, donc, est un super-héro à la retraite, mettant de côté le costume pour se consacrer à la lutte pour la protection des animaux. Un peu tourmenté par ses choix de vie mais sans plus, il vit avec sa femme et ses deux enfants, enfilant de temps en temps le costume pour régler les petits problèmes locaux, tabassant quelques criminels avec la force du rhinocéros ou de n'importe quel animal assez gros et assez africain pour faire mal.
Jusque là, tout va bien, jusqu'à ce que le héros fasse un rêve où des monstres affreux se présentent à lui comme étant les vrais parents de sa fille. Et à son réveil, quel n'est pas sa surprise de voir sa-dite fille dans le jardin entouré d'animaux morts apparemment ramenés à la vie.
Avis : Un des titres les plus hypés du nouveau reboot, Animal Man n'est pas inintéressant, mais part un peu trop vite, comme si il était inquiet d'ennuyer le lectorat. Il se passe beaucoup de choses en peu de pages, mais il y a à parier que l'histoire devrait trouver ses marques et se développer plus lentement dans les prochaines issues. Le tout demeure quand même assez intriguant, et avec des idées graphiques intéressantes . . . pas forcémment desservies par un dessin incroyable en revanche, surtout après la lecture des deux issues "fer-de-lance" précédente. Parfois très sobre et très adapté (comme pour le rêve), le coup de crayon donne parfois un air un peu vide aux pages. Mais on peut pardonner.
À suivre donc, et cette fois sérieusement, merde.
BG1
4. Batgirl
Genre : Batfamily, Personne ne se souvient d'Alicia Silverstone
 
"Dis-donc, qu'il est consensuel Tchako ! 3 comics de reviewés, dont deux qui sont quand même ultra-mainstreams, et il les recommande tous !"
Batgirl est de la merde.
Vraiment. Le dessin n'a rien de particulier, l'histoire n'est pas spécialement hookante. Contrairement aux fanboys de longue date de DC, je m'en tamponne pas mal que Oracle (la fille de l'inspecteur Gordon, qui s'est faite tiré dessus par le Joker dans le sympathique "Killing Joke" et qui est devenue une nerd coincée sur une chaise roulante depuis) se remette soudainement à mettre le costume de Batgirl et à marcher et sauter partout, donc mon dégout pour le bouquin ne vient pas de là.
Non, c'est surtout que c'est super mal écrit, que les dialogues donnent envie de se tirer une balle. "There you are, you rotten monsters. Found you, didn’t I? Oh yes I did, babies. How sad for you." VRAIMENT ? VRAIMENT BATGIRL ? VENEZ ME VOIR APRÈS LES COURS. Et encore, je vous épargne les termes en gras. La fin aussi vaut son pesant de facepalm, "HUR DUR TU L'AS LAISSE TUER LE TYPE, TU ES ENCORE PIRE QUE LUI, JE VAIS TE METTRE EN JOUE PENDANT QUE LE VRAI MEURTRIER EST TOUJOURS LÀ."
Je vais arrêter là, parce que sinon je vais donner mon avis sur les capacités de l'auteur à écrire une histoire, et on va me taxer de mysoginie.
Avis : Pourra peut-être vous plaire si vous avez pensé que Batman & Robin était un super film. Et que vous ne vous êtes pas fait greffer un cerveau depuis.
Sinon, nope.
BW1
5. Batwing
Genre : Batfamily, I BLESS THE RAINS DOWN IN AFRICA.
Voyons-voir : les aventures d'un Batman black en Afrique. Oh mon dieu, qu'est-ce qui pourrait mal se passer ?
Tellement de choses, et étonnamment, le comic ne s'en sort pas si mal. D'accord, il ne casse pas 3 pattes à un canard, même pas la plus longue, mais si on prend en compte qu'on était parti pour quelque chose de quand même super shaky, à savoir transposer le cliché du super playboy américain blanc sur le continent africain, ça aurait vraiment pu donner n'importe quoi.
Moi par exemple, j'aurais fait un Alfred qui aurait répondu au nom de "Bwana", et qui aurait parlé avec un horrible accent : "Bwavo monsieuw, votre cowecte de fond nous a wappoté plein de noix de coco miam miam". Absolument tous les éléments mécaniques de Batwing auraient été en bois, la batmobile, la batcave, et même sa ceinture. Sa batmobile aurait plutôt été une batmobylette d'ailleurs, avec peut-être la possibilité de la transformer en éléphant-robot. En bois. Le Joker aurait été un type au visage recouvert de suie.
C'est peut-être une bonne chose que je ne vois pas scénariste de comic book.
Comme je l'ai dit, ça n'est pas incroyable, mais ça se laisse lire surprenamment bien. Même si le méchant n'est pas un monstre de charisme, le déroulement de l'intrigue est assez prenant, on ne verse pas dans la caricature, le coup de crayon est bon, et on finit la lecture bien plus vite qu'on ne l'avait pensé.
Avis : Curiosité qui mérite un coup d'oeil. J'espère secrètement que ça sautera le requin et que je pourrais en reparler en remplaçant la référence à Toto par "BINGO BOINGO BANGO I DON'T WANT TO LEAVE THE CONGO".
DC1
6. Detective Comics
Genre : Batfamily, I am the Batman, that's who I am
Detective Comics, c'est du assez gros pour DC. A vrai dire, à moins que je ne confonde avec le susmentionné Adventure Comics, c'est genre, carrément la série de DC qui a eu le plus long run, dépassant allègrement les 800 issues et quelques. Dîtes-vous bien que ce sont des issues qui paraissaient mensuellement, et que si y en a 850, vous avez une série plus vieille que vos parents.
Et devinez pourquoi DC s'appelle "DC".
Detective Comics est aussi la série qui a vu naître Batman, donc autant dire qu'elle n'en est que plus importante. Jamais rebootée malgré les milliards de Crisis trans-dimensionnelles qui ont secoué le monde de la Justice League, il était assez audacieux de refaire partir le schmilblick de zéro après autant de temps. Qu'en est-il donc ?
Pas de mystère, l'histoire commence directement avec Batman, et Batman qui se bat contre rien de moins que le Joker. Ca saute de partout, ça laisse planer le mystère, c'est relativement dark tout du long pour ne pas dire que ça devient absolument gore sur les deux dernières pages.
Peut-être était-on en droit d'en attendre un peu plus ? Je veux pas faire mon vieux con, parce que j'ai genre du lire 4 ou 5 Detective Comics dans toute ma vie, mais pour un magazine dont le nom a autant d'importance pour la compagnie qui le publie, j'ai quand même l'impression que l'histoire qu'on a ici est bien simpliste. Tout repose entièrement sur Batman : pas la moindre trace de sa double vie en tant que Bruce Wayne, et les apparitions d'Alfred et du sergeant Gordon ressemblent plus à des caméos qu'à une vraie présence scénaristique. Cela pourrait passer plus facilement si un minimum d'effort était mis dans les dialogues, qui sont un poil trop cheesy tout du long.
On peut reprocher aux dernières pages le côté gratuitement violent et gore, mais j'ai pourtant envie de dire, et d'espérer, que ce sont des indicateurs qu'au moins, le scénario pourrait partir dans des directions tordues et délicieusement affreuses.
Il n'y a plus qu'à espérer voir Calendar-Man.
Avis : Potentiel moyen, mais mérite peut-être un coup d'oeil intéressé de temps en temps, dans la direction générale, histoire de voir quoi.
GA1
7. Green Arrow
Genre : Justice League, Comment peut-on porter du vert et être roux sans être Irlandais ?
Imaginez que vous pouvez fusionner deux super-héros de votre choix ! N'importe lesquels ! Vous pouvez prendre les pouvoirs de l'un ou de l'autre et les mélanger, faire pareil avec leur personnalité, leur background, leur costume ! Le ciel est votre limite !
Maintenant, dîtes-vous qu'on a demandé à la personne la plus ennuyeuse du monde de faire ça, et que cette personne ait choisi Iron Man et Hawkeye. Et pam, ça donne Green Arrow.
Si il y avait des fans hardcore de DC français qui débarquaient de la dimension où ils existent et qui tombaient sur ce blog plutôt que d'essayer de rentrer chez eux, je me ferais surement insulter, parce que Green Arrow est un héros bien plus vieux que les deux personnages sus-mentionnés. Et yadi-yada. Ce qui ne change rien à ce que j'ai dit : Green Arrow est un personnage qui, tel qu'il existe dans le New DCU, est un personnage profondément ennuyeux et dont on aurait pu se passer.
Il a le côté richissime et technologique de Tony Stark sans en avoir les défauts de personnalité. Complètement lisse et sans véritables trait de caractère marquant, Green Arrow se contente de sortir des one-liners sur les méchants qu'il aime pas, parce que lui est gentil. Il a le côté archer de Hawkeye, mais c'est pas franchement très intéressant, faut le dire, sauf quand c'est tourné en virtuosité généralisé avec tous types de projectiles, comme Ultimate Hawkeye ou Bullseye, ce qui n'est pas le cas du héros ici
Bref, si l'action ne se passait pas en France, je n'aurais probablement rien retenu de Green Arrow.
Avis : "Arrête !" "Halte !" . Voilà, j'ai bien peur d'avoir spolié la principale raison de lire le comic. À moins que vous n'aimiez beaucoup des shots sur la Tour Eiffel.
HaD1
8. Hawk & Dove
Genre : Young Justice, ARGGH JE SUIS ROB LIEFELD
ARGH JE SUIS ROB LIEFELD
MES PERSONNAGES ONT L'AIR TOUJOURS EN COLÈRE.
IL FAUT METTRE PLEIN DE TRAITS PARTOUT SUR LE VISAGE.
IL N'Y A JAMAIS TROP DE MUSCLES.
WOUHOU C'EST COMME DANS LES NINETIES.
QUI A BESOIN D'UN SCÉNARIO QUAND LE HÉROS A TOUJOURS L'AIR EN COLÈRE COMME ÇA ?
JE VAIS METTRE DEADMAN DEDANS JUSTE POUR FAIRE CHIER TCHAKO
Avis : ARGH NON JE SUIS DOIS DESSINER UN PIED
MON PIRE ENNEMI
JLI1
9. Justice League International
Genre : Justice League, l'ANPE des super-héros
J'ai toujours trouvé, de ma position d'observateur éloigné, le concept de la Justice League International un poil bizarre. De la même façon que j'ai un peu de mal avec toutes ces teams "cheapos" qu'on trouve aussi dans le Marvel-verse, comme les Young Avengers, ou une des six milliards d'équipes de mutants qui traîne quelque part entre Genosha et Apokolips-city.
La différence de la JLI avec la "vraie" Justice League, celle qui est "of America", c'est un peu comme la différence entre le juge de proximité et le Tribunal de Grande Instance. Il y a Darkseid ou Doosmday qui débarque, on va envoyer Green Lantern ou Superman. À peu près n'importe quoi d'autre ? Ben, Booster Gold fera l'affaire, faut croire.
L'idée étant probablement donc d'aligner des seconds couteaux en ayant une liberté d'action un peu plus grande que si on devait manoeuvrer une team faite entière de héros top-tiers. Mais c'est un concept un peu risqué, et qui, vraiment, ne paye pas dès la première issue. Voir une bande d'inconnus se battre contre des bonhommes en cailloux, on se dit que ça n'était peut-être pas la peine de rebooter tout un univers entier juste pour ça.
La présence de Batman, honnêtement, n'aide pas trop. Ça me fait un peu penser à Avengers : The Initiative, où l'auteur semblait vouloir coller systématiquement des gros personnages de l'univers Marvel dedans, comme si il avait peur que les persos crées par l'occasion soient incapables de maintenir l'histoire à eux tout seuls. Compréhensible, mais il vaut mieux éviter de trop forcer sur ce genre "d'avantages". Les personnages choisis pour l'occasion auraient mérité un poil plus de caractérisation, la plupart d'entre eux n'étant absolument pas marquants.
A part peut-être le Russe, qui est un des pires stéréotypes du genre que j'ai vu depuis longtemps. C'est magique, on se croirait dans un comic des années 60.
Avis : Pas fantastique, mais certainement mieux que Rob Liefeld.
MoW1
10. Men at War
Genre : Edge, Pour les Belges y en a plus
Le "comic de guerre" est vieux comme le monde, bien plus vieux que celui qui implique des super-héros. En voir un sortir et être mis sur le devant de la scène en 2011 par une grosse boîte comme DC, ça a de quoi surprendre.
Le truc, c'est que c'est pas hyper intéressant. Du moins, pas pour moi. Men at War contient du jargon militaire, des types qui sautent en parachute, et plein d'arabes qui se font tuer. Le tout début du comic propose un peu de characterization qui n'a pas l'air trop dégueu, mais passe vite à des types qui courent au sol et qui désigne plein de trucs par des acronymes. Tout simplement pas ma tasse de thé. Il y a quand même une légère implication d'un super-bonhomme mystère sur le champ de bataille qui fait qu'on attend la fin du chapitre pour bailler, mais ça n'est pas merveilleux. Il y a une seconde histoire sans rapport directe avec la première qui suit, et honnêtement, elle n'est pas non plus à se rouler par terre, et on aurait pu s'en passer.
Avis : Un comic dont la lecture souffre de T.A.F. (Trop d'Acronymes Fallacieux).
OMAC1
11. OMAC
Genre : Edge, Hulk Smash
Alors c'est un Hulk bleu, avec un iroquois.
Et il arrive dans un bureau, et il pête tout.
Et on a aucune idée de pourquoi ! Qui a besoin d'exposition quand on peut avoir un très gros type tabasser des cyborgs !
Honnêtement, ça ne donne clairement pas l'impression d'être destiné à un public qui n'aurait jamais lu le comic avant. Je ne suis pas fan des explications à outrance, mais un minimum serait, heu . . . le minimum.
Avis : Meh.
SSh1
12. Static Shock
Genre : Young Justice, Fichus aimants, comment diable fonctionnent-ils ?
Donc.
C'est un jeune black, qui s'appelle "Virgin Ovid Hawkins", qui se bat avec des aimants en expliquant longuement comment il utilise la SCIENCE pour battre ses adversaires ? Je suis désolé, je suis génétiquement programmé pour être relativement sympathique avec ce comic.
Plus sérieusement, Static Shock n'a rien d'outrageusement marquant, mais reste une petite lecture sympathique. Là encore, on grince un peu des dents quand on est un nouveau lecteur pas du tout au courant du personnage (c'est via des recherches sur Internet que j'ai appris que le perso n'était même pas du DcU à la base) et qu'on est projeté immédiatement dans sa vie de famille, sa vie de super-héros, et tutti quanti. Mais pourtant, ça passe à peu près.
À peu près, parce qu'il faut dire qu'on se sent quand même un peu inondé par la quantité de personnages qui surgissent ici et là à la lecture, et qu'on a du mal à savoir à quoi s'attendre pour le prochain numéro. De ce fait, on oublie un peu vite ce comic qui est, pourtant, pas complètement antipathique.
Avis : Pas un prix Pullitzer, mais pour un truc qui a commencé comme n'étant qu'une réponse à Spiderman avec plus de minorité ethnique dedans, ça n'est pas si mal. Dommage que Spiderman soit black maintenant~
SW1
13. Stormwatch
Genre : Edge, Postmodernisme
Troisième "team-book" dont il est question ici, Stormwatch pourrait se révéler potentiellement le plus intéressant. Stormwatch (à ne pas confondre avec Stormfront) est une organisation chargée de lutter contre les extraterrestres, le tout en gardant un low-profile.
Pas facile de résumer le premier volume, car il souffre un peu du syndrome présent dans les autres bouquins du reboot : plutôt que de s'adresser à des néophytes complets, il s'attend quand même à ce que le lecteur ait déjà de vagues bases et idées sur les personnages et les concepts présents. Or, quand on parle d'un putain de comic qui sort légèrement de nul part (lire "qui sort légèrement de Wildstorm"), on ne peut pas non plus se permettre de sur-estimer les connaissances du public.
A vrai dire, les pages où une partie de l'équipe aux pouvoirs chelous part à la recherche d'une sorte de "Superman"-like pour le faire rentrer de force dans le crew aurait suffit à pondre un petit comics bien sympa et pas trop piqué des vers. On aurait pu se passer du gars qui se bat contre la Lune ou du tandem qui cherche un oesophage(qui se prononce "ésophage", bande de gougnafiers) dans l'Himalaya.
Avis : Un type qui contrôle la ville et une fille qui contrôle les médias, c'est toujours mieux que 2 abrutis dont les seuls super-pouvoirs sont de voler et de cogner, et dont la super-faiblesse est d'être dessinés par un gars qui ne sait pas faire les pieds.
ST1
14. Swamp Thing
Genre : Dark, Nature & Découvertes
Le nom du personnage principal est Holland et son père était fleuriste.
Avis : Must-read.
. . . ok, ok.
The Swamp Thing, à la base, c'est un super vieux comic sur un bonhomme tout vert, et je dois dire que ça me faisait pas trop envie, même si il parait que c'est bien.
Pourtant ça va. Là encore, ça n'est pas non plus un truc à se rouler par terre, mais le premier bouquin reste quand même assez encourageant. Le fait que le héros, ait, encore une fois, déjà un passif au moment où la première issue prend place dérange moins que dans les autres bouquins du reboot : on sait juste qu'il a été le Swamp Thing pendant 6 mois, dans des circonstances qui sont expliquées, mais qu'il n'en a retenu quasiment aucune mémoire. Ce qui en fait un point de départ correct.
Si je devrais adresser une critique, ça serait une critique complètement à l'inverse de celles que j'ai adressé à tous les autres bouquins jusqu'ici (ne m'en voulez pas, c'est mon côté féminin) : il ne se passe pas assez de choses. C'est probablement parce que le type a trouvé la façon la plus satisfaisante d'expliquer les origines du héros qu'il était possible de trouver en l'occurrence, mais au final, on a l'impression qu'il y a pas mal de pages pour pas grand-chose. C'est mieux que l'inverse, cela-dit ; et de ce fait, le comic est quand même un poil au dessus de tous les autres.
Avis : Le personnage principal s'appelle Holland est son père est fleuriste, bon sang !
BAR1
15. Batman & Robin
Genre : Batfamily, Adam West aurait été un meilleur père
Dans la grande famille de la Batfamily, il ne faut pas oublier qu'il y a eu une longue lignée de Robin. Si ce dernier est absent de toutes les autres moutures de Batman présentes dans le reboot, c'est probablement pour qu'il se retrouve sous les projecteurs ici. En vaut-il la peine ?
Plutôt. Le Robin d'ici n'est pas un des Robin bien dociles qu'on a tous connu via les films ou autres dessins animés. Le Robin dont il est question est Damian Wayne, le fils biologique de Bruce Wayne, qu'il a eu avec la fille de son pire ennemi, Talia Al Ghul (Ras Al Ghul étant le ninja du Bouthan qui rendait la fin de "Batman Begins" nettement moins intéressante que sa première moitié) et qu'il a récupéré après que celui-ci ait passé 10 ans d'entraînement chez les ninjas, pour en devenir un gosse prodige et complètement imbu de lui-même.
Tout cela n'est pas vraiment indiqué noir sur blanc dans le comic, mais il s'avère que le scénariste ne s'en sort pas si mal pour distiller suffisamment d'informations aux nouveaux-lecteurs en permettant à des types ayant quand même lu quelques comics de remonter un peu le puzzle avec ce qu'ils savent. Le focus ici est donc sur la relation entre Damian et son père, en tant que super-héros et super-associé.
Pour un titre de départ, j'aurais envie de dire que c'est pas trop mal. On peut reprocher que la relation soit encore un peu half-assed : Batman laisse définitivement trop pisser, et Damian ouvre beaucoup trop sa gueule ; pourtant, on peut garder espoir qu'elle se développe de meilleure façon par la suite. Dans le même ordre idée de suite prometteuse, le méchant est un type mystérieux qui commence sa vendetta contre Batman en Russie, ce qui, ma foi, n'est pas une plus mauvaise façon de commencer qu'une autre.
Avis : Certainement pas le pire choix de Robin pour ce qui aurait pu s'annoncer comme quelque chose de monstrueusement cheesy. Et la filiation père-fils limite un peu l'aspect pédéraste de la relation, quand même. Si vous pensez que ça n'est pas le cas, consultez.
BTW
16. Batwoman
Genre : Batfamily, Scenery Porn
Toujours de la Batfamily. Après Batgirl, on aurait pu avoir peur mais . . .
Mais si Batwoman n'est pas incroyablement génial, on est loin d'un truc affreux pour autant. Disons qu'en fait, le comic souffre d'un coup de crayon nettement trop bon. C'est, d'un point de vue graphique, probablement le plus léché des 52 releases, et de ce fait, l'histoire, qui semble vouloir se jouer un peu plus fantastique que dans les autres bat-titres, passe un peu au dessus de notre tête. 
Je ne sais donc pas trop quoi en dire, si ce n'est que c'est joli.
Avis : On touche avec ses yeux.
DS1
17. Deathstroke
Genre : Edge, Deadpool is the best at what he does
Les fanas de Marvel seront peut-être un peu perturbés à la découverte de Deathstroke. On tient là un mercenaire qui s'appelle "Wilson", qui se bat avec un attirail d'armes, soit à feu, soit blanches, avec un léger facteur auto-guérissant, et qui arbore une tenue bicolore.
N'est-ce pas ? Cependant, là encore, je ne ferais pas apparaître la poule avant l'oeuf, vu que monsieur Stroke est plus vieux que son petit cousin Marvel-ien d'une dizaine d'années.
Le problème, c'est que la poule a surpassé l'oeuf. Deathstroke n'a pas grand-chose que son rival n'ait pas, notamment le sens de l'humour. Il est présenté comme une sorte de "bad-ass" ultime, mais guère plus. En fait, même moins, la storyline étant apparemment qu'il est désormais tellement sous-estimé que plus personne ne veut faire appel à lui ; ce qui ne l'empêche pas de tuer à peu près tout les personnages du bouquin.
Et là encore, il ne s'agit pas d'un bouquin sur les "Origins", donc on découvrira pas grand-chose d'intéressant sur le bonhomme. Sa personnalité est à peine exposée, et on douterait presque qu'il y en a une. Aucune trace de grand méchant, de grande histoire en vue. Bref, un bouquin un peu vide, mais qui ravira peut-être les fans d'action. Néanmoins, un anti-héros gagne à être un minimum creusé pour être autre chose qu'un quasi-silent protagonist qui tue des gens. Ca viendra peut-être, mais vu que le deuxième numéro est présenté comme étant un CARMAGEDDON où Deathstroke se bat contre des voitures vivantes, on fait soit un pas dans la mauvaise direction, soit un pas dans la bonne direction en se trompant de chemin, tout nu, et sur les mains.
Avis : Pas assez de "BUDDHA BUDDHA BUDDHA" quand il y a des tirs d'armes à feu.
DK1
18. Demon Knights
Genre : Dark, 2000 ans d'histoire
Une critique que je pourrais peut-être adresser au reboot dans sa globalité, c'est que d'un point de vue chronologique, c'est un poil shaky. Bien sûr, ça n'est pas la peine non plus d'avoir un calendrier pour savoir que Green Arrow se passe le 20 avril et que Static Shock se passe le 30, mais, prenons Batman par exemple : quand est-ce que Batman et Robin se passe par rapport à Detective Comics ? Dans certains cas, les personnages parlent d'événements (genre la création de la Justice League) comme si ça existait depuis super longtemps, mais quand on a le comic en question dans les mains, on assiste à la génèse du truc.
Au moins, avec Demon Knights, on se passe de tout ça. Le truc commence à la période Arthurienne, et se passe dans une sorte de Moyen-âge fantasy ultra-batardisé. Comme la plupart des comics qui tombent dans la catégorie "Dark", Demon Knights est relativement éloigné des autres titres, et donc il n'y a que peu d'éléments de continuité qui viennent se greffer à l'histoire.
Tout un tas de bons points en soi pour un nouveau lecteur. Cela étant, je n'attendais pas grand-chose pour autant de Demon Knights, mais il s'est avéré que c'était une lecture nettement plus divertissante qu'elle n'aurait du l'être. Même si il y a un passage avec des dragons (qui semble presque être du second degré), le tout se laisse lire avec un certain plaisir. On ne voit pas grand-chose des personnages principaux, apparemment tous des sortes d'immortels, mais ceux-ci sont hauts en couleur et assez attachants pour ce qu'on en voit, allant d'une sorte de super homme de Cro-Magnon à un Celte androgyne hautain. Le couple / triangle amoureux des personnages principaux est aussi assez original, et donne envie d'en voir plus.
En somme, une plutôt bonne surprise.
Avis : "We find the source of our problems . . . AND WE THROW DRAGONS AT IT"
FAS1
19. Frankenstein : Agent of SHADE
Genre : Dark, Darkstalkers même
Je dois dire que de cette liste, les titres qui m'apparaissaient immédiatement comme étant les plus intéressants étaient ceux qui entraient dans la catégorie "dark". Non pas parce que je suis moi-même quelqu'un d'extrêmement dark et tourmenté, mais tout simplement parce qu'au final, ce sont les titres qui resteront le plus contenus dans leur propre continuité, qui seront les moins sujets aux changement éditoriaux violents, et autres problèmes qui ravagent régulièrement le monde du comic mainstream.
Sauf que Frankenstein, ben il est un peu là comme un cheveu dans la soupe. Le comic est essentiellement Frankenstein qui whine parce que sa waifu a disparu en combattant des monstres ou dieu sait quoi, et il est donc décidé d'aller rusher le village où tout s'est passé avec toute une équipe d'autres monstres. Dont une mystérieuse momie. Je dois dire que c'est assez culotté quand même, au XXIème siècle, d'intégrer une momie dans une histoire, en espérant que ça n'ait pas l'air totalement ridicule (spoiler).
Frankenstein n'est clairement pas une lecture très intéressante ou prenante. Ce sont des monstres qui tabassent des zombies, et y a plein d'explication inutiles avant. Et c'est pas très bien dessiné.
Avis : Une momie. Une MOMIE.
GL1
20. Green Lantern
Genre : Green Lantern, faut pas prendre des vessies pour des lanternes
Ah. Je n'allais pas y couper.
Je vais le dire de suite, mais j'ai pas souvenir d'avoir déjà été intéressé par la moindre histoire "cosmique" dans le cadre de Marvel. Je suis sûr qu'en cherchant un peu dans le tas de comic où figure le Silver Surfer et cet espèce de clone de Thor qui a une tête de cheval, on doit trouver des trucs pas trop mal, mais je m'y suis jamais risqué. Aussi primaire est-elle, l'idée d'un mec aux super-pouvoirs qui interagit avec le monde "normal" qui l'entoure, c'est plus ou moins tout ce qui fait l'intérêt des super-héros, et ce depuis le début des années 1940 (d'aucuns argueraient même que c'est le cas depuis que la fiction en elle-même existe, mais bon, 8/20 en littérature en bac tout ça, je vais m'arrêter là).
Donc bon.
Ajoutons à cela le fait que la partie Green Lantern n'est, en fait, pas un reboot, dixit Wikipedia. Grands dieux. Ce qui explique en gros le fait que je n'ai pas compris grand-chose à la lecture, comme si j'avais pris n'importe quel volume au hasard pour le feuilleter. Ce qui n'explique pas pourquoi Green Lantern est traité comme étant rebooté dans Justice League of America. Je suis confusion.
Mais heureusement, une bonne partie de l'histoire, pour peu qu'on puisse dire ça, tourne autour de Hal Jordan qui est pauvre et relativement attardé, ce qui a immédiatement joué sur ma corde sensible, et me l'a fait apprécier.
Ca aurait été mieux avec un reboot, quand même.
Avis : Ca va être génial d'écrire 4 fois le même avis pour chaque titre de Green Lantern, dis donc.
GR1
21. Grifter
Genre : Edge, Sondes anales
Grifter est probablement le personnage issu de Wildstorm que les gens reconnaitraient le plus facilement. Déjà, c'était le rigolo du dessin animé de Wildcats qui est même passé à la télé en France, il a eu un cross-over avec The Mask et . . . ma foi, et c'est déjà pas mal. Sachant que pour le reste des éditions Wildstorm, on s'en souviendra surtout comme "The Authority là, le truc écrit par Ennis. Ou Ellis, je confonds toujours" et "Gen 13, y avait des seins dedans".
Grifter, donc, est un ancien arnaqueur mis à la retraite de façon plus ou moins forcé quand il se fait capturer par des extraterrestres. Ces aliens ont apparemment le but d'infiltrer la Terre en remplaçant ou en s'introduisant dans des humains, surement d'une façon horrible qui implique du matériel de ferme ou ce genre de trucs. Mais comme apparemment, leur modus operandi consiste juste à taper très fort sur la tête d'un gars pour qu'il tombe dans les vappes avant de "l'infiltrer", leur plan tombe à l'eau quand le héros se réveille, tabasse un gars avec une barre à mine (bien joué la sécurité) et se casse.
Malheureusement, comme il est pourchassé en permanence en raison d'un traçage psychique, il passe assez vite pour un criminel aux yeux des humains, vu que dans l'absolu, de notre point de vue, il ressemble essentiellement à un type qui casse aléatoirement la gueule à des gens. Ce qui est assez drôle. Pas pour lui hélas, qui vit désormais derrière un masque. Mais personne n'a jamais dit que ça devait être facile.
Avis : Ben, heu. Après la première issue, c'est pas vraiment facile à dire. Grifter se promène et tabasse des gens. Son frère va devoir l'arrêter, parce qu'il fait partie de l'armée. Lire ou pas, tout dépend de votre charité et de votre confiance en l'auteur pour pondre une histoire correcte sur ça. Dans mon cas, ça s'arrêtera à "bof".
LL1
22. Legion Lost
Genre : Young Justice, Dans le futur, tout le monde est un personnage token
Legion Lost ne m'inspirait pas beaucoup. La couverture est laide. Ca parle d'une équipe que je connais pas, que j'ai jamais vu avant, pas le moindre membre, queudalle. Ca parle de voyage dans le temps.
Bah j'étais bien inspiré de ne pas l'être. Le dessin est pas très beau, on est présenté à une tonne de personnages qui sortent de nul part et on a un peu de mal à ressentir le moindre intérêt, surtout quand le plus gros de leurs problèmes semble être leur ange pute-à-frange qui vomit à cause de l'air du XXIème siècle. Le méchant passe son temps à crier et à ne pas avoir l'air très méchant.
Et enfin, ça n'est pas très bien écrit. Je suis définitivement tout sauf fan donc. Même si j'adore le moment où, alors qu'un camion s'écrase un côté d'une voiture de police, un des policiers s'exclame "THAT WAS A FLYING TRUCK". Merci Captain Obvious, je croyais juste avoir roulé sur un écureil. Et cet emploi du préterit, bon sang. "C'ÉTAIT UN CAMION VOLANT !" Maintenant, ça ne l'est plus, c'est du passé, il est temps qu'il se reprenne et qu'il trouve quelque chose de nouveau.
Avis : "We find the source of our problems . . . AND WE THROW FLYING TRUCKS AT IT"
MisterT1
23. Mister Terrific
Genre : Justice League, Pity da fool
Mélangez ma review de Green Arrow avec celle de Static Shock.
Non, sérieusement, c'est ça. Mister Terrific, c'est Tony Stark en black, qui se bat avec de la science (comprendre : des ions). Sauf qu'il est pas vraiment aussi intéressant que Tony Stark. Il n'est pas alcoolique, ne couche pas à droite ou à gauche. Il est noir, mais honnêtement, il est trop riche pour que ça soit un problème. Le passage où il y a une embrouille entre sa copine (Power Girl, insérez nerd-rage ici) et une black quelconque est en revanche un moment de grand-guignolesque, qui serait passé pour absolument "try-hard" si ça avait été écrit par un blanc, et qui laisse assez pantois quand on sait que l'auteur est noir.
Un personnage principal pas très intéressant donc, ce qui est rarement une bonne idée. En revanche, je dois avouer que j'ai bien aimé l'antagoniste, un average joe qui se retrouve soudainement ultra-intelligent. J'aurais donc le regret de ne jamais le revoir, vu que je doute fort lire un jour la suite.
Avis : En me basant sur les avis des fanboys et sur 4 ou 5 extraits rigolos, je rejoins les rangs de ceux qui pensent que ça aurait été mieux d'avoir Power Girl comme héroïne d'une des 52 issues plutôt que Mister Terrific. Ou même pas forcément à sa place hein, on pourrait peut-être remplacer, je sais pas moi, au hasard, Hawk & Dove.
RL1
24. Red Lanterns
Genre : Green Lantern, RAGER MAC ANGRY
Je ne devrais pas aimer ça.
Je ne devrais pas. Mais Red Lanterns me prend par les sentiments. Ou plus moins par UN sentiment. LA COLÈRE.
Le héros s'appelle ATROCITUS. Il a un CHAT QUI TUE DES GENS (et fait partie des Red Lanterns, apparemment). Sur sa planète, les Red Lanterns SAVENT À PEINE PARLER, et PASSENT LEUR TEMPS À SE BATTRE. Il y en a notamment un qui ressemble furieusement à MODOK. Les Red Lanterns n'ont même pas le pouvoir de former ce qu'ils veulent avec leur anneau comme Green Lantern, non, leur pouvoir c'est de VOMIR DE LA RAGE sur leurs adversaires.
Sérieusement, qu'est-ce que vous voulez que je fasse ? Non seulement, ce côté rend le comic effroyablement attrayant à lire, mais, heu, bah même le reste n'est pas si mauvais. Le flashback d'Atrocitus (pardon, "ATROCITUS D:<") confère au comic le côté "Origins" qu'il faut quand on vend un truc avec un #1 sur la couverture. J'ai juste un peu de mal à voir où l'auteur veut en venir avec ces passages sur des êtres humains en colère parce que INJUSTICE sur la Terre, mais je peux bien me permettre de pas tout comprendre pour le coup.
J'ai honte de recommander ça, je sais. Mais il y a un CHAT QUI TUE DES GENS. 
UN CHAT. 
ET IL TUE DES GENS.
Avis : Assurément mon comic Green Lantern préféré, et même pas dans le sens "ce qui veut dire qu'il est juste pas affreusement mauvais/chiant".
RM1
25. Resurrection Man
Genre : Dark, N'est pas le pire ennemi de Deadman
Le héros de Resurrection Man n'a pas la vie facile. A chaque fois qu'il meurt, comme son (très mauvais) nom de super-héros le laisse présager, il revit. A chaque fois, avec un pouvoir différent, et un "but" qu'il se sent de devoir remplir, même si il ne sait pas comment. Même si il en crève à chaque fois.
Et évidemment, quand on meurt jamais, on finit un peu par énerver toutes les grandes puissances d'en haut et d'en bas, qui finissent par vouloir venir se servir elles-même.
Resurrection Man est dans l'ensemble, un comic plutôt cool. Même si je me contredis encore une fois, le fait que le héros soit là un peu "par défaut" et n'ait pas vraiment de but (ou du moins, de but dont il serait lui-même au courant) rend la lecture assez agréable, et contourne astucieusement la question du côté "Origins", puisqu'après tout, un type qui meurt tout le temps ne peut pas se permettre d'avoir beaucoup d'attaches.
Le coup de crayon a un côté assez vieillos, mais qui colle assez bien avec le ressenti plutôt "Vertigo-ish" qui se dégage de l'histoire. Le rythme est plutôt bon, avec un bon équilibre entre la présentation du héros, la séquence "action" et les présentations des antagonistes. Une des meilleures surprises du reboot.
Avis : Mérite définitivement une lecture. Même si il y a un peu trop de pantsu dans la deuxième issue, la qualité demeure relativement intacte.
SS1
26. Suicide Squad
Genre : Edge, N'est pas le meilleur ami de Resurrection Man
Il faut que je fasse mon coming out, mais je ne peux pas vraiment reviewer Suicide Squad aussi benoîtement et innocemment que je ne l'ai fait pour les 25 comics précédents.
J'ai lu tout Suicide Squad. Tout. La mini-série des 00's. La douzaine d'issues des 90's. Et même, accrochez-vous à vos sièges, les 66 issues des 80s. 66 oui, et j'ai lu chacune d'entre elles. Là où je n'ai lu qu'une poignée de Batman, et "Superman : Red Son", j'ai écumé des centaines de page de Suicide Squad.
J'aime bien Suicide Squad. J'en parlerai peut-être un jour.
Ordonc. Le concept de Suicide Squad est d'avoir une équipe constitué de "bad guys" petites frappes du monde de DC qui doivent remplir des missions absolument folles, en sachant que de toute façon, si ils meurent, c'est pas très grave. L'idée étant, qu'en échange, ils réduisent monstrueusement le temps qu'ils doivent passer en prison.
La communauté n'était pas très enthousiaste à l'annonce du reboot de la franchise, en raison de son cult following qui se voyait menacé par un scénariste n'ayant pas une réputation incroyable. La première issue, n'était pourtant pas abominable, offrant une façon originale de présenter l'équipe même si peut-être un poil trop "hardcore juste pour être hardcore". Comme vous l'aurez peut-être deviné après 26 putain de reviews, j'ai un certain faible quand un minimum est fait pour que les nouveaux lecteurs ne soient pas paumés, et là au moins, l'idée est vaguement respectée. Ce n'est clairement pas du grand comic, mais j'ai pas trouvé la lecture si désagréable, nonobstant les dialogues parfois un poil trop over-the-top même pour un comic comme ça (notamment pour Harley Quinn, dont la performance n'est pas sans me rappeler une actrice dont le nom finit par "lol")
En revanche, là, pour le coup, j'ai eu ma crise de fanboy quand Amanda Waller a été révélée. Oh, sainte-mère de Dieu, préservez-moi d'en parler. Mais je dois me mettre à la place de quelqu'un qui n'a aucune idée de qui c'est, et donc conserver le fanboy rampage en moi.
Dur, tellement dur. C'était tellement un mauvais choix.
Ca m'a fait sentir tellement Red Lanterns.
Avis : Pas aussi affreux qu'on vous le dira, mais pas génial non plus. Cool si vous aimez les méchants qui se font charcuter par d'autres méchants.
À SUIVRE, parce que 26 reviews, même mini-reviews, ça vous vide de votre énergie et ça ne laisse de vous qu'une coquille creuse inspirant la mort à toutes personnes qui auraient le malheur de poser leurs yeux sur vous.
Dans le prochain article :
- Le meilleur comic du reboot (spoiler, ça n'est pas Legion of Super-Heroes)
- Des seins, des NIBARDS, DU BOULE, DE LA MEUF QU'EST CHAUDE, T'AS VU.
- Presque 2 fois moins de comics Batman que dans la 1ère partie (*presque*)
- Quelques bonnes surprises.
- Plein de trucs qu'ont l'air tellement nazes que j'ai même pas eu envie de les lire et que je vais devoir quand même lire, mon Dieu.
- Aquaman. AQUAMAN !
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29 septembre 2011

Du piratage vidéoludique.

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Je pense qu'aborder le piratage des jeux vidéo de façon plus sérieuse et plus approfondie que ce qui avait été rapidement survolé avec le Docteur Watermark s’avérait inévitable pour Geektature. Je rechignais un peu à le faire, parce qu'il faut avouer que souvent, c'est quand même le niveau zéro de la discussion sur Internet, celle où tout le monde est retranché sur ses positions, où les liens douteux et les tableaux magiques fusent de partout, et où le seul argument qui finit par prévaloir sur les autres est l'argument ad hominem, de préférence illustré.

Mais justement, c'est cet état de fait qui m'a décidé. De toute évidence, les gens sont perdus, n'arrivent pas à bien saisir l'impact du piratage sur leur vie de tous les jours et sur celle de Sonic et de Mario, et ils ne savent plus vers qui se tourner. C'est évidemment là où j'interviens, grâce à ma connaissance monstrueuse et la sagesse que j'ai acquise après des années passées à méditer devant des logiciels de peer 2 peer et des boutiques de jeux import.

Les gens ont déjà tous, beaucoup, entendu parler du piratage. Et ont probablement entendu certaines idées, certains arguments, qui sont plus ou moins exacts, à une louche près. La connaissance par ouï-dire étant la pire, je me suis dit que plutôt que de partir "from scratch" et de faire tout un cours sur le sujet, j'allais, à la manière de ce grandiose article sur l'alcool, me contenter de m'attaquer aux idées reçues, et ainsi ébranler les fondements même de tous les mauvais arguments que j'entends sans arrêt, d'un côté comme de l'autre du débat. En route pour un nettoyage intellectuel bien nécessaire.

1 : LE PIRATAGE, C'EST DU VOL

FAUX. Ne croyez pas ce que vous les mauvaises annonces contre le piratage essaient de vous faire croire : elles confondent vraisemblablement "piratage" avec "piraterie".
Je me permets quand même de développer, parce que les débats sur cette question me donnent systématiquement envie de me tirer des balles dans le pied en espérant que cela arrangera les choses par magie : le piratage n'est pas du vol, mais a en gros LES MÊMES EFFETS. Avec plus ou moins d'amplitude, j'y reviendrai après. Mais ne pensez que les termes sont interchangeables. Voler un jeu vidéo dans un magasin, c'est du vol. En télécharger une copie digitale n'en est pas. Il s'agit toujours de "ventes pas faites", de "sous perdus", mais ça n'est pas du vol.

Je me souviens d'un tract reçu à ma fac lors des blocages, qui, entre les habituels demandes de SMIC à 1800€ net et que tous les sans-papiers du monde voient leur situation légalisée et se voient aussi proposer des postes de présidents de la République et de chef de l’ONU, le-dit tract, donc, contenait aussi un paragraphe indiquant qu'empêcher l'accès aux bâtiments ou aux cours n'était pas de la "prise d'otages", expliqué avec les équivalent verbaux de se rouler au sol en hurlant ou de retenir sa respiration jusqu'à ce qu'on obtienne ce qu'on veut. Et dans l'absolu, j'étais parfaitement d'accord avec ce qui était dit, à défaut de l'être avec la façon. Ça n'était pas de la prise d'otages d'un point de vue purement sémantique, juste, ben, juste une grève à la con avec des blocages.*
Pas vraiment un point intéressant donc, mais on pourrait l’éviter si les gens réfléchissaient un peu avant de parler.

2 : LE PIRATAGE FAIT PERDRE DE L'ARGENT AUX DÉVELOPPEURS

VRAI. Bah oui, c'est vrai. Mais le problème, c'est qu'il faut voir à quel point les gens enflent, ou nient, ces pertes. Et il n'y a, malheureusement, aucun moyen vraiment stables de connaître ces chiffres, si ce n'est des évaluations à la louche complètement imprécis comme

2.1 : 5000 SEEDERS POUR UN TORRENT DE MON JEU, C'EST 5000 COPIES VENDUES EN MOINS.

VRAUX. Disons qu'il y a dans le tas des ventes qui se perdent, certes. Mais arrêtons-nous un moment et réfléchissons. Déjà, dans le tas de seeds, il y en a un paquet qui appartiennent aux groupes qui ont mis le torrent en ligne, probablement bien plus qu'il y a de membres, histoire d'accélérer les choses. Ok, c'est probablement négligeable, mais par accumulation, on va pouvoir se rendre compte que cette méthode pour calculer est loin d'être aussi fiable que ça.

D'expérience (et mon expérience dans le domaine fait autorité, donc merci d'enlever vos écouteurs et de m'écouter), il y a 3 types de pirates.

Le pirate Loyal-Mauvais : Les raisons qui poussent le pirate loyal-mauvais à télécharger peuvent être diverses et variées : 1) Il veut essayer le jeu avant de l'acheter, mais comme maintenant qu'il n'y a pour ainsi dire plus de démos, il n'a pas des masses d'autres choix (n'essayez même pas d'insinuer qu'on peut se fier à des reviews d'articles ou de sites (autre que le mien) pour faire ses achats, on n'est plus en 1993) NB : il finira bien par acheter le jeu si ça lui plait vraiment, mais dans des conditions qui font qu'il peut quand même être considéré comme un pirate. J'y reviendrai. 2) Il télécharge le jeu mais n'a jamais eu la moindre envie de l'acheter. C'est essentiellement pour voir de quoi il retourne quand il s'agit d'un jeu très connu, très plébiscité, ou auquel il a des amis qui jouent et qui lui proposent de venir jouer avec eux (vraisemblablement, des amis qui ont piraté le jeu aussi). Quelqu'un ne paiera clairement pas 70€ par curiosité, à moins d'être vraiment pété de thunes. Notez que, dans les très rares cas où le type serait en fait surpris en très bien par le jeu, il peut se décider à l’acheter, ou au moins à acheter les prochaines productions du studio qui l’a fait, transformant ainsi une absence d’achat en futurs achats potentiels. Mais bon, c’est un poil trop utopique pour qu’on puisse vraiment en faire un argument. 3) Il veut jouer au jeu, et il veut l'acheter, mais le jeu est trop cher pour le moment (ou le gars est trop pauvre) pour qu'il se le paye. Évidemment, si il finit par ne pas l’acheter du tout au final, il risque un alignement shift en Neutre-Mauvais.
Et en bonus, j'ajouterais 4) Le type a acheté ou pré-commandé le jeu, possiblement sous sa forme physique (possiblement pour profiter de bonus vendus avec à la sortie), et il a tellement envie de jouer au jeu qu'il le pirate en attendant de recevoir l'original. Mon dvd de Persona 4 n'a jamais connu que le mode New Game +. C'est ça de mettre une semaine à arriver.

Passons au suivant, le pirate Neutre-Mauvais : C'est le gars qui s'en branle : il veut un jeu, il le télécharge. Il en a absolument rien à foutre de l'éditeur, du bundle qui va avec, de savoir si 1 Franc sera reversé à des organismes de protection des dauphins. La possibilité de payer pour un jeu vidéo ne l'effleure même pas. Il n'a probablement pas mis le pied dans un magasin depuis la sortie de la première puce pour la playstation 1. C'est le premier à se jeter sur le torrent quand il est sorti, et à se foutre de la gueule des gens qui payent le prix fort pour un jeu neuf. Peut-on vraiment lui en vouloir ? Oui, et non, mais là, on va dire oui.
Ce genre de comportement, un poil immature, est celui qu'on retrouve le plus chez des assez jeunes qui découvrent tout juste le téléchargement. Oubliez l'image classe et détaché d'un type froid, calculateur et cynique que ma description pourrait lui conférer. En réalité, les boulets pas foutus de comprendre comme on monte une putain d'iso et qui floodent les commentaires des torrents, ce sont eux. Ils sont, vraisemblablement, les plus visés par les campagnes et les mesures anti-piratage, mais s'en foutent, ou sont probablement tellement à côté de leurs pompes qu'ils ne s'en rendent pas compte, trop occupés à implorer Echelon de cracker le DRM de "Medal of Battlefield Soccer : Warfare Boogaloo 2012" le plus vite possible.

Et enfin, il nous le pirate Chaotique-Mauvais : celui-là télécharge plein de jeux, mais attention : c'est une activité qui est presque à part de son activité vidéo-ludique. Il télécharge plein de jeux non pas parce qu'il les veut vraiment, mais parce qu'il le peut. Il a des centaines d'isos auxquelles il n'a jamais touché, et de temps en temps, il joue à un jeu comme ça, mais sans plus. Il passe sur Steam, voit Arkham Asylum bradé à 5€, et se dit "ouah, tiens, ça me rappelle que je l'ai, je vais l'installer tiens". Puis coupe le torrent de ses 60 jeux en cours pour que ça arrête un peu de ramer. Téléchargeur compulsif, les Chaotiques Mauvais gonflent artificiellement les chiffres du piratage sans qu'on puisse vraiment être sûr qu'ils correspondent tous à une vente perdue pour sûre. Ces types et leurs obscurs rituels de téléchargement sont la cause de la surprise que l'on ressent quand on voit qu'il y a 6000 seeds pour télécharger la dernière version de "Cooking Mama entraîne votre bébé à apprendre l’espagnol 3 : Sponge Bob Boogaloo".
À noter que les soldes Steam ont le pouvoir de transformer n'importe qui pourvu d'un compte paypal en Chaotique-Bon, qui fait exactement la même chose mais en payant : accumuler plein de jeux, et ne jamais y jouer.

steam

Maintenant, le problème, c'est qu'on ne peut pas simplement diviser tous les chiffres donnés par les éditeurs en 3, et en associer un à chaque pirate, en escomptant qu'un Loyal-Mauvais coûte 0, un Neutre-Mauvais 1 et un Chaotique-Mauvais 0,5 (admettons, même si c’est plus vraisemblablement 0,9). Déjà parce que la division par 3 est impossible vu que c'est un nombre premier, mais aussi parce que là, en revanche, il n'y a aucun, mais alors aucun moyen de sonder quel est la part majoritaire de pirates pour chaque jeu.

Mais cela peut vous donner une piste : Méfiez-vous des chiffres qu'on vous crache sur le nombre de copies piratées d'un jeu.

Un autre twist, que j'ai vu dans un article récent et qui m'a sérieusement donné envie de frapper très fort mon écran avec mon poing avec l’espoir que le rédacteur de l'article en question se le prendrait dans la gueule, c'est de dire que le piratage est très répandu, et de le prouver en disant "dans certains pays, le piratage atteint 95% !" Notez déjà le pourcentage tout droit sorti de l'Institut de recherche de Mon Cul, et confirmé par l'Association des Consommateurs de Mon Pénis, avec ta mère en CEO. En général, les pays qui atteignent ce taux magique sont 1) peuplés par des gens qui n'ont certainement pas de quoi se payer des jeux vidéo neufs et 2) vraisemblablement absolument pas sujets à la moindre distribution légale, ne laissant aucun choix aux joueurs qui y sont. Je ne doute pas que certains Chinois préfèreraient acheter No More Heroes plutôt que No More Gentlemen, ou auraient aimé avoir des souvenirs d'enfance qui ne soient pas liés à des jeux comme Somari, mais ils n'ont pas vraiment le choix. Je ne place le blâme sur personne, j'imagine clairement pas les éditeurs capable de démonter le réseau de jeux piratés qu'il y a dans des coins comme Hong-Kong (à moins d'y lâcher Gabe Newell et de lui dire de manger tout le monde), mais qu'on arrête d'intégrer ces chiffres au piratage "occidental", parce qu'ils n'ont pas lieu de l'être.

3 : LE DRM EST LE MEILLEUR MOYEN D'EMPÊCHER LE PIRATAGE . . .

. . . je dirais, erm, heu, vrai ? Pas en caps lock, parce que bon, dans l'absolu ça fait que délayer le . . .

3.1 : . . . ET D'ASSURER PLUS DE VENTES

. . . Ok, ok, faux, faux, et on arrête tout un moment.

Le DRM a atteint un niveau de haine de la part des joueurs qui reste assez inégalé. Et notez que je précise bien des "joueurs", dans leur intégrité, et pas seulement des pirates. Le DRM, sous quelque forme qu'il soit, même si la plus populaire actuellement reste la "connexion obligatoire à Internet pour jouer à un jeu, même en solo", est une vraie saloperie.

Tiens, je vais faire ma confession : l'article dont je parle un peu plus haut, sans lui faire l'honneur de le citer ou de le linker, portait sur ce type de DRM où la connexion Internet est obligatoire tout au long de la partie, et que le jeu s'arrête automatiquement si vous êtes déconnecté. Notamment, ce type de DRM a été annoncé récemment pour Diablo 3. Et donc, aux lecteurs de profiter de l'auteur se mettant à 4 pattes et faisant le cochon pendant que Blizzard (oups, Blizzard-Activision lol, learn the difference, could save your life) lui déchirait l'arrière-train à grands coups de montures épiques. Plus exactement, le type (PAYÉ POUR PONDRE SON BOUSIN D'ARTICLE, rappelez-moi pourquoi j'envoie des CVs à Macdo déjà ?) disait trouver ridicule la levée de boucliers qu'avait enclenché l'annonce de Diablo 3 requérant une connexion permanente à Internet pour être joué. Parce que "huurr, ce sont des geeks, ils sont tout le temps connectés à Internet, je vois pas le problème".
Ok gros lard, je vais te la faire en 2 : Déjà, c'est un DRM super chiant, qui peut facilement niquer les performances du jeu à cause de son putain d'envoi continu d'informations. J'ai eu droit à ça sur Anno 1404, et si d'un point de vue purement qualitatif, j'ai pas de regret pour mon achat, d'un point de vue éthique, plutôt que de payer du fric à Ubisoft pour devoir sans arrêt bidouiller ma connexion pour que le jeu marche en attendant 2 semaines le patch salvateur, j'aurais appris à me servir d'un compileur pour lui niquer sa petite mère, à ce DRM pourri.
Et en deux, merci Pépita, une connexion Internet continue, tu m'explique comment tu la choppe quand t'es dans un avion. Ou dans les transports, ou n'importe où où tu es pas chez toi. Et je te parle d'une connexion Internet fiable, le freewifi du voisin, il marchera plus lorsqu'il se décidera à télécharger l'intégrale de Katsuni et à faire pêter les gigaoctets en download et les mégaoctets en upload.
Oups, j'imagine que les 50€ (j'ai dit 50 ? Pardon, allez, disons 60, et je me coupe la main) que t'as dépensés te permettent d'avoir un programme de plusieurs trouzaines de Go sur ton PC qui sert à queudalle, à part à jouer une jolie intro et accéder à un chouette menu ? Pas mal, c'est presque mieux que le démineur.

Le DRM, c'est de la daube, tout le monde déteste ça, et devinez quoi : de toute façon, les pirates gagnent toujours à la fin. Ils jouent toujours en second, trouveront toujours une façon de le contourner. Le jeu peut être mis à jour, pas sa protection. En fait, plus le temps passe, plus j'ai l'impression que c'est plus une manière d'empêcher de prêter le jeu à des potes qu'à vraiment empêcher le piratage.

Et c'est le moment pour une des transitions dont j'ai le secret.

4 : LES PIRATES SONT MÉCHANTS, ET SI ILS N'EXISTAIENT PAS, LES DÉVELOPPEURS AURAIENT 100% DE LEUR PROJECTION DE VENTE.

LOL. Oui, c'est là où je mets "VRAI", "FAUX", ou même ce coup de génie qu'était "VRAUX", là j'ai mis lol, et je l'ai mis en Caps Lock.
Les pirates font perdre de l'argent aux développeurs, ok, ok, on peut tous être d'accords dessus. On a le droit de se tirer les cheveux et de se griffer pour savoir dans quelle mesure, pour quelles raisons, si c'est éthique ou pas, yadi-yada, c'est comme les guerres de religions avec un peu moins d'explosions, on aura jamais aucune preuve tangible et tout ne peut se finir qu'avec des barbus recouverts de sang.
Mais le truc, c'est qu'au final, tous ces efforts et ce matraquage contre le piratage, quand on regarde un peu ce qui se fait par derrière, c'est l'arbre pour cacher la forêt. Au risque de sonner comme un amateur de la théorie du complot, avec mon chapeau en papier aluminium et mon dvd de Dieudonné, j'y vois aussi une magnique occasion pour les développeurs de nous entuber.

Laissez-moi vous présenter les deux grands frères du piratage. Ils s'appellent "Prêt" et "Jeux d'occasion". Ils sont tous les deux parfaitement légaux, et partagent comme point commun qu'à aucun moment, ils ne rapportent d'argent au développeur.
Prêt est légal, quoi qu'en dise ces histoires de "usage réserve à un cadre familial blahblah", parce que si il n'était pas légal, ce serait illégal d'offrir un cadeau à quelqu'un. La seule vraie condition, c'est que le prêt ne doit pas être payant si effectué par un particulier. Mais il est légal, gratuit, et vous dispensera au final complètement de l'achat. Imaginez un monde magique où tout le monde est ami et se prête mutuellement des trucs ? Pirate Bay est désormais 100% légal, dans le sens non-sexuel du terme. Accessoirement, délicieuse zone grise quant au fait de prêter des copies de sauvegarde légales à ses copains pour une durée indéterminée.

Puis y a Jeux d'occasion, et alors lui c'est mon préféré, parce qu'il est légal ET implique de l'argent, et ce sans en rapporter le moindre au développeur. Fut un temps où ce dernier était prêt à concéder la partie, et se contentait en gros de limiter selon son désir les capacités en ligne du jeu d'occaz. Malheureusement, le marché veut de plus en plus enterrer cette habitude de la revente, quel que soit le moyen qu'ils trouvent (ou même, les raisons, parce que celles-ci sont floues et majoritairement sans fondements, et même l'industrie est prête à le reconnaître).
Le plus drôle, c'est que techniquement, il serait possible de l'interdire. Vous savez, de la même manière que certains boitiers de jeux ont parfois "Not for sale" sur la couverture ? Ou "Interdit à la vente" quand c'est traduit dans la langue de Philippe Gildas. Évidemment, ça n'empêche pas les magasins de les vendre quand même ; mais il serait techniquement légal que chaque éditeur annone qu'il est désormais interdit de "reprendre" les jeux (ou plus exactement, vraiment illégal de les revendre), et plus applicable, vu qu'un avocat pourrait s'en donner à coeur joie dès son entrée dans un Micromania. Ça serait, aussi, en réalité, une shitstorm judiciaire absolue dès les premières amendes, et qui ferait probablement plus le ménage dans l'industrie actuelle que E.T. ne l'avait fait en 1983.

Ça donnerait envie, en fait, presque.

Tout ça pour dire que ces deux méthodes perdurent, resteront là à jamais, parce qu’il n’y a aucun moyen vraiment efficace de lutter contre ; et que les efforts des développeurs finissent par faire chier les gens qui jouent aux jeux dans ces conditions-ci, qui sont pourtant parfaitement dans la légalité.
S’échiner à lutter contre le piratage est, au final, bien plus dispensable que ce que les éditeurs veulent nous faire croire.

Dès lors, on peut en arriver à la conclusion qui est, sous une forme d'ultime question :

ÉPILOGUE : LE PIRATAGE COÛTE TRÈS CHER À L'INDUSTRIE

Vrai. Hélas, vrai. Il coûte très cher parce que des millions de dollars sont engouffrés dans des technologies de DRMs foireuses qui tiendront pas 1 semaine contre une bande de hackers russes qui ne font que ça de leurs journées. Il coûte très cher parce que les boîtes ne veulent plus faire que des jeux "sûrs" qui assurent une certaine marge en terme de vente, mais que le public brainless visé est, ironiquement, aussi celui qui les piratera le plus. Comme tout ça coûte cher, les prix montent, et les gens achètent de moins en moins de jeux neufs. Ils se tournent vers l'occasion ou les "je l'ai acheté, ergo je te le prêterai", qui rapporte moitié moins. Effet amusant de la chose ? En ayant le jeu que pour une durée limitée via le prêt, ou sans possibilité d'explorer le mode en ligne pour l'occaze pour l’occasion, le joueur n'explorera pas plus que nécessaire ; en somme, les DLC, souvent synonymes de reskins d'armes et cartes supplémentaires vendues 10€ tombent dans un porte-monnaie de moins.
Ce qui n'empêchera pas le gamin brainless de se le payer avec le compte Paypal de son grand frère. Et vu que le DLC ne coûte rien à produire, ça devient la manne principale pour les développeurs, ce qui les fait d'autant plus rager que des gens se rabattent sur l'occasion. Et au final, la triste conclusion à ce serpent qui se mord son carnet de chèques, ce sont des boîtes autrefois respectables qui se transforment en véritable blagues.

Oh, et j'imagine qu'il y a des pirates qui ne payent pas leur jeu, effectivement. Quelle bande de connards.

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*Les lecteurs de gauche les plus engagés de Geektature commenceront surement à me suspecter de Pétainisme, vu le nombre d'occurrence où je semble m'acharner sur la Gauche et ses valeurs, comme les syndicats étudiants, ou les cursus d'arts du spectacle. Je tiens à vous rassurer, camarades, il n'en est rien. Je reste purement et absolument complètement inintéressé par la politique, et il s'avère juste que je suis enclin à dire du mal de ce que je vois autour de moi, ne lisant pas le journal, ne regardant pas la télé, et limitant les passages sur Google Actus aux stages ou aux cours ennuyeux où je ne veux pas que la fille mignonne derrière moi voit que je joue à Urban Rivals ou que je lis des mangas guro. Et après plusieurs années passées à Nanterre, et une passée à la fac de lettres de Montpellier, je n'ai pas souvenir d'avoir vu d'occurrence de Droite jamais faire quoi que ce soit qui aurait pu m'irriter.
Il y a surement un univers parallèle où un Tchako possédant le même engagement à ne pas être engagé s'est retrouvé en école de commerce, et où il passe mon temps à rire de l'UNI et de toutes autres associations politisées fleurant bon l'ex-RPR. J'aimerais bien lire son blog.

13 septembre 2011

Super, mais pas Super 8 (ni Super 7 à vrai dire)

Dans un effort désespéré de maintenir ce blog en condition de vie artificielle, je me suis dit qu'il fallait peut-être que je revois un peu mes ambitions  d'articles à la baisse. En ce moment, mes deux axes principaux, c'est un article que j'ai commencé à taper il y a environ un an et demi et qui est l'article le plus difficile à écrire que je n'ai jamais fait (et dont le sujet n'est absolument plus du tout à jour), et un autre, qui serait du vlog où je cracherais à la gueule d'un film de plus de 3 heures 30 pendant 10 minutes. Film que je n'ai pas vu, et vlog que je ne ferais probablement pas, déjà parce que j'aime pas les vlogs, ensuite parce que j'ai pas de caméra numérique, et enfin parce que je n'aime pas les vlogs (et un film de 3 heures 30, c'est quand même super chiant si y a pas de batailles du gouffre d'Helm dedans).

En prenant un peu de recul sur ces deux idées, je me suis rendu compte qu'il y avait, somme toutes, pas mal de sujets pas trop trop dégueulasse sur lesquels je pouvais peut-être me pencher. En terme de cinéma par exemple, je me sens un peu obligé de parler de Super.
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Super, c'est un film maudit : dès que les gens posent les yeux sur l'affiche, ils se disent "lol Kick-ass". Et pour cause, lol Kickass. Super a un pitch ultra-similaire (encore que le concept de gars qui se costument alors qu'ils n'ont pas de pouvoir, c'est pas si récent que ça non plus), et est sorti à peu près pile un an après, soit juste quelques mois après qu'on se remette à parler de Kick-ass suite à la sortie en dvd. D'un point de vue purement commercial, ça n'était sûrement pas l'idée du siècle.

Avant de commencer cet article, je pense qu'il est absolument obligatoire et nécessaire que je donne mon avis sur Kick-Ass. Ignorer complètement le film en parlant de Super est faisable, mais ça n'en demeure pas un moins un grave manquement au Zeitgeist. Et comme j'adore le Zeitgeist, je vais pas faire quelque chose d'aussi horrible.
Kick-ass était, à mon goût, un très bon film. Très très bon, même, et ce sur pas mal de points. Déjà, il y a Mark Strong dedans. J'imagine qu'il est aux Anglais ce que Marion Cotillard est aux Français : les gens qui partagent sa nationalité en ont un peu ras-le-bol de voir sa gueule partout, mais le reste du monde couine de plaisir à sa vision. Ensuite, c'était tout simplement un très bon film d'action, et ça se sentait au gros budget, à la mise en scène qui en foutait plein la gueule et aux combats qui avaient quand même la classe, ne serait-ce que parce qu'il y a Mark Strong qui tabasse une gamine dedans. Et puis, pour entrer directement dans la polémique, Kick-ass réussissait un exploit rare, mais en l'occurrence pas nécessairement très difficile : être une adaptation supérieure à l'oeuvre originale.
Oh, je vous sens venir, mais sérieusement, si vous avez lu Kick-ass après avoir vu le film (et je vois pas vraiment comment vous pourriez l'avoir lu avant), et que vous vous êtes dit "Ouah, putain, c'est genre, tellement trop mieux que le film", alors je vous conseille très vite d'aller regarder beaucoup de films et/ou de lire beaucoup plus de comics, parce que, ben déjà parce que vous avez des goûts de chiotte, et aussi parce que le Kick-Ass en comics, c'était du Millar en petite forme, qui se faisait un petit plaisir à mettre du sang partout et des gros mots qui giclent dans tous les sens, mais qui était bien loin de ses autres travaux, bien meilleurs (herp derp "Ultimate Fantastic Four" hur dur oui, merci). Et le sang gicle de façon bien supérieure dans le film que dans la BD.
À plus forte raison, si vous vous êtes dits "puis surtout, la fin du comics [sic] est quand même en mode [sic, et je veux votre mort] bien meilleure que le film", je vous souhaite bon courage, la puberté sera bientôt terminée, et le brevet n'est pas si difficile si vous révisez un peu l'histoire.

Mais revenons-en à nos moutons. Moi, un film qu'on compare systématiquement à Kick-ass, ça m'inspire plutôt confiance. Je veux dire, si c'est un film similaire à un autre film plutôt cool, ben il devrait être cool aussi, non ?

En plus de ça, le trailer est rigolol, et il y a Rainn "Dwight Schrute" Wilson dedans. Non vraiment, si c'est comme Kick-Ass, bah moi, je suis preneur.
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Super n'a rien à voir avec Kick-Ass.

En toute honnêté, c'est comme dire que Watchmen et Lobo the Duck sont comparables parce que ce sont des comics avec des personnages masqués dedans. Ou que Autant en emporte le vent est similaire à Conan le Barbare parce que ce sont deux films qui ne se passent pas au XXème siècle et qu'il y a les personnages principaux dedans ont des cheveux longs. Je crois, j'ai pas vu Autant en emporte le vent depuis un bout de temps.

Mais voilà. Par rapport à Kick-Ass, Super est un film bien plus brinquebalant, bien moins abouti, et qui ne sait pas vraiment ce qu'il veut être. Et c'est pour ça que les critiques de cinéma ne peuvent pas vraiment en dire du bien.
Mais fuck that, n'est-ce pas ? Comme vous le savez, j'incarne la nouvelle vague de gothiques et d'hipsters, ceux pour qui le mode de vie ne se base pas sur le rejet de ce qu'aime le reste de la société, mais sur l'adoration pour ce qu'elle n'aime pas.

Donc, mieux que Kick-Ass ? J'ai jamais dit ça, et si tu relis quelques lignes plus haut, espèce de mongoloïde, je te rappelle que les deux ne sont pas comparables. Non, Super est un film bien plus bordélique que Kick-Ass, mais ça n'est pas un mal, et je vais t'expliquer lentement pourquoi en commençant par un rapide résumé du scénar'.
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Ordonc, on y découvre le protagoniste, Frank d'Arbo (Rainn Wilson), un véritable looser pur jus, qui a eu son seul moment de gloire dans sa vie en épousant Sarah Helgeland (Liv Tyler, et non malheureusement, le nom de son personnage n'est pas "Hegel-land"), une ancienne accroc à la drogue. Hélas, ces petits instants de bonheur s'achèvent quand débarque "Jacques" (malheureusement pas un Français dans le texte, joué par Kevin Jambon), qui en gros bourre Sarah de drogue et la "vole" à Frank. Alors que ce dernier entre dans une phase dépressive, il est littéralement touché par la grâce divine, et décide de devenir un super justicier qui fera régner la loi, répondant au nom de Crimson Bolt. Très vite rejoint par une fan sociopathe de comics, Libby (Ellen Page, et je vous rappelle que son nom se prononce, quand vous le dîtes sur Internet, "Ellen Page is so hot lol") cette dernière s'impose à lui comme une sidekick, et ils mettent au point un plan pour récupérer la femme de Frank.

Jusque là, tout va bien, n'est-ce pas ? Et ça rejoint un peu ce qui se passe dans le trailer : le drame de la femme emportée, et le personnage principal un peu ballot qui fait régner la loi à grand coup de violence gratuite. Et Ellen Page is hot lol qui se promène en tenue moulante et prend des poses aguicheuses.
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Mais le film n'a en fait, pas grand-chose à voir avec ce trailer légèrement vaudevillesque. Il faut d'abord commencer par se rendre compte d'un point très précis qui ne transparaît pas forcément à la lecture du résumé ou au visionnage de la bande-annonce, mais c'est un film affreusement violent.
Là où Kick-Ass faisait péter le budget à grands coups de mitrailleuses et autres (très bonnes) chorégraphies de combat, Super a une vision de la violence qui est à la fois largement plus sobre, mais aussi nettement plus "visuel" que son frère ennemi. Sobre, parce qu'à l'exception du final explosif, il n'y a pas vraiment de "combat" à proprement parler pendant la grande majorité du film. Le Crimson Bolt charge un gars, le fout au sol et le tabasse. Le gars ne se relève pas en commençant à faire du Wushu. Il réagit comme un gars qu'on charge, qu'on fout au sol, et qu'on roue de coup de poing : il se débat dans tous les sens, puis finit très par arrêter de bouger en crachant beaucoup de sang. Lorsque le Crimson Bolt arrive derrière un gars et lui fout un gros coup de clé anglaise dans le crâne, il se passe encore moins de choses. Et c'est là que la violence devient plus visuelle : il n'y a pas d'éclaboussures de sang en offscreen qui tombent sur les personnages. Non, si il y a un bout de crâne qui part et que le type s'écroule au sol en pissant le sang, on le montre. C'est pas très subtil, mais c'est pile-poil assez bien réalisé pour qu'on y croie juste ce qu'il faut, et qu'on se sente quand même un peu mal à l'aise. Je pense que ça n'est pas par hasard qu'on voit un rapide extrait d'un film de la Troma qui passe à la télé pendant un court moment (une compagnie avec laquelle le réalisateur, Peter Gunn, a d'ailleurs un certain passif ; ce qui rend d'autant plus étonnant qu'il soit aussi le responsable des films scoobydoo ; cela-dit, allez regarder qui a réalise les "Spy Kids", et faîtes vous pipi dessus) , car on en arrive un peu au même niveau de "violence porn", avec quand même cette fois-ci légèrement plus de budget et largement moins de mousse.

Et c'est là où le film commence à être intéressant. La plus grande partie des critiques qui lui sont adressées peuvent se résumer en un mot : "schizophrénie". Évidemment, les résumés en un mot sont rarement très explicatifs (à part quand il s'agit de mots comme "lol" ou "porn"), donc je vais développer un peu. Super est un film qui donne l'impression de ne pas savoir sur quel pied danser. On alterne très vite entre des moments où on se sent très mal à l'aise (notamment pour tout ce qui est violence gratuite clairement montrée) à des moments où, et bien, on rigole. Qu'on le veuille ou non, les déboires du Crimson Bolt sont quand même super drôles. Rainn Wilson joue son rôle de façon bluffante, et même son conditionnement à avoir du jouer Dwight pendant 7 ans dans The Office ne l'encombre pas trop (d'autant qu'il joue très bien Dwight aussi, mais ça vous ne le savez pas parce que vous êtes des philistins qui vous considérez trop bien pour regarder The Office, qui est pourtant la meilleure sitcom du monde). Mais c'est difficile d'avoir une affection sincère pour ce quadra pas très débrouillard après qu'il ait presque tabassé à mort un gars juste parce que celui-ci grille tout le monde dans une file d'attente.
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Pour moi, ce "problème" que pose le film qui ne sait pas trop où il va en fait vraiment sa force. Dans Kick-Ass, les intentions des personnages sont plutôt claires. Tellement d'ailleurs, que de "déconstruction" du film de super-héros ("déconstruction" est le mot préféré des fans de cinéma un peu prétentieux, une couche sociale de lecteurs à laquelle je porte trop peu d'attention) il en devenait plus ou moins tout simplement UN film de super-héros avec des personnages relativement uni-dimensionnel. Dans Super, Frank a aussi un objectif simple, mais qu'il n'a aucune idée de comment atteindre. On attend son épiphanie, le moment où il comprendra que réagir à la "violence" que constitue un crime (de couper dans une file d'attente à faire du deal de drogue à large échelle) en répondant avec encore plus de violence, c'est tout simplement pas une façon saine de régler le problème, et même pas du tout une façon efficace de le régler.
Mais ce moment ne vient pas. Et pire encore, le film nous l'a fait à l'envers : en quoi cette façon est-elle véritablement mauvaise ? Lorsqu'on vit dans une époque où la seule réaction que suscite un crime est de l'apathie, est-ce qu'un cinglé qui tabasse des criminels avec une clé anglaise est vraiment si condamnable ? La violence engendre la violence, mais au final, on ne fera jamais plus que le minimum pour régler celle qui se déroule sous sa fenêtre, alors jusqu'à quel point peut-on critiquer un type qui décide de prendre les choses en mains à sa manière ?

C'est aussi ce qui donne probablement un air chaotique au film, mais qui est plaisant. Même si c'est le "héros" du film, la solution du "Crimson Bolt" n'est pas montrée comme étant la bonne. Son idée de faire régner la paix lui est inspirée dans une scène absolument absurde qui ne peut que surprendre (là encore, on sent le côté Troma), et à aucun moment elle ne passe comme une idée qu'une personne saine d'esprit pourrait avoir. Le film est juste un témoignage de ce qui arrive quand ce genre de réactions se déclenchent, mais il ne prend pas vraiment la peine d'expliquer pourquoi c'est mal vu que c'est tellement évident, et laisse juste quelques indices qui prouvent qu'elle n'est pas 100% condamnable, et que le chemin des bonnes intentions est pavée de types au crâne fracassé laissés sur le sol. En somme, les gens reprocheront au film de ne pas s'engager. Mais dans le sens où les films "engagés" sont toujours horriblement clichés, ça n'est pas un mal, et je préfère à ça d'avoir un film qui fout beaucoup de nuance de gris dans ses personnages.

Enfin, dans "ses" personnages . . . Si il me faut aborder les points négatifs du film, c'est qu'absolument tout repose sur les épaules de Rainn Wilson, et que le reste du cast fait vraiment pâle figure à côté. Notamment Ellen Page is so hot lol, qui surjoue à mort son rôle de groupie sociopathe au point d'en devenir carrément irritant malgré tout le moulant qu'elle porte, et qui n'a finalement que cette étrange scène de viol vers la fin du film qui la fait contribuer à l'ambiance glauquisante. "Jacques" est somme toutes un méchant relativement transparent, presque plus un concept qu'un vrai personnage en dépit de ses quelques minutes de caractérisation au début du film, dont là encore, la principale scène se situe à la fin et joue sur son interaction avec Frank. Idem pour la femme de celui-ci.
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Que penser donc de Super ? Que c'est un film qui a été injustement boudé. Et pourtant, même si je dois dire que c'est un des films les plus marquants que j'ai vu récemment, je comprends largement les critiques. C'est ce genre de film où un reviewer peut passer tout l'article à en dire du bien pour finalement lui donner un 4/10. Et qu'un type qui a adoré et qui a mis une bonne note va probablement passer un temps fou sur les mauvais points (Ellen Paige is so hot lol) en ne survolant que les aspect qui lui a plu.
Mais je le recommande. Déjà parce que j'ai eu la chance de naître et de grandir pour devenir quelqu'un de bon goût, ce qui n'est pas donné à tout le monde, et que donc vous pouvez me faire confiance. J'ai une grande affection pour la conclusion de l'histoire notamment, qui est en parfaite demi-teinte, sans tomber dans le parfait happy ending (Kick-Ass le film) ou dans le Bad End ultra-subversif que tu trouve trop cool quand tu n'as pas de poils (Kick-Ass le comics), et qui aurait réussi à m'arracher quelques larmes si je n'avais pas été un homme tellement débordant de virilité. Ensuite, parce qu'il n'y a pas vraiment d'autres moyens de se faire un avis de toute façon, et que ça sera une superbe occasion pour vous de lâcher vos comms et de me dire que quand même, le passage avec les Inhumains dans Ultimate Fantastic Four est vachement bien. Et finalement, parce qu'un film qui réussit à apporter une réflexion un peu inédite, le tout en durant moins de 2 heures et sans sacrifier sa dynamique narrative, c'est quand même quelque chose de super cool.
Teaser d'un article prochain : J'aimerais en dire autant de ce putain d'oncle Boonmee.
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11 août 2011

E3 part 2 (décallage mensuel) : Café en 3D.

Pfiou et bah ! Il lui aura fallu le temps, à ce putain d'article, pour être pondu. Grosse période de gestation en raison d'une grande période d'absence de ma part. Que voulez-vous ? J'avais pas mes brouillons sous la main, mais en revanche, j'avais un ordinateur avec un processeur à deux coeurs et une carte 3D, ce qui représentait un saut informatique qualitatif d'environ 7 ou 8 ans par rapport à ce que je me traîne quand je suis à Montpellier. Pas forcémment très motivé pour me remater la conférence de Nintendo donc, même si j'ai passé environ 15 fois le temps de la-dite conf' à jouer à King's Bounty et Terraria.

Bah. Je suis pas dupe. Si vous vouliez des informations à l'heure, vous ne viendriez pas sur Geektature. Vous n'iriez probablement même pas sur des blogs français, je parie.

Les lignes qui vont suivre sont donc extraites de tout ce que j'ai pu coucher par écrit lors de la conférence de Nintendo. Plus de toute fraîcheur donc, mais j'espère bien avoir au moins écrit quelques blagues hilarantes.


INTRODUCTION

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Là où Sony nous offrait un peu de "wob wob" avec forts niveaux de basse, Nintendo se la jouait bien plus porno-chic, ayant invité un orchestre pour l'occasion. Double-occasion en fait (genre on va inviter un orchestre juste parce que l'E3, bah voyons, et puis aller, on va faire un feu d'artifice pour la fête nationale belge) mais parce qu'il s'agissait du 25ème anniversaire de Zelda. On avait donc droit à un joli show avec plein d'images des jeux Zelda du passé, et évidemment, en bon teaser, des images de Wayward Sword, le Zelda next-gen. Faisons une piqûre de rappel :

- Zelda 1 : Trop vieux et moche.

- Zelda 2 : Trop moche et trop dur (et trop vieux)

- A link to the past : Tu peux pas test.

- Link's Awakening : Tu peux pas test. Points bonus pour prouver que l'avancée technologique n'est pas toujours avantageuse (ZX étant une version plus riche, mais les couleurs ruinent un peu les décors)

- Oracle of Age / Seasons : La rumeur prétend que des gens y auraient joué.

- Ocarina of Time : Choisissez votre troll préféré : "Exactement comme Link's Awakening, mais en 3D" / "Exactement comme Mario 3D, mais avec un grappin" / "Franchement, ça aurait été vachement mieux si ils avaient laissé la licence à Rare" / "Dans le même genre, j'ai préféré Alundra 2"

- Majora's Mask : Tu n'es pas seul. Moi je t'aime, Majora's Mask.

- 4-swords : La rumeur prétend que des gens y auraient joué. Haha, non, je déconne.

- Wind Waker : Pas mal, mais aurait été quand même vachement mieux sans le 40/40 de Famitsu.

- Les jeux sur DS dont les noms m'échappent : Joker.

- Twilight Princess : J'y ai joué trop longtemps pour donner un avis mal-informé dessus.

Et donc, des images de Wayward Sword à la fin, qui ont pas mal hypé le public. Il faut dire que c'était joli, et que ça avait un petit côté Skies of Arcadia qui n'a pas été sans me faire baisser mon pantalon, mais sans plus. Même si j'aime bien Zelda, et que je reconnais volontiers que ce sont des bons jeux, j'ai du mal à être hypé. Normal quand on a grandi à la soupe Sega / Sony et que j'étais déjà un vieux con quand je me suis acheté la Gamecube.

Quoi qu'il en soit, ça n'était pas tout. Miyamoto, avec son petit air stupide si adorable, sautillait sur scène en nous alpaguant de son accent japonais ("herro everyone") et en ordonnant de temps en temps à l'orchestre de jouer un thème de Zelda (en se trompant systématiquement). Il annonçait notamment que 4 swords allait être bientôt être gratos, même si j'ai oublié de noter sur quel support. C'est pas un mal, parce que vraiment, PERSONNE n'a joué à 4-swords, j'en suis à peu près convaincu. Pour ceux d'entre vous qui ne le sauraient pas, c'était un jeu sur Gamecube avec 4 Links, qui se jouait en reliant la GBA à la console. En gros, fallait autant de cables et de gba que de joueurs pour profiter au mieux du soft. Et évidemment, personne n'avait ça.


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Moi aussi j'ai adoré Castle Crashers.

4 amis ? Et puis quoi encore.

En tant que flocon de neige unique, j'avais effectivemment 2 gba et deux cables, mais je n'avais pas testé le 4-swords (juste Crystal Chronicles : c'était pas très bien). Il faut reconnaître qu'ils ont pas du bien se fatiguer à le repomper, mais au moins, c'est gratuit.

Toujours dans la promo Zelda, Miyamoto montrait aussi avec fierté une Wii dorée vendue pour l'occasion. Pas le meilleur coup marketing du monde si on considère que la grande annonce de la conférence, c'était censé être leur nouvelle console, mais bon, les fanboys se rueront dessus pour sûr, donc ça coutait pas grand-chose de le faire. Il y avait aussi d'autres annonces qui commençaient lentement mais surement à m'agacer parce que bon, Zelda ok, mais quand même : l'annonce d'un concert en tournée mondiale pour des thèmes de Zelda, et tout ça, et tout ça.

Et bah putain, pfiou, c'est fatiguant d'écouter l'autre parler avec son gros accent japonais. Est-ce qu'on pourrait avoir Reggie, s'il vous plaît ? L'Engrish, ça va bien un moment, mais


SATORU IWATA

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Oh, bon, tant pis. Tout ce que j'ai retenu du speech de Satoru Iwata, c'était son "Deeper and wider", suivi du tremblement de terre mondial causé par les millions de personne s'exclamant simultanément "THAT'S WHAT SHE SAID" dans toutes les langues du monde, klingon et esperanto compris.

Mais non, il va sans dire qu'Iwata, en parlant de "PLUS PROFOND ET PLUS LARGE", voulait dire ALLER FORER DE LA CYPRINE DANS TA MÈRE élargir la ludothèque de la 3DS, qui, il faut le dire, ne se porte pas hyper bien non plus. Une nouvelle qui réjouit les Anti-Nintendo primaires, mais qui laisse votre serviteur légèrement indifférent, quand on sait que la première DS a mis un temps fou à avoir des bons jeux, et n'avait vraiment commencé à décoller que vers la DS lite. (de toute façon, Devil Survivor va être remastérisé et va ressortir sur 3DS, donc elle a déjà gagné la guerre des consoles).

La suite est un mash-up, les jeux étant d'abord rapidement présentés pendant qu'Iwata restait sur scène à ne rien faire (ou dire), avant d'être présentés avec un poil plus de détails par Reggie Fils-Aimé, président de Nintendo US, charmeur et puissant. Promettant une floppée de nouveaux jeux (EN 3D *s'étouffe avec sa langue, commence lentement à sentir le sang qui arrête d'affluer dans le corps, fais quand même un effort pour terminer l'article avant d'aller s'écrouler et mourir*), on nous présentait donc :

- Mario Kart. Avec des deltaplanes, des vélos, et du tuning (ne pas oublier de lever le poing de rage en s'exclamant "DIDDY KONG RACING"). Chose amusante, il était pas beaucoup plus moche que la version Wii du jeu.

- Starfox, avec un gyrosensor (j'ose pas imaginer le rendu avec la 3D)

- Mario Bros (ou encore : Super Mario Bandicoot)

- Kid Icarus, qui avait l'air d'être un bon jeu d'action ? Et où figurait aussi un mini-jeu de cartes avec les bonhommes qui sortent des cartes si on les fixe avec la caméra, un peu comme cte jeu sur ps2 ou ps3 auquel personne ne joue.

- et, sous un tonnerre d'applaudissement que j'espèrais sincère, Luigi's Mansion. Qui avait pas pas mal d'aliasing et de lag, mais c'est probablement le rendu sur écran géant de 70 pouces d'un jeu qui tient sur un écran de moins de 5.

Ok, pas très original tout ça, quand même. Non pas que je m'attendais vraiment à l'annonce de 200 nouvelles séries, ou à un GEIST 2 (hahaha), mais faut dire que là quand même, on tape dans du gros cliché Nintendo.

Toujours dans le cliché Nintendo, la partie réservée aux 3rd party était comprimée dans un mouchoir de poche, avec slider de jeux sous fond de musique quelconque sans aucun commentaire. Je vais même pas l'effort de faire un retour à la ligne, mais en gros c'était : 2 jeux Resident Evils (entre-temps, vous lirez l'intéressante polémique sur Resident Evil : Mercenaries), Sonic 2012, Ace Combat, Tetris, Cave Story en 3D, Driver Renegade, Pac Man & Galaga (je sais même plus si ils sont censés être séparés ou pas), Tekken 3D et Snake Eater 3D.

Oh wow, et moi qui avait peur qu'on manque d'originalité . . . Ok, je suis mauvaise langue, il va surement y avoir du bon là-dedans, les jeux avaient une certaine gueule graphiquement, mais là encore, c'est une sorte de farandole de portages / fausses suites qui ont juste le gimmick de la 3D pour eux. Cela-dit, Cave Story en portable, ça peut avoir de la gueule, on est d'accord. Mais dans l'ensemble, rien de très excitant. Pac Man et Galaga ? Pfuuh, pourquoi pas, je sais pas moi . . .

excite

. . . Excite Bike, bah oui, Excite Bike va aussi connaître un remake. Attendez, mais Excite Bike, ok, c'était rigolo, mais c'était pas très bien. Et encore pire, Excite Bike EN 3D, mais laissez son cadavre tranquille, pour l'amour de Dieu ! Qu'est-ce que vous allez ressortir ensuite, PAPER PUTAIN DE BOY en 3D ?

Hélas, au moment même où je pensais à Nintendo qui déterrait des cadavres, tout ce que j'ai dans la tête comme image à ce moment, c'est Iwata qui me disait "Deeper and wider" avec un grand sourire. "Deeper and wider . . ."

Passons. Si vous êtes un minimum attentifs, vous remarquerez qu'il manque une grosse licence de Nintendo qui n'a pas encore été cité dans les jeux à venir. Kirby ? Vous êtes pas loin, mais c'est pas ça, et ça sera pour plus tard. Pikmin ? Haha, bien essayé, fils de pute, mais non. Uniracers ? Ok, je vois que vous n'essayez même plus, donc je vais donner la réponse :

magikarp

POKEMON ! Encore une fois, à cette annonce, je sens la Terre trembler, son axe commençant légèrement à dévier alors que son centre de gravité est tiré de quelques centimètres vers le haut en raison des millions d'érections déclenchées par l'annonce, et l'effet de serre s'aggravant rapidement en raison de la chaleur causée par la friction de mains moites sur un membre timidement dressé. Dieu merci, encore une fois, Reggie sauve le monde "ah mais c'est qu'un Pokedex en 3D en fait. Je crois" . Peut-être. J'en ai pas retenu plus, mais je suis heureux de savoir que la fin du monde n'était pas pour ce moment. Pour ma part, j'ai lâché Pokemon y a un certain temps, la seule chose m'ayant fait jouer un nombre timide d'heures aux versions DS étant la possibilité d'avoir un truc aussi cool que Croagunk dans mon équipe. Une fois que c'était fait, et que je me suis rendu compte de la relative répétitivité par rapport aux épisodes précédents, je suis passé à autre chose.

Tout comme Nintendo à ce moment-là !


PROJECT CAFE

project_cafe_copie_1

Oh mon dieu, je suis un rédacteur de génie, pourquoi est-ce que les gens ne me payent pas ?

Bon allez, faut dire ce qui en est, tant que y aura pas de bons jeux dessus, c'est pas vraiment la peine de parler de la 3DS plus longtemps. Alors on va passer au gros, au lourd de la conférence, à savoir, la nouvelle console ! Sainte-mère de Dieu, Tchako, j'ai arrêté d'aller sur Internet exprès pour garder toute la surprise qu'il y allait avoir dans ton article à ce sujet, qu'est ce que j'ai hâte, qu'est-ce que j'ai hâte ! Il parait que Katy Perry est morte ?

Pas loin, mais pas encore. Quoi qu'il en soit, la nouvelle console était révélé "Wii is we, but now it's also about you, so this will be . . . THE WII U". Ok, entre ça et la PSVita, on peut dire que les sections marketing du jeu vidéo étaient sacrément pas inspirés cette année. Surtout au vu de cette petite phrase introductive qui était quand même très, très mauvaise (probablement écrite par Iwata).

Nintendo_Wii_U_manette

La grande nouveauté de la Wii U, c'était le pad. En fait, c'était tellement le pad que certaines personnes apparemment mal réveillées n'étaient même pas sûres de savoir si il s'agisseait bien d'une nouvelle console, ou si c'était juste un nouvel accessoire pour la Wii. Même si APRÈS DES MOIS ET DES MOIS DE HYPE ET DE MATRAQUAGE, j'étais tenté de battre le record d'Europe de facepaume en lisant ces questionnements, ils n'étaient pas non plus complètement immérités, vu qu'on a rien vu de la console. Pas littéralement rien, parce qu'on la voyait parfois dans le fond, quand il y avait des shots sur la salle, mais pas le moindre gros plan, ni, bah, rien. Heu, ok.

Le controlleur donc. Un grand écran, tactile, sur lequel on peut faire des trucs (DEEPER AND WIDER). Notamment, idée géniale, transférer le jeu de la télé directement sur l'écran pour pas gêner les personnes sorties de l'adulescence se trouvant dans la même pièce, qui voudraient faire quelque chose d'utile de la télévision, comme l'éteindre. Une idée okay-ish en soit, mais qui risque de pas être trop utilisé, parce que je doute que le matos contenu dans la tablette permette de retranscrire le jeu parfaitement (ou alors la nouvelle console a la puissance d'un iPad).

Autrement, le bousin peut aussi servir de palette graphique (probablement pas top, sans grande surprises), ou permettre de jouer à des jeux à la con. Faut dire que c'était sacrément intriguant comme concept, mais faut quand même garder un poil son calme. Quand la Wii avait été annoncée, j'avais fait l'hélicoptère dans toute ma baraque, au grand détriment de mes parents et de la valeur immobilière de ma maison. Non pas que la reconnaissance de mouvements en soit représente un concept absolument fabuleux, mais Nintendo faisait un effort pour faire de sa nouvelle console autre chose qu'une compétition de grosses bites "regardez tous mes processeurs".

C'était louable en soit, mais aujourd'hui on voit le résultat (j'attends toujours mon Project Hammer, Nintendo), et ça laisse un peu de marbre. Nintendo a martelé discrètement qu'ils avaient bien les core gamers en vue cette fois, mais prudence est mère de sureté qui n'amasse pas mousse.

Alors que c'est ce que j'étais en train de me dire pendant que passait le trailer, Nintendo a annoncé, juste pour me faire craquer, un futur Smash Bros sur WiiU, ET sur 3DS. Et cette fois de façon propre, pas comme pour la Wii où il avait plus ou moins s'agit d'un lapsus ("quel genre de jeu en ligne verra-t-on sur Wii ?" "Oh bah je sais pas moi, des trucs genre Smash Bros" "OH MON DIEU IWATA A CONFIRMÉ LA SORTIE DE SMASH BROS SUR WII" "quoi non c'est pas ce que j'ai dit arrêtez je suis trop japonais pour oser vous contredire Sakurai au secours")

Oh Nintendo, pourquoi est-ce que je reviens toujours vers toi, même quand tu me traites comme une merde ? 

S'ensuivait une Tech Demo pour montrer les capacités graphiques du bidule (HEY LES GENS IL VA PEUT-ÊTRE FALLOIR COMPRENDRE QUE C'EST PAS JUSTE UN PAD POUR LA WII, MAINTENANT, NON ?), et c'était moyennement impressionant. Déjà parce que bon, en streaming sur mon écran de 11", pas grand-chose réussit à avoir de la gueule, mais aussi parce que je doute fort que c'était du temps réel (c'en était surement pas). Puis les tech demo, voilà quoi.

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AAAH NON ARRÊTEZ RENDEZ MOI TOWER OF BABEL

Dieu merci, la conférence a enchaîne assez rapidement, et on commençait à avoir des promesses de montrer des vrais jeux. Ok, alors, quel est LE premier jeu de la Wii U à être officiellement présenté (pas vite fait quelques images balancés pendant le trailer comme Zelda ou Mario), le truc qui va te faire dire que c'est de la bombe comme console ?

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Huh. On dirait GTA. Sauf que c'est . . . des Legos. Heu, est-ce que c'est joli ? Je sais pas, le jeu est en alpha, et tout est carré de toute façon. C'était un fer de lance un poil bizarre, mais c'était confirmé : Premier jeu officiellement présenté pour la Wii U, Lego : City Stories. Comprendra qui pourra.

Comme Nintendo voulait quand même prouver un minimum qu'ils étaient sérieux, et qu'ils avaient les moyens d'avancer de la thune pour faire dire à des programmeurs ce qu'ils voulaient, il y avait ensuite un grand mix de types aux commandes de grands studios qui disaient que la Wii U, c'était trop cool, et que c'était le retour de Nintendo sur la scène core-gamer, et tout ça. Suivi encore d'un grand slideshow de jeux 3rd party visant à nous faire baver, notamment Darksiders 2, Tekken, Assassin's Creed, Batman (ou "Bonman", j'arrive pas à me relire), Ghost Recon, Dirt, Aliens, Metro Last Light (inconnu au bataillon) et Ninja Gaiden 3. Ninja Gaiden quand même, c'est pas du truc de casual ça, techniquement.

Alors qu'on approchait de la fin, un élément soit-disant "incontournable" du core-gaming était mentionné, à savoir le jeu en ligne. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de jouer à des jeux en ligne sur des consoles Nintendo, mais c'est clairement pas très bien. Le concept de "friend codes" est une source d'ennuis et de migraines sans fin, et Nintendo a jugé bon de l'appliquer à TOUTES ses consoles jusqu'à présent. Finement joué, Big N, finement joué.

Apparemment, ils avaient décidé de prendre conseil sur des connaisseurs du genre. Honnêtement, ça pourrait difficilement être pire . . .

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BAM, accord entre Nintendo et EA pour le jeu en ligne. Ah bah, ouais, bon. C'est comme passer de Sodom à Scylla, de Ghomorre à Charybde, ou de la Moselle au Berry. Non en fait techniquement, si ça veut dire la fin des friend codes et le début d'une interface ressemblant vaguement à quelque chose permettant de jouer en ligne en ayant l'assurance que notre adversaire aura un ping correct avec un délai ne dépassant pas 8 jours, c'est pas nécessairement un mal. Mais quand même, EA . . . Quand ils se sont associés à Steam, je me souviens pas vraiment ce qui s'est bien passé, mais le fait que rien me vienne à l'esprit est peut-être un bon signe. C'est pas non plus Activision non plus.


POURQUOI TU TORCHES TON ARTICLE COMME ÇA, TCHAKO ?

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En fait, j'ai un peu de mal à pondre une bonne conclusion pour la conférence de Nintendo. Déjà, c'était y a longtemps. Ensuite, je me saoule depuis plusieurs soirs à ces putains de bouteilles de bière alsaciennes qui polluent mon bac à légumes depuis des mois, et j'ai du mal à rester concentré très longtemps.

Mais il y aussi eu des suites à cette conférence, et des suites, il faut le dire, pas très joyeuses. Il y avait une sorte de table ronde autour de la WiiU qui suivait la conférence, et les nouvelles données par Reggie étaient quand même moyennement bonnes :

- Probablement pas plus d'une tablette - écran par console. Peut-être 2. Ok, donc en fait, le GROS truc sur lequel ils ont entièrement basé la console, le machin de fou, tu peux en brancher un, ptet deux, et pas plus ? Les autres, ils font quoi ? Bah ils jouent avec la Wiimote. Huh. Les possibilités que chaque joueur ait un écran personnel qu'il peut cacher aux autres en jouant, c'est un concept qui peut s'avérer carrément bien. Mais si c'est juste un péquenaud qui peut le faire pendant que les autres sont obligés de fixer l'écran, ça limite tout de suite par plusieurs coudées les possibilités. Et c'est quand même un poil déprimant.
L'autre aspect déprimant, c'est que comme les Wiimotes ont été confirmées comme étant compatibles avec la console, plein de gens ont continué à se demander "mais alors, c'est une nouvelle console, ou juste un accessoire pour la Wii ?"

- Second problème : les images des jeux étaient bidons. Un fait tout simplement confessé par Reggie : Le développement sur la WiiU a pas encore vraiment commencé, et on a encore plus d'une année devant nous avant d'avoir une chance de commencer à la voir pointer le bout de son nez. Huh, mais alors ? Bah ouais, les images des jeux étaient des images tirées de chez la concurrence. Ok, dans l'absolu, il y aura surement pas de différences techniques majeures (le niveau d'une ps3/xbox360, ce serait un minimum pour la WiiU quand même, si elle peut pas tenir la comparaison avec des consoles sorties y a 4 ans maintenant . . .), mais ne serait-ce qu'au niveau du sérieux, ça la fout mal. Nintendo aurait mieux fait de peaufiner un peu une quelconque démo vaguement jouable du futur Zelda plutôt que de nous présenter des démos technique sorties de nul part. 

Enfin, de nul part. De la Xbox 360 et de la ps3, quoi.

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Ces petits points étant dits, il faut quand même reconnaître que du seul point de vue stratégique, alors que cette génération prend un virage assez sec, Nintendo a su très bien tirer son épingle du jeu. En se ramassant tout le marché casual dès les premières années, ils ont fini par contraindre Microsoft et Sony d'y aller aussi, avec respectivement le Kinect et le Move. Or, maintenant, les deux concurrents de Nintendo se sont tirés des balles dans le pied : ils peuvent pas sortir une console de derrière les faggots, parce que sinon, ça serait faire la nique aux acheteurs de leurs nouveaux gadgets. Oh, certes, ils peuvent assurer une compatibilité entre leurs modules de reconnaissance de mouvement respectifs et leurs prochaines consoles (à vrai dire, il y a des rumeurs comme quoi le Kinect serait "downgradé" pour tourner sur 360 et devrait normalement tourner sur une hypothétique bestiole plus costaude), mais quand on vois le taux de succès de la rétro-compatibilité sur cette génération, il est sûr que ça se ferait pas sans heurts.

L'E3 de l'année prochaine s'annonce intéressant. Nintendo aura eu le temps de faire le point sur les réactions, assez mitigées jusqu'ici, qu'aura récupéré la WiiU, et aura enfin surement de vrais jeux à montrer. La floppée de titres exclusifs 3DS annoncés, plutôt que les simples portages qu'on a eu jusqu'à présent, aideront aussi peut-être la console à remonter doucement la pente (si la 3DS ne tire pas son épingle du jeu d'ici l'année prochaine, on peut tout autant la considérer comme morte). Du côté de Sony, la PSVita aura quelques mois sous la ceinture, et en fonction des résultats, sa stratégie devrait bien s'établir. Encore un fait intéressant, c'est qu'elle rate les périodes de fin d'année 2011, et aura donc surement eu un début difficile. De quoi voir ce que Sony a comme ressource pour sa bestiole. Et peut-être que Microsoft commencera un peu à se réveiller ; la firme ayant annoncé qu'elle ne voulait pas se lancer sur le marché de la portable à cause de la concurrence des smartphones, la nature de leur prochaine annonce devrait être de la console de salon, et serait peut-être le premier truc intéressant présenté par MS à l'E3 depuis un bail.

Ou peut-être que ça sera une suite de grandes annonces bidons accompagnés de jeux qui font toujours un peu pétard mouillé. Comme c'est souvent le cas. Mais vu le plutôt bon niveau de cette année (au moins de la part de Sony et de Nintendo), je suis en confiance pour le DERNIER SALON DE L'E3 AVANT LE NOUVEL AN MAYA.

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Derper and wider

8 juin 2011

E3 Part 1 : Neo Geo Pocket Color et Cravates.

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Je dois avoir une sorte de malédiction qui me poursuit pour l'E3. Cela pourrait être du à la présence de Ken Kutaragi sur ma bannière. Qui sait, depuis que ce dernier n'a plus rien à faire, il s'est peut-être mis au vaudou, essayant de maudire tout ceux qui se gausseraient de son ridicule et de son échec en tant que patron de Sony.

Ses efforts, attendrissants, se concrétiseraient peut-être par le fait que je suis incapable de me souvenir de la dernière fois où j'ai pu assister à l'intégralité des "grosses" conférences de l'E3. Bravo monsieur Kutaragi, bravo. Vous m'aurez donné Alzheimer.

L'année dernière, ça se passait en plein milieu de mon retour de Nottingham. Non seulement j'avais râté l'E3 ; mais comme mon avion avait eu du retard, j'avais aussi raté le début du match Corée du Nord - Brésil.
Depuis, j'ai prévu le coup, et je ne sors plus jamais de chez moi, ou alors, plus jamais sans avoir mon pc portable en ma possession. Ce qui ne m'a pas empêché de rater, cette année, les conférences de

- EA
- Microsoft
- Ubisoft.

Oh, non ! . . . Attendez, ce n'est pas grave, on s'en fout complètement. J'ai jamais trouvé les conférences des éditeurs intéressantes, et Microsoft, malgré la présence d'un bel objet blanc bruyant à quelques mètres de moi, Microsoft donc, je m'en tape un peu de ce qu'ils font, parce qu'on ne peut pas vraiment dire que j'ai acheté leur console pour les sorties exclusives. Et leurs conférences sont quasiment toujours chiantes, donc bon. Je pouvais passer.

Du côté de Sony et de Nintendo en revanche, il y avait du mouvement de prévu. Sony devait présenter sa fameuse NGP. Je dois faire partie du groupe d'une trentaine de personnes dans le monde qui devait être impatient à l'idée que le vrai nom soit dévoilée, parce que je suis désolé, mais la NGP, c'est la Neo-Geo Pocket, un point c'est tout. La NGP d'un côté donc, et le fameux "Projet Café" (même pas besoin de faire de commentaires) de Nintendo devait aussi être dévoilé. 
Mes heures d'E3 s'apprêtaient à être idéales. Le wifi marchait, mon jus d'orange légèrement moisi était à portée de lèvres, et grâce à un plan soigneusement concocté lors de mes 24 dernières années de vie, j'étais à peu près convaincu que personne ne m'appellerait ou ne m'enverrait de textos, et qu'il n'y aurait pas de femme lascivement étendue dans mon lit m'implorant de venir la satisfaire sexuellement. Tout était paré pour ma conférence Sony.

 

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Ok. Tout d'abord, je ne sais pas m'habiller. Vraiment. Je n'ai aucun goût vestimentaire, je n'achète mes fringues que pendant les soldes, et je ressemble tellement à un sac que les gens essaient souvent de mettre leurs provisions dans ma bouche et de me ramener chez eux. Mon nombre de paire de chaussures est de 3, et c'est en comptant mes tongs et mes chaussons.

Accessoirement, je suis aussi archi-naze en biologie. Je n'ai absolument rien retenu des cours que j'ai pu en avoir au lycée.
Cela-dit, je sais qu'un être humain a besoin de respirer pour survivre.

Et donc, je sais aussi qu'une cravate bleue sur une chemise rose, c'est pas très bien. Voilà pour les commentaires sur le présentateur.

Quoi qu'il en soit, la conférence de Sony a commencé comme on l'attendait : en retard. C'était peut-être pour laisser une dernière chance aux internautes de faire des blagues sur le hacking du PSNetwork avant que ça ne devienne définitivement trop saoulant ("olol la conférence de Sony a été hackée" ok, moi ça m'a fait sourire, mais il était 2 heures du matin). Suite à quoi, dubsteb, images de jeu, wobwob, et la conférence est partie.

J'étais un peu inquiet, parce qu'on nous annonçait cinq heures de conférence. Déjà, faut le dire, les conférences, c'est chiant. Ça n'a d'intérêt qu'en live, et encore. Ce serait comme regarder aujourd'hui une finale de coupe de monde de football. En moins bien, parce que du foot, ça peut être divertissant, mais des images de jeux vidéo, bof quoi.
Dieu merci, il s'agissait d'environ 2 heures de conférences suivie de 3 heures de fêtes auxquelles nous n'êtions pas invités.

Donc ça commence. Sans grandes surprises, des excuses à propos du PSNetwork et de son hacking, formulées de façon suffisamment intelligentes pour que le présentateur puisse faire des pirouettes qui ne lui donne pas l'air plus benêt qu'un type un peu chauve et un peu gros avec une chemise rose et une cravate bleue qui ne ferait que s'excuser. "You're welcome !" adresse-t'il aux médias qui ont pu se jeter sur l'affaire. Oh, you're such a card, gros monsieur.

Puis finalement, viennent les jeux. Grâce à une liste exhaustive que j'ai établi en regardant la conférence, je vais pouvoir livrer mes impressions comme si j'y étais, avec évidemment le flou artistique que ma mauvaise écriture laisse supposer.

Uncharted_3

UNCHARTED 3 : Quand je vois Uncharted, je me sens vieux. Le rapport de cause à effet n'est pas évident, mais voilà : je ne pense pas grand-chose d'Uncharted, et j'ai l'impression que c'est presque un crime, ou un signe avancé d'autisme. Ce serait comme ne rien penser de Final Fantasy 7 à sa sortie. Tout le monde et leur grand-mère parlent d'Uncharted, mais heu, je ne sais pas. Je n'y arrive pas.

Ce n'est pas que je n'aime pas Uncharted. En fait, j'avais même passé une après-midi entière à jouer au premier opus chez des gens dont je cacherais l'identité. J'oserais même dire que j'avais bien aimé. Je veux dire, c'est Naughty Dog quoi merde, ces types savent faire de bons jeux. C'était super joli, l'originalité n'était pas au rendez-vous mais c'était compensé par une réalisation et une exécution niquels.
Puis, au moment où j'ai dû lâcher la manette parce qu'il me fallait partir, la douche froide.
"Ah c'est dommage, t'étais presque à la fin".
Erm. Voilà quoi. Uncharted est en train de plus ou moins devenir le fer de lance de Sony. Quand on sait que ça provient des studios qui ont produit Crash Bandicoot, le fameux marsupial considéré (à défaut certes, mais c'est déjà ça) comme la mascotte de la ps1, ce n'est presque pas si étonnant. Mais des jeux absolument pas originaux et qui se torchent en 8 heures ne devraient pas être élevés au rang de modèle à suivre, aussi beau furent-ils.

Quoi qu'il en soit, Uncharted 3 devrait réjouir les fans du genre, parce que c'est joli, que ça a l'air ultra-scripté, et que c'est donc complètement indifférenciable des deux opus précédents, à quelques touchettes graphiques près. Le type venu présenter le jeu, étrange, blanc mais qui parlait anglais avec un accent japonais (best of both worlds) a aussi rapidement parlé d'un mode multijoueur. Mais honnêtement, dans son anglais de petit nippon, mon attention a plus ou moins lâché quand il a dit dans la même phrase que c'était "competitive" et que ce serait disponible en avant-première pour les gens qui iraient manger un Subway.

Il y avait aussi *sigh* de la 3D.

 

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RESISTANCE 3 : Oops, et bien me voilà bien embarrassé. J'ai dit qu'Uncharted était un jeu pas très original ? En comparaison avec Resistance, c'est comme si on retournait dans le passé pour faire jouer des romains à Viewtiful Joe.
Je ne dis pas que Resistance est mauvais, parce qu'il ne l'est probablement pas. Mais peu de jeux méritent autant l'étiquette "fps moderne", avec son cortège de gris, de brun, de bloom, d'EXPLOSION et de vagues excuses de scénario. Je concède volontiers que je n'ai pas d'avis sur celui-là. Le présentateur du jeu était gros, très gros, à un stade presque sphérique, et son centre de gravité aurait probablement à peine changé, même si on le jetait au sol. Pour se venger, celui-ci passait son temps à faire des blagues qui elles, en revanche, tombaient systématiquement t à plat, et c'est pour ça que je n'ai pas vraiment prêté attention à ses explications sur le scénario (note pour la rédaction : ne pas oublier de mettre ici des guillemets et des tildes)  et que la séquence de gameplay m'avait juste l'air d'être un truc très confus ou les ennemis passaient leur temps à se jeter devant le joueur et à ressembler exactement à ce qui devait être des alliés, si il y avait bien des alliés.

Je n'avais pas la moindre idée de ce qui se passait.

Et il y avait aussi *sigh* de la 3D.

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DE LA 3D : Après tout ce foreshadowing, je suis bien aise pour parler de la 3D. Ca tombe bien, Sony aussi. Ne manquant pas de rappeler le rôle de pionnier de Sony en ce qui concerne les JEUX EN 3D, le gros type tout excité commence à parler d'un lineup de pleins de jeux qui vont être resucés en 3D.

Vous attendiez des nouvelles de The Last Guardian ? Lol, non, Ico et Shadow of the Colossus ressortent sur le PSN, mais cette fois EN 3D.
Mais sur quoi travaille l'équipe de God of War en ce moment ? Lol, sur des remakes 3D des épisodes psp, bien sûr.

Déprimant, pas vrai ?

Il y avait ensuite une présentation d'un écran 3D visant les budgets les plus "faibles", vendus avec ses lunettes et Resistance 3. Croyez-moi, je ne suis pas passé loin d'écrire Resistance 3D. Le coup de génie qu'il y a derrière l'écran, et qui m'a bluffé je l'avoue, c'est que le système permet, selon l'inclinaison du joueur par rapport au-dit écran, d'afficher un résultat différent pour chaque joueur. En gros, c'est du split-screen sans split, en plein écran. Là, je reconnais sincèrement que, aussi con que cela soit (parce qu'il paraît que c'est pas affreusement compliqué à faire non plus), j'étais sincèrement étonné. Ce ne sera plus possible de regarder où est son ennemi dans Diddy Kong Racing !
En revanche, pour un type qui arriverait dans la pièce et qui n'a pas ses lunettes, j'imagine que ça doit ressembler au porno japonais qui serait à la fois le plus gore et le plus censuré du monde.

Évidemment, il y a un twist. Les plus sceptiques d'entre vous noteront que je n'ai pas dit le prix, ni les specs de l'écran. Or, ça se gâte un peu là, parce que le truc coûte 600 boules (ou 500 je sais plus) et l'écran est un . . . 24". Vous voyez votre écran d'ordinateur là, celui sur lequel vous lisez mollement Geektature, la main sur le menton et les jambes croisées ? Statistiquement, si c'est un pc de bureau, c'est assez vraisemblable que ce soit un 21,5" (si c'est plus, vous le savez probablement). 24", ça fait pas énormément plus, et surtout, ça fait pas aussi cher. "Oui d'accord Tchako lol, mais c'est de la 3D quand même mdr, vas-y pour trouver un écran 3D à ce prix-là ptdr!!"
Oui, et je dirais même "justement", roflmao. 3D et HD, ça ne fait pas vraiment bon ménage, et y a fort à parier que la résolution max du truc soit fixé à 720p, un grand bond en arrière de ce que proposent toutes les consoles current-gens, et de ce qu'elles proposaient . . . depuis leur sortie. Qui plus est, même si la HD ça sert à rien, au moins ça rend les jeux jolis. La 3D, ça sert à queud, et c'est laid.
Il faudra voir comment tourne le truc, après, mais honnêtement, j'ai déjà été plus excité par des publicités de RTL9 à 23h. Cela-dit, si ces publicités avaient été en 3D, hmm...

 

move

VOUS PENSIEZ QUE LA 3D ÉTAIT LE SEUL MAUVAIS GIMMICK DE SONY ? : Deux mots sur les trucs de reconnaissance de mouvements.

Quand la Wii avait été annoncée, j'étais ultra-hypé. Une nouvelle façon de jouer, avec de la reconnaissance de mouvements ? TOUT MON ARGENT, MAINTENANT ET TOUT DE SUITE !
Et puis en fait non, ça ne marche pas. Oh, ça marche bien avec quelques jeux, évidemment, mais dans l'ensemble, ça ne marche pas. Pourquoi ? Parce qu'essayez de jouer à un jeu de stratégie avec un stick arcade. Essayez de jouer à un jeu de combat au clavier. Essayez de jouer à Virtua Tennis avec des maracas (spoiler, ça ne marche pas aussi bien que ce que j'espérais).

Bien sûr, aux maracas près, ça n'est pas infaisable. Mais ça n'est pas fait pour ça, et ça ne peut pas remplacer le périphérique "standard" utilisé pour ce type de jeux. La Wiimote, et tous ces trucs là, c'est cool pour les mini-jeux et les railshooters . . . et c'est à peu près tout. C'est pas un mal. Le mal c'est d'avoir présenté ça comme "la nouvelle manette", qui allait rendre les anciens pad obsolètes. Sauf que non. Ou peut-être, mais à quoi bon ?

Le fait est que le mouvement est lancé, et qu'on ne peut plus rien y faire, désormais. Donc, après avoir bouffé beaucoup, beaucoup de 3D, Sony avait décidé de nous ménager et de passer . . . au Move. Huh, ok, voyons-voir.

Le premier jeu était en fait une sorte de "spin-off" de Nba 2k2, jouable au move. Le type était ADAMANT : "ANYONE CAN PICK UP AND PLAY". Il avait l'air tellement déterminé à montrer que n'importe qui pouvait jouer, N'IMPORTE QUI, qu'au moment où il commençait à faire de la hype pour annoncer l'invité surprise, je me demandais qui d'autre que Stephen Hawking était à la fois connu et incapable de se servir de ses bras correctement, et pourrait donc vraiment prouver que n'importe qui peut y jouer. J'imagine que j'étais quelque peu dans le faux, car il invitait . . . KOBE BRYANT. Rien à voir avec le boeuf.
Si vous aussi, vous habitez dans une zone horaire positive, vous ne vous intéressez pas au basket, et n'avez donc aucune idée de qui est Kobe Bryant. C'est un joueur de basket. Pas la peine de me remercier.
Donc, voilà, on montre un joueur avec le curseur pour faire la passe, on appuie sur les gâchettes pour le faire sauter / tirer . . . Dans l'absolu, à part indiquer à son adversaire quel est le prochain mouvement qu'on va faire, je ne voyais pas trop l'intérêt, surtout que Nba 2k est quand même pas non plus réputé pour la difficulté de sa prise en main à la base. Mais passons, avoir un grand black athlétique sur scène offrait déjà un contraste éblouissant avec tout le reste de ce qu'on avait pu voir jusqu'à présent, et pour cette fraîche brise ethnique, je suis prêt à ne pas trop villipender Nba 2k2.

Suivait l'annonce d'un nouveau MediEvil compatible avec le move . . . ATTENDEZ, QUOI ? UN NOUVEAU MEDIEVIL ? EST-CE QUE ÇA VEUT DIRE QUE JE DOIS TUER MES PARENTS POUR POUVOIR HYPOTHÉQUER MA MAISON ?
Ah non, au temps pour moi, c'est juste le présentateur qui parle avec un des accents les plus horribles que je n'ai jamais entendu, et qui voulait en fait dire "Medieval Move". Un jeu d'aventure mignon, repompant complètement Zelda, et qui avait l'air complètement inintéressant. En revanche, il s'agissait peut-être d'une des présentations les plus adorables de la convention, si par adorable vous comprenez "embarassante". A vrai dire, ça n'était pas sans rappeller les plus beaux moments des exposés au collège, le présentateur passant son temps à se répêter, à bafouiller des inepties ("Ooooh, there is an enigma here" avec le joueur qui est équipe d'un arc et qui vise une GIGANTESQUE CIBLE VERTE QUI BRILLE) ou à congratuler "Jeremy", aux commande du Move, dès qu'il faisait une action comme taper sur un squelette, changer d'arme, marcher, ou avoir un pouls.

On continue, mais cette fois-ci, on ne s'emmerde plus avec des vidéos de gameplay. S'ensuivait donc Starhawk, où on voit un black dans un désert, qui finit par . . . tirer des lasers sur des space marines, puis encore plus de space marines avec des fusils lasers, puis des vaisseaux dans l'espace qui se tirent des lasers dessus. Le genre de jeu que j'ai bien fait de noter sur ma liste, parce que sinon je ne m'en serais jamais rappelé.

Puis un trailer de Sly 4. Un peu comme Golden Sun quand un remake avait été annoncé, j'ai été étonné de l'allégresse avec laquelle les gens ont réagi, parce que je ne savais pas que le jeu avait été autant de fan. J'imagine que c'est pas forcément un mal. J'ai juste marqué "oh." sur ma feuille.

Vint ensuite le patron de EVE Online, un gros islandais jovial qui a commencé son speech par un bafouillement et des blagues sur les volcans (ce qui me l'a donc immédiatement rendu sympathique) et qui parlait de DUST, un fps futuriste (ne soupirez pas tout de suite) dont le concept serait de le mêler à EVE, le fameux MMO très lent dans l'espace où les joueurs contrôlent des vaisseaux. L'idée en soi est pas mal, même si il me semblait que les studios de CCCP bossaient à la base sur un MMORPG basé sur le WoD. Après, il faut voir comment l'interaction se fera, mais ça reste à suivre, et c'est rare que je dise ça d'un fps qui se passe dans des environnements majoritairement gris, donc considérez que je prends l'affaire très au sérieux, et que je ferais de mon mieux pour oublier le jeu le plus tard possible. Il parlait de l'intégration du MOVE aussi, mais dans ce genre de cas je préfère faire tourner la tête et faire abstraction, comme quand je croise un SDF ou un bénévole de la Croix-Rouge.

Ensuite de belles images de Bioshock 3 . . . Attendez, attendez, déjà tout le monde s'en fout parce que c'est un titre multi-plateforme, mais quel est le rapport avec le MOVE ? Allez savoir. Apparemment, Ben Stiller, déguisé en PDG de, erm, du groupe qui fait les Bioshock, venait faire du damage control en disant que le Move, c'était pas aussi à chier qu'il l'avait laissé sous-entendre dans les interviews, parce que vraiment, depuis le gros chèque de Sony, il avait honnêtement changé d'avis, et s'était dit qu'il allait incorporer le move pour la version ps3 de Bioshock. Puis il a sorti la NGP et a dit qu'ils allaient aussi faire un truc en rapport avec Bioshock dessus, suite à quoi il s'est fait sortir, parce que la présentation de la NGP était pas pour tout de suite, et qu'il y avait encore du MOVE à présenter.

Saints' Row 3 aura du MOVE dedans pour la version ps3. D'après le présentateur, les différences apportées par la présence du bidule ne seraient pas loin d'égaler l'invention de la fusion froide ou de la gravité. Ça m'a un peu pris de court : Saints Row 2 était un excellent jeu, probablement un des meilleurs jeux typés GTA disponible actuellement (et cela implique les GTA), et je me demandais ce que les types pouvaient bien concocter avec le Move ; dieu merci, il n'y a pas eu le moindre détail de donné, et on a tout de suite pu passé à . . .

STAR TREK ! Il y a une raison pour laquelle les titres ne sont plus en gras, c'est parce que franchement, il y avait au mieux un trailer de 15 secondes ou au pire une image du jeu. Là, c'était la première catégorie, et on a donc droit à un TPS avec Spock. Welp.

S'ensuivaient une liste encore plus succinte que les phrases de cette article ne tendent à devenir (même si je pense rattraper un peu le coup avec cette longue phrase mal construite) à propos de ce qui sentait fort comme des "timed exclusives" pour certains jeux à venir. Des niveaux bonus pour le futur SSX, des bagnoles bonus pour le prochain Need for Speed, et encore une fois, le Blu-Ray prouve son utilité, parce que Battlefield 3 sera vendu avec Battlefield 1943 gratos sur le disque. Ouf, c'était intense, passons enfin à des choses intéressantes comme le hardware. Et qui mieux pour présenter du hardware que . . .

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KAZ HIRAII : Ah, Kaz Hirai. L'homme de la psp, Ridge Racer, tout ça, tout ça. Aussi un des rares japonais au monde capable de parler correctement anglais, semblerait-il. Il se moque de la cravate de l'autre présentateur dès son arrivée, et là, déjà, je commençais à avoir envie de m'acheter une NGP (MÊME SI J'EN AI DÉJÀ UNE, OH MON DIEU) .
Mais sans oublier avant, quand même, un peu de blabla sur le hacking, et yadi-yada. Il commence alors à parler du Playstation . . . Sweet ? Oh. :3c
Quel horrible smiley. Non, c'était en fait le Playstation Suite, mais j'étais tellement concentré sur le "Sweet" que je faisais pas attention. C'est en gros une sorte de cloudgaming mêlant les divers périphériques Sony ensemble. Comme c'est novateur.

Et, finalement, la présentation du bidule ! Behold, lady and gentlemen, car voici . . . LA PSVITA. Livin' la vita loca, la "PSVITA mine", PSVITA SEVERNLY DIES (oh oh, quel habile spoiler), allez-y je vous en prie, dites tout le mal que vous pensez du nom relativement moisi de la console. Très vite en tout cas, les choses ont commencé à mal tourner. Kaz ne veut pas dire le prix tout de suite, les mots "Social Experience" sont lancés, et quand il est question de la connexion Internet, il est parlé d'un partenariat avec AT&T.

Je connais pas AT&T, mais l'annonce a fait sensation dans la salle, parce que les gens se sont mis à . . . rire et à huer ? Oula. Vite, Kaz, vite, montre des jeux, envoie des gros avec des problèmes de respiration, et des jeux, vite, des jeux !


UNCHARTED : Oh, bon, ça fera l'affaire j'imagine. Ben, que dire, que dire, c'est joli, nettement plus joli que ce qu'une 3DS est capable de proposer. En terme de puissance, on pourrait dire que la Psvita est à la ps3 ce que la Psp était à la psp 2. Il faut aussi noter l'écran tactile, comme sur tout bon smartphone / console portable qui se respecte. Ça a probablement dû titiller les sens des pirates qui regardaient la conférence, parce que pour ma part, je me surprenais à imaginer le bidule pour faire de l'émulation ps2, et ça serait plutôt cool.

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RUIN : Annoncé comme un A-RPG, il y avait aussi des images de jeu et . . . attendez, attendez, j'ai dû être transporté dans le temps, parce que je suis à la Blizzcon, et c'est Diablo 3 qui passe à l'écran.
Non, sans emphase aucune, Ruin est Diablo 3. On dirait exactement, mais alors vraiment exactement la même chose. Mais après tout pourquoi pas ? Le jeu se veut "social" à mort, et même si l'effrayant mot "twitter" a été prononcé, il y a aura quand même un gimmick original, à savoir pouvoir construire son propre donjon et se faire attaquer par d'autres joueurs. Le concept n'est pas inintéressant, il reste à voir ce que les types en feront.


MODNATION RACERS : Je crois que j'en ai déjà parlé il y a 2 ans, ou l'année dernière je sais plus. Donc je vais pas m'étendre dessus, si ce n'est que c'est un peu dommage que le troisième jeu présenté sur la console saccade à mort. Même si le présentateur ressemblait à Steve Austin, ça n'était pas suffisamment distrayant pour qu'on se sente pas mal à l'aise.

 

lbp

LBP : Little Big Planet. On s'y serait attendu. Encore une fois, je n'en pense pas grand-chose, mais je dois avouer être quand même vaguement curieux. Le programme promettait évidemment d'utiliser au mieux les capacités de la Psvita, notamment, ce qui m'a fait hausser un sourcil avec un certain intérêt, le "multi-touching" . Déjà essayé de toucher deux points différents sur l'écran de la DS en même temps ? Essayez en mode chat avec dessin, vous allez voir que ça marche moyennement. Là, ça devrait fonctionner. Bah, à voir.

Onochin

STREET FIGHTER X TEKKEN : Il y a eu un petit problème à ce moment-là, un japonais moche mais très jovial ayant décidé de venir squatter la scène et de . . . oh non, attendez, c'est Ono, le type qui a fait ressuciter le jeu de combat "2,5D" (oui, 2,5, il y a des demi-dimensions, demandez à la science) et qui a décidé depuis de saturer le marché avec, parce qu'avouons-le, ça avait déjà tellement bien marché à l'époque (Street Fighter Alpha 3 / Darkstalkers 3 / Marvel versus Street Fighter en l'espace de quelque mois, puis Marvel vs Capcom 2, puis disette pendant 5 ans). Il était venu présenter la mouture PSVita de Street Fighter X Tekken, annonçant même l'apparition d'un personnage "guest" cette fois-ci exclusif de facto à Sony, à savoir Cole !
Vous ne savez pas qui est Cole, n'est-ce pas ? Bien sûr que non. C'est le héros d'inFamous, le gars qui est comme le héros de Prototype, sauf que ses tentacules c'est de l'électricité. On le voyait un peu en jeu, et je dois dire que Street Fighter X Tekken semble déjà montrer un peu des signes de fatigue après l'avalanche de dérivés de Street Fighter 4 qu'il y a eu récemment et de jeux de combat Capcom en général depuis Tatsunoko. Mais bon, ne jugeons pas avant d'avoir le jeu en main et d'avoir une pièce pour faire pile ou face.

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FINAL : Et enfin, comme l'information était déjà en train de leaker partout sur twitter et Internet en général, le prix de la PSVita a été annoncé, et était parfaitement comme prévu, 350$ pour une version basique avec wifi, et je sais plus combien de dollars de plus pour une version 3G. Personellement, je n'y connais rien en téléphonie avancée (j'ai longtemps pensé que "Bluetooth" était une version cheap des Dents de la Mer), donc ça ne m'évoque rien. En revanche, pour maitriser des processus mathématiques compliqués comme la multiplication, le fait que la conversion soit de 1$ = 1€, ça fait toujours aussi mal aux fesses.

Cela-étant. La PSVita n'était pas, il faut le dire, extrêmement inspirante. Sony est probablement poursuivi par le syndrome PSP. Pourtant, la machine pourrait marcher, parce que nulle doute qu'elle représente l'idéal du piratage et du homebrew pour de nombreux pirates. Il faut voir si Sony ne serrerait pas trop les dents à l'idée d'avoir un syndrome Dreamcast pour sa machine, à savoir quelque chose qui commence à se vendre en masse une fois qu'il a été établi que son piratage était incroyablement facile. Le duel qui s'ensuivra à la sortie de la console vaudra sûrement le coup d'être suivi.

Au final donc, une conférence qui, si elle ne montrait pas des jeux qui donnaient envie de se rouler par terre en espérant qu'on soit déjà en 2012, avait au moins le mérite de limiter le "non jeu vidéo" au maximum (à part l'écran 3D et quelques évocations de Twitter et de Netflix, le tout était principalement vidéo-ludique quand même). Il reste que d'un point de vue core-gamer, Sony s'est sacrément embourbé dans ses histoires de Thriii-diii et de Move.

Ouf, quel article ! Demain, ou après-demain, qui sait, ce sera le tour du compte rendu de la conférence de Nintendo, et son fameux projet Café. Qui n'est pas du tout la Wii U, OH MINCE SPOILER ARRÊTEZ DE LIR

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20 mai 2011

Big Bang Age

J'imagine qu'après autant de temps passé sans écrire, sans même vérifier mes commentaires ou ce genre de choses, il s'imposerait que j'ouvre ce message par des excuses, des explications ou des justifications. Je pourrais même en faire le sujet principal, alimentant la rubrique portant sur ma vie, et je pourrais ainsi parler des choses merveilleuses qui me sont arrivées ces derniers mois.


Comme il faut bien justifier tout ce conditionnel, je ne vais pas le faire, évidemment. J'imagine que l'envie d'écrire va et vient, disparaît parfois plusieurs mois, puis revient sans prévenir, un peu comme la philatélie ou l'addiction au crystal meth. À vrai dire, si mon père n'était pas sur mon Tribunal Vivant en train de regarder des millions de vidéos de foot en néerlandais (merci de pourrir mes recommendations Youtube, papa), je serais en train de jouer au lieu de taper ça.


Mais jouer à quoi, me demanderez-vous ?


PUTAIN DE TRANSITION.

 

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C'est intéressant quand un jeu vidéo vous fait poser des questions. Dans Fallout New Vegas, on peut se demander qui soutenir, est-ce que telle faction mérite d'être laissée en vie, devrais-je me mêler des affaires de cet NPC. Dans une bonne partie des jeux Megami Tensei, il y a toujours 3 fins, "Loyal" "Neutre" et "Chaos", qui, en général, se valent toutes (même si c'est plus de la connaissance par ouï-dire ici) et il est en général impossible de deviner laquelle serait la fin "canon" tant qu'il n'y a pas de suite.

Big Bang Age est aussi un jeu introspectif. 
Tout d'abord, quand est-ce que j'ai raté ma vie ?

Ce n'est jamais que le TROISIÈME jeu de stratégie hentai auquel je joue, le quatrième jeu hentai auquel je joue extensivement, et le troisième que je finis. Est-ce de ma faute ? N'y a-t'il pas de meilleurs titres qui pourraient accaparer mon attention, et dans lesquels j'éviterais ces amas de liquide séminal recouvrant de jeunes filles à la poitrine malformée qui jureraient sur leur marinière rose préférée qu'elles ont 18 ans ?

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Je pense tout d'abord que j'ai nettement moins de scrupules à pirater des jeux hentai que de vrais jeux. Maintenant que je suis presque un nouveau riche, vu que je touche la CAF, et que je suis revenu en pleurnichant chez mes parents, m'épargnant ainsi le paiement des commodités alimentaires quotidiennes (ou bi-quotidiennes tout du moins), j'ai parfois assez d'argent sur mon compte pour me dire que je pourrais l'investir dans des facettes légales de mon hobby. Et je le fais même, parfois.

Dieu merci, les jeux hentai ne me laissent pas le choix. Hors de question que je calcule combien de Yens pourraient bien valoir moesim1942 (que j'ai essayé de retrouver récemment, et dont les résultats de recherche renvoient soit à Geektature, soit à des boards japonais ; quel unique flocon de neige nazi aux grands yeux suis-je), surtout quand je sais que je vais galérer à installer un patch de traduction par dessus. Encore faut-il que celui-ci soit complet.

Et puis, c'est triste à dire, mais quand j'ai vu que Big Bang Age avait été pondu par le même studio que Sengoku Rance . . . ben ça m'a fait un peu le même effet de savoir que Godhand avait été pondu par les gars qui avaient fait Viewtiful Joe. Je ne vais pas linker mes propres articles, d'autant que je préfère éviter de rappeler, à vous et à moi, mon ode au défaitisme qui introduisait la présentation du jeu, mais Sengoku Rance était un jeu de stratégie captivant, assez unique en son genre (un genre dominé par le marché occidental, ce qui explique cela), doté d'une replayabilité modèle, drôle, punitif, bref, un excellent jeu.

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Quand j'ai su que Big Bang Age était le même genre de jeu, je me suis précipité dessus. Il était inutile de faire des manières, de s'exclamer "pff, encore un jeu Hentai" en levant les yeux au ciel. J'avais joué des heures et des heures à Sengoku Rance, j'avais fini le jeu 3 fois, et il s'agit probablement d'un de mes types de jeux préférés. Merci Alicesoft.
J'en avais déjà une vague connaissance en plus, ayant joué, il y a de cela bien longtemps à un jeu de combat en spin-off, "Big Bang Beat" (bien plus présent sur google image que son inspiration d'ailleurs). A vrai dire, je croyais même au début que le jeu était un spin-off du jeu de combat, et non l'inverse, qui aurait été fusionné avec le "Alice Soft"-verse. Il n'en était rien, mais l'idée d'imaginer un jeu de stratégie tiré d'un jeu de combat m'a encore plus poussé à découvrir le titre.

 

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En ce qui concerne l'histoire, le scénario ne propose pas grand-chose d'intéressant. Des étudiants japonais, des pouvoirs étranges, une porte sur l'enfer, blah, blah, blah. L'avatar du joueur n'est autre que Zanma Ryouga, un étudiant bien décidé à partir à la conquête du Japon (ou tout du moins, de la contrée la plus saugrenue qui soit abritant un nombre impensable de stéréotypes raciaux et fantastique et qui s'appellerait "Japon" dans ce monde étrange), juste parce qu'il n'aime pas vraiment comment les choses y sont. Tiens, tiens, ça me rappelle quelqu'un.

Il y a quand même des différences entre Rance et Zanma. Comme je n'ai, malgré tout, qu'une assez faible connaissance des persos et des tropes habituels des héros de jeux hentai, je ne saurais dire lequel des deux est le plus commun dans le genre, mais Zanma est un héros quand même bien plus accessible et grand public que le chevalier pervers. Là où le pénis était pour Rance ce qu'une canne blanche est à un aveugle pour sa perception du monde qui l'entoure, Zanma est bien plus modéré. En vérité, c'est presque un peu dérangeant : il est tout simplement polygame, ne fait pas spécialement preuve de perversité lors de ses ébats, et n'a en gros rien qui le caractérisait immédiatement comme héros de jeu pornographique, outre cette polygamie sus-mentionnée. De ce fait, certains le trouveront peut-être un peu plus supportable, même si personellement, je trouve qu'il lui manque un peu la personnalité odieuse de Rance, caractérisée par le rire graveleux, et les divers appellations à la "Hyper Weapon", "Imperial Juice" et autres. Cela rend *hélas* la lecture des scènes hentai nettement moins amusante que dans Rance (ce qui était, avouons-le, leur unique qualité) ; dieu merci, la touche Ctrl pour les éviter répond toujours à l'appel.

 

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En terme de gameplay, si vous pensiez que Sengoku Rance était restrictif, avec ses persos importants qui peuvent mourir en batailles et son nombre limité d'actions, vous allez pouvoir réviser votre jugement très vite. Big Bang Age, sorti 3 ans avant, est bien, bien pire. Le gameplay est figé dans le marbre, les possibilités d'actions suivent un rythme prédéterminé, en gros : sauvegarde -> visite en prison si possible -> une action sur la map -> placer ses persos -> attaquer -> défendre (éventuellement plusieurs fois si vous êtes en guerre contre plusieurs ennemis) -> parler avec un des persos -> sekse. Notez bien que "sauvegarde" a sa place dans le rythme, donc si vous vous trompez au moment de parler avec un de vos officiers, roflcopter.

Cette rigidité devient vraiment génante quand on a des tours assez chargés. Le placement des persos sur la carte du monde est crucial, notamment quand il faut, dans le même tour, attaquer, se préparer à défendre, disposer ses persos pour engranger du revenu et pour faire revenir l'ordre dans des provinces, et les foutre dans certaines régions pour déclencher des événements spéciaux. Avant même que vous ne commenciez à vous arracher les cheveux, sachez qu'en plus de ça, il vous faudra parfois laisser en laisser d'autres en réserve pour qu'ils regagnent leur point de vie et points d'action.

Si, dit comme ça, le jeu parait impossible, ça n'est pas vraiment le cas. Notamment, les batailles sont nettement, nettement plus simples que dans Sengoku Rance. Vous n'êtes plus confrontés à des horreurs comme le Takeda Blitz ou ces saloperies de Tokugawa où il faut refaire et refaire encore la même bataille en espérant capturer les meilleurs généraux pour que la prochaine invasion soit un poil plus facile. Même si les ennemis peuvent poser des problèmes, vous finirez par avoir un petit groupe de personnage suffisamment puissants pour être capable de ne plus jamais perdre un territoire quand ils sont dessus. Vous avez aussi l'avantage de savoir exactement combien de dégats vous et vos ennemis êtes capables de vous infliger réciproquemment (à l'exception de celles infligées par des capacités spéciales de l'ennemi), ce qui vous permet de programmer la mort ou la survie à 1 ou 2 hp près de vos unités (même si les chances d'esquive échappent à vos prévisions). Ce n'est pas un mal, car contrairement à Sengoku Rance, une unité tuée en combat est tuée immédiatement et pour de vrai, à la Fire Emblem. Et la mort de certaines unités déclenchent automatiquement un Game Over. Ce qui n'est pas très bien.

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Avec tout ceci, comment est le jeu donc ? Plaisant. J'imagine que le lectorat de Geektature qui se penchera dessus se sera déjà penché sur Sengoku Rance avant, ce qui est un peu un mal, le jeu étant un poil arriéré en terme de liberté, mais il demeure parfaitement faisable. Il conserve suffisamment de bonnes surprises pour valoir le coup d'être fait au moins une fois, et je ne cache pas que j'en suis actuellement à le refaire, cette fois en hard, le nombre d'embranchements possibles étant assez important, et le recrutement de certains persos bien cotons. D'autant qu'en zappant tout le texte, le jeu devient incroyablement plus rapide. La première phase du jeu, se déroulant dans une école, m'avais pris environ 4 ou 5 heures. En la refaisant en zappant tout les dialogues, j'en ai eu pour environ 20 - 30 minutes. 

Big Bang Age est aussi un jeu drôle, certains des persos sont assez attachants, et même si les explications du scénario tirent parfois un peu en longueur, toute l'histoire se laisse lire avec un certain plaisir.

Il est regrettable que le genre, le wargame-rpg lourdement scénarisé et scripté, avec quand même suffisamment de possibilités pour que le scriptage n'induise pas une mauvais linéarité, soit très peu explorée autrement que par des japonais pervers. Il y a bien les RotK, mais ils perdent de leur narration assez vite après les débuts de partie. Je sais que certains jeux occidentaux suivaient des recettes similaires dans les 90's, mais on dirait bien que le genre a largement disparu. C'est pourtant une des combinaisons les plus ingénieuses que je n'ai jamais vu, octroyant au joueur une bonne liberté sans pour autant que cela se fasse au détriment du gameplay, ou de la sensation d'immersion.

Il est temps que les développeurs indés se tirent les doigts du cul, arrêtent de faire des jeux de plate-forme poétiques et monochromes ou des clones de dwarf fortress/minecraft, apprennent à dessiner des nichons et à faire des maths, et commencent à produire en masse ce genre de jeu. Bordel.

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3 mars 2011

L'arcade à la maison : Partie 2.

Il était sûrement un peu prétentieux de ma part d'annoncer que j'allais faire un article sur un documentaire, avant même de l'avoir vu.

Il y a eu ça, évidemment. Et il y a aussi eu Etrian Odyssey 3 dans la foulée, qui, il faut le dire, n'a rien arrangé à mon inactivité. J'ai passé plusieurs semaines bien trop concentré sur une idée d'équipe parfaite qui pourrait, d'une façon ou d'une autre, intégrer des hoplites - ninjas, des shoguns - pirates et des androïdes - fermiers pour me concentrer sur mon blog. Qui pourrait me le reprocher ?

Mais, plus sérieusement, après avoir vu High Score, j'étais un peu en peine d'imaginer le genre d'article que je pourrais taper. Le tout m'apparaissait comme une version light de "The King of Kong". Moins long, moins hypé, et, au final, relativement moins intéressant.

Cela-étant, une promesse est une promesse (bah voyons, genre), et le documentaire présente quand même suffisamment d'intérêt pour mériter de figurer ici.


(j'ai aussi eu un problème de timing pour mon article pour la Saint-Valentin, mais je pense que vous serez heureux de ne pas avoir eu à le lire)


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Ordonc, High Score.

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Encore une fois, il s'agit ici de vieux jeu d'arcade, basé sur le scoring. Bill Carlton est un nerd roux tout ce qu'il y a de plus sympathique, mais possède un gros défaut (outre le fait d'être un nerd et d'être roux, évidemment) : il aime les vieux jeux vidéo d'arcade, chiants comme la mort et horriblement restrictifs. Sa lubie à lui, ce ne sont pas les gros singes qui jettent des tonneaux, mais des missiles qui tombent sur des villes. Les plus érudits d'entre vous auront reconnu là les quelques mots qui constituent l'intégralité du scénario, du principe, et de la finalité de Missile Command.

Amusement, il est mention d'un certain Roy "Mister Awesome" Shildt dans l'article précédent, qui avait un "beef" avec Twin Galaxy en raison d'un score non accepté pour Missile Command. Il n'en est pas mention dans High Score, hélas, mais les critères pour établir un high-score sur le jeu permettent de comprendre la ténacité qui animait cette rivalité.

Missile Command est un jeu tout bête : il se joue avec un stick et 3 boutons, chaque bouton correspondant à une des bases de tir que le joueur contrôle, située respectivement à gauche, au milieu, et à droite de l'écran. Du haut de l'écran arrivent alors plusieurs missiles et avions larguant des bombes sur les villes situées en dessous. Le but du joueur étant de coordonner les tirs de ses bases pour éviter que ses villes soient touchées par les tirs ennemis.

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Tout con, mais avec quand même quelques subtilités, notamment le fait qu'il soit impossible de faire du "spray and pray" en raison du fait que chaque base ne peut tirer qu'un seul missile à la fois, qui se déplace assez lentement et qui explosera arrivé à l'endroit indiqué sur le curseur. En somme, un jeu difficile, basée sur une bonne coordination et un bon sens de l'observation, sans parler des réflexes. Pour moi qui aime bien les shoot'em ups, je dois dire que ça a l'air beaucoup moins chiant que Donkey Kong.

La question de savoir comment ces vieux jeux se "terminent" est toujours intéressante. Il était clair qu'ils n'avaient pas été pensés pour. Donkey Kong, par exemple, tuait automatiquement le joueur quand celui-ci arrivait à un certain tableau. Probablement plus la place de programmer un écran pour féliciter le joueur d'avoir fini le jeu.

Missile Command a ceci d'intéressant que lui ne finit jamais. Les niveaux deviennent de plus en plus durs, mais la difficulté ne devient pas pour autant excessive au point qu'il soit mathématiquement impossible de gagner. J'imagine que ça se bloque à un certain point, qui doit désormais ne plus avoir beaucoup de secret pour les joueurs qui s'échinent dessus depuis 1981.

Et donc, on en arrive au sujet du documentaire : Bill décide de battre le record de Missile Command. Rien de bien méchant, n'est-ce pas ?

À une exception près, et une exception de taille : le record, de 80 millions de point, détenu par Victor Ali a été établie après une séance d'environ 55 heures de jeu. Non-stop (pas de bouton pause sur les machines, fillette).

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Laissez-ça mijoter un peu dans votre tête. 55 heures de jeu. Plus de 2 jours. Qu'est-ce que vous avez fait durant ces 55 dernières heures ? Combien d'heures avez-vous dormi ? Est-ce que vous pouvez imaginer remplacer tout ce temps par des PUTAINS DE BASE qui tirent des missiles en 4-bits (voir moins) ?

Bill Carlton peut, et le pire, c'est qu'il va même essayer de le faire.

Et, sur cette entrée en la matière assez alléchante . . . ben, voilà quoi. Le documentaire va suivre ses déboires, des problèmes qu'il aura à faire fonctionner le jeu correctement à quelques extraits de ses séquences de marathon. Et le problème se pose un peu là.

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Imaginez un documentaire sur, je ne sais pas moi, un obèse qui décide de courir les 100 mètres au J.O. Ça serait pas difficile à tourner : il suffirait d'entrecouper des interviews de l'intéressé et de ses proches avec des séquences d'entrainement, peut-être mettre "Eye of the Tiger" en fond sonore pour le montage, et le tout se ferait de lui-même. Et puis, il y aurait le grand moment, celui où tout se jouera, et où assistera au dénouement de l'intrigue, où on verra où l'ont amené ses efforts, qu'est-ce qu'ils ont fait de lui, etc.

Le problème de High Score, c'est qu'il n'y a pas vraiment de grand moment, de "climax". Bill se lance dans une partie de Missile Command, la machine plante, on la répare, il re-essaie, il y a un autre problème . . . ad lib.

On pouvait reprocher à "The King of Kong" une certaine dramatisation des faits, avec des protagonistes archi-typés avoisinant la caricature, mais force est de reconnaître que c'est ce qui donnait son cachet au tout. Dans High Score, Bill n'a pas d'antagoniste particulier, et nonobstant que le documentaire s'ouvre sur son acquisition de Missile Command, le réalisateur aurait tout simplement pu se pointer chez lui en disant "hey, c'est cool, il parait que tu veux battre le record de Missile Command, on peut filmer ?". En somme, si The King of Kong prend presque des allures de thriller psychologique à la Death Note, High Score lui, serait plus proche de Azumanga Daioh ou de Lucky Star (pour citer un anime de slice of life très bien et un autre horrible).

Je suis peut-être un peu dur dans ma façon de présenter le documentaire, et j'imagine que désormais, vous vous l'imaginez à peu près aussi chiant qu'un cours de droit administratif. Ce serait un peu injuste quand même : si ses enjeux sont un poil faibles, High Score se rattrape par d'autres aspects. Déjà, il est court, et ne fait que 50 petites minutes. Ensuite, les documentaires sérieux sur le jeu vidéo sont quand même relativement peu nombreux, et c'est toujours agréable d'en voir un réalisé avec un minimum de sérieux.

Et je dois le dire, pour en revenir à l'aspect "slice of life", que le protagoniste, Bil Carlton est sacrément attachant. Il cumule les meilleurs côtés des deux "personnages principaux" de The King of Kong : l'aspect un peu obsessif de Steve Wiebe sans en avoir le côté pleurnichard, en le remplaçant par la confiance en soi d'un Billy Mitchell, mais en ne tombant pas non plus dans les excès qui le font passer pour le "méchant" de The King of Kong. En somme, c'est un type sûr de lui, peu affecté par ses échecs, qui revient toujours à la charge, et qui dégage quelque chose de positif tout du long.

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Non seulement lui, mais toutes les autres personnes interrogées, qui répondent sans trop en faire, contribuent à cette ambiance "feel good" qui se dégage du documentaire. Le pote de Bill qui retape les machines, le type qui détient le record du monde, le père de famille tout content de retrouver une machine de son enfance dans le magasin où s'entraîne Bill, le gros qui joue à Everquest en disant que dans son village, c'est soit ça, soit se droguer . . . C'est un univers amusant, anecdotique, où une promenade de 50 minutes est tout sauf désagréable.

En somme, High Score ne sera probablement pas une pierre angulaire dans l'histoire de la documentation vidéo-ludique sur support télévisuel. Mais pour le moment, à défaut de mieux, il peut valoir le coup. 50 minutes, ça passe vite. Surtout que Bill nous récompense d'une façon fort magistrale à la fin, d'une manière complètement out of the blue qui n'est pas sans me rappeler la fin de Shrek 3.

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Avouez que ça donne envie.

18 janvier 2011

L'arcade à la maison : Partie 1.

 

Le monde de l'arcade est fascinant par bien des aspects ; notamment quand on apprécie les grandes civilisations déchues. Alors que l'arcade se meurt, elle laissera derrière elle une histoire longue et riche, et dont, il faut bien le reconnaître, pas grand monde ne s'en souviendra.

On ne leur en voudra pas vraiment. Pour quelques anecdotes intéressantes comme la Triforce, Polybius et quelques très bons jeux qui ont de toute façon fini par sortir sur les consoles de salon, on a surtout un désert de "classiques" comme Frogger et compagnie, qui, il faut bien le reconnaître, représente un intérêt limité pour nombre de joueurs actuels qui se sont désormais habitués à des conforts comme un scénario, ou encore un gameplay qui n'implique pas de mémoriser un jeu en entier pour espérer ne pas mourir en moins d'une minute. Oh certes, il restait le côté convivial de l'arcade qui aurait pu la sauver ; mais il n'y a bien que dans les associations qui s'occupent de ça qu'on le trouvera, les salles d'arcade à l'état naturel n'étant pas des lieux particulièrement bien fréquentés. Demandez ça au petit Geektateur de 10 ans, qui s'y est déjà fait volé de l'argent, racketté, et poussé hors de sa chaise pendant une partie (pas tout ça en même temps, je vous rassure). Évidemment, aujourd'hui, je suis à l'abri de tout ça, parce que les racailles savent qu'elles s'exposeraient à ma vengeance vertueuse alimentée par le feu de mon kung-fu oseraient-elles me chercher la merde, mais je doute que la fréquentation y ait connu un bond mélioratif. Preuve en est les dealers que je vois régulièrement devant la salle d'arcade / billard que je fréquente régulièrement dans cette petite ville de province où je séjourne.

Tout ceci fait qu'Internet est devenu un bien meilleur endroit pour s'informer de l'arcade que les salles elles-même (rien que pour les sorties, déjà ; le jeu le plus récent de la salle de Montpellier doit être Metal Slug 4, ou l'espèce de rail-shooter Terminator). Outre des sites consacrés, j'ai eu une certaine surprise en trouvant 2 documentaires sur le sujet ; évidemment, bien que ces documentaires se présentent comme étant sur les jeux d'arcade, ce sont au final sur d'autres valeurs que finiront la réflexion, mais en tout cas, le choix du-dit sujet de base était intéressant.

Commençons avec le plus mainstream des deux : The King of Kong (A Fistful of Quarters).

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Tout le monde connaît Donkey Kong et Mario. Même si il y a eu un Heel Face Turn du gros gorille depuis, c'est du niveau CP de savoir que la rivalité entre les deux personnages est ce qui a lancé toute la saga sauvage de rescousse de la princesse de Mario. Et c'est cette rivalité, donc, qu'on retrouve dans Donkey Kong.

Donkey Kong est un des classiques du jeu d'arcade, et même du jeu vidéo en général. L'archétype du jeu horrible avec une maniabilité infâme où on passe la majorité de son temps à crever comme une merde. Il faut se souvenir, qu'à l'époque, les jeux n'étaient pas conçus pour être appréciés et finis ; ils étaient là pour vous faire perdre de l'argent, en vous laissant en échange le droit d'écrire votre nom sur un tableau de scores. Ils n'avaient, pour ainsi dire, pas de fin, de la même façon que le flipper ou les machines à sous n'ont pas de fin non plus, sauf une fois que le compteur du score est bloqué ou que vous avez vidé les caisses de la machine.

J'ai toujours été assez fasciné par le scoring et les différentes façons dont les jeux vidéo (principalement des shoot'em up) se débrouillent pour essayer de trouver des façons originales de faire gonfler le score d'un joueur. Certes, c'est souvent vraiment du délire d'autiste, et le véritable but est plus souvent de booster de façon assez artificielle la difficulté du jeu en forçant le joueur à prendre plus de risques que nécessaire. Mais j'ai toujours eu un faible pour les jeux qui récompensent les prises de risques.
Comme FF8.


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Et je ne suis pas le seul à être obsédé, puisque le scoring est au centre du documentaire. Billy Mitchell est une des figures emblématiques du "pro-retro-gaming" et ce, depuis le début des années 80. Ce Chabal de l'arcade est connu pour ses records sur Donkey Kong justement, mais aussi pour d'autres prouesses sur des jeux comme Pacman, jeu sur lequel il a notamment fait un "run" parfait, établissant ainsi le score le plus élevé qu'il est mathématiquement possible d'avoir. En somme, une sommité dans le milieu. Mais ça n'est pas le "héros" du documentaire. Le héros, à défaut d'un meilleur terme, c'est Steve Wiebe (prononcez "Wi-bi"), un contender au score, convaincu de pouvoir battre Billy et de prouver sa supériorité dans l'art complexe d'esquiver les tonneaux et les ressorts.
 

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Passée une intro un peu longuette où nombre de moustachus plus ou moins vieux (mais tous échappés d'un univers alternatif où les années 1990 ne se sont jamais finies) jettent des fleurs à Billy Mitchell, le documentaire démarre vraiment et explore le monde, surprenamment plein de drama, du pro-gaming à l'occidental. Des gens qui bitchent, du backstab et des vices de procédures.

En vérité, c'est assez peu surprenant, et c'est bien quelque chose qu'on peut imaginer dans tout environnement compétitif. Mais le fait qu'il soit question là de jeux vidéo rend le tout assez surréaliste. De façon plus intéressante aussi, il n'y est pas vraiment question de gros sous, ce qui est l'amplificateur universellement reconnu de tous les problèmes, mais uniquement de questions d'égo. Les types qui participent au documentaire, dans une certaine majorité, ne vivent pas de leur passion, comme en vivraient de "véritables" athlètes ou sportifs. Même Billy, pourtant reconnue comme une sommité dans le milieu, a apparemment une fabrique de sauces ou un truc du style à côté.

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Vu la tête qu'il fait, ça doit être de la putain de bonne sauce.

On arrive donc à ce qui est véritablement et uniquement des concours de grosses bites entre trentenaires (voire plus, tellement plus). Le début du documentaire présente en gros Billy Mitchell comme un génie fantastique, adoré de tous, et un véritable emblème du jeu vidéo. Un autre gars, qui s'était hissé dans une compétition de jeu d'arcade en truquant ses scores, explique comment Billy l'a remis dans le droit chemin en lui foutant une rouste en public. Le vieil arbitre fou en charge de conserver les scores explique tout le bien que Billy a apporté à son organisation. Les parents sont extatiques devant les performances et le vécu de leur gamin. Même si il ne s'agit que de jeux vidéo, l'hardcore gamer chevelu possède une confiance en soi et un charisme qu'il semble capable d'appliquer à toute situation, et qui font presque de lui un modèle de vie.
Dans l'autre coin du ring, la biographie de Steve Wiebe est guère glorieuse. Ancien employé de la NASA viré et reconverti comme prof de physique dans un collège ; musicien, basketteur et joueur de base-ball talentueux mais qui n'a jamais rien remporté. Un parfait average joe, avec sa femme et ses 2 enfants, qui vit malgré tout dans une résidence coquette, mais qu'on nous présente quand même un peu comme un looser, comme un David affrontant Goliath.

C'est à partir de là que le documentaire commence à plonger dans le sujet et à devenir vraiment intéressant. Quand Steve se rend compte que le record du monde de Donkey Kong, établi par Billy dans les années 1980, n'est qu'un misérable 874.300, il se dit qu'il peut le battre facilement, depuis sa borne dans son garage. Et il y arrive ; non seulement ça, mais il dépasse au passage la barre du million, quelque chose qui semblait complètement impossible à l'époque. Le tout étant enregistré sur vidéocaméra (2003 : on est rétro ou on ne l'est pas), il envoie fièrement sa VHS à Twin Galaxy, organisme en charge de garder trace des high-scores de tous ces vieux jeux.

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Quand on voit l'équipe de Twin Galaxy, on ne s'attendrait pas à une réaction telle que la leur, digne de mafieux. Le vieillard souriant et le gigantesque geek à lunettes qui passe 12 heures par jour à regarder des brésiliens jouer à Space Invaders envoient directement une équipe chez Steve, ayant comme mission de vérifier que la borne de l'arcade n'est pas truquée. Après une vérification musclée, rien ne prouve qu'elle l'est, mais le problème ne vient pas de là ; le problème c'est que le jeu avait été offert à Steve par Roy Shildt, un trublion du monde du jeu vidéo qui a un passif houleux avec Twin Galaxy et Billy Mitchell ; et qui avait ouvertement sponsorisé le prof de physique dans l'espoir que celui-ci puisse faire taire son rival de toujours. Le score est refusé à cause de cette "association" entre les deux, qui se connaissaient pourtant à peine. Et à Steve de repartir de zéro.

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Ce qui est magique, c'est que le documentaire réussit à rendre cette histoire de fou et de nerds qui s'imaginent bien plus importants qu'ils le sont vraiment incroyablement prenante. Non pas en nous faisant oublier qu'il s'agit juste de jeux vidéo et de putain d'high-score. Mais tout simplement en interrogeant ces geeks en phase terminale, impliqués dans la joute Steve - Billy. Mettez un geek, un vrai, un qui est mal habillé et mal coiffé devant la caméra, et demandez-lui de vous parler de sa passion : vous aurez de la sincérité sous sa forme la plus brute, une sincérité d'autant plus touchante que le locuteur semble vaguement tenter de se mettre en scène ; oui, oui, tu essaies de sonner professionel et tout, on y croirait presque, mais on voit bien tes yeux qui s'humidifient, ta peau qui se détend, et les bégaiements dans ta voix n'échappent à personne, Brian Kuh, quand tu parles de la "Kill Zone" à la fin de Donkey Kong que tu n'as jamais réussi à atteindre.


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Je ne vais pas spoiler le déroulement du documentaire en détail. Pour en faire un résumé grossier, Billy et Steve se livrent à un ping-pong d'highscores. Et au cours de ce ping-pong, on en revient à une leçon de vie élémentaire, mais qui pourrait apparaître étonnant dans un documentaire américain où il est question de marquer plein de points : une compétition ne se limite pas à un perdant et à un gagnant. Les personnages qui gravitent autour de ce duel finissent par apprendre des leçons de vie essentielles, et nous autre spectateurs y gagnons à en être les témoins. Le rôle incroyablement important de la vanité dans l'histoire démontre une tare commune qu'on retrouve chez nombre de personnes : les gens refusent d'avoir tort, et même si ils n'ont rien à perdre, ils préféreraient crever que de laisser une deuxième chance, voire même parfois le bénéfice du doute, à quelqu'un, si cela implique de revenir sur une décision qu'ils ont prise. Chaque protagoniste, pendant une grosse partie du documentaire, se refusera à reconnaître ses erreurs, jusqu'à ce que Steve, injustement accusé, démontre tout son courage et sa bonne volonté.

Le documentaire montre aussi, d'une façon subtile, la façont dont les gens changent, et dont notre perception aborde ces changements. La situation de départ, de cet outsider tourné en ridicule par tout le monde et qui passe ses journées devant sa borne d'arcade dans son garage, se met à évoluer lentement. Les efforts de Steve, qui semblent ridicules au départ, progressent de plus en plus vers un dévouement formidable, qui finissent par inspirer le respect chez ses pairs. À l'inverse, l'attitude de Billy, le champion idolâtré, le transforme au fur et à mesure comme comme un personnage mesquin, lâche, avec l'attitude d'un snob profitant de son statut de star incontesté pour appuyer sa domination sur le pauvre Steve par des moyens largement contestables. Ses dernières paroles dans le documentaire, qui sont d'une apathie à vomir, achèvent de le rendre complètement détestable et méprisable.

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Évidemment, il faut savoir faire la part des choses, et le documentaire a été largement dramatisé pour les besoins de la narration. Billy et Steve, dans la vraie vie, ne sont pas en mauvais termes (et à vrai dire, cela se tient : on les voit à peine interagir l'un avec l'autre durant l'heure et demi que dure le documentaire). Mais la qualité de "l'histoire" est suffisante pour qu'on puisse passer outre l'aspect un peu simplifié des personnalités des protagonistes. Outre d'être un bel exemple de "drame à échelle humaine" (une expression que je ne m’imaginais pas écrire un jour au premier degré), il est vrai que toute l'histoire est fluide et se laisse suivre avec grand intérêt. Le finale est des plus satisfaisants, et le bonus à la fin, que vous vous êtes peut-être déjà spoilé si vous suivez un peu l'actualité du jeu vidéo en général, reste assez plaisant dans sa catégorie. The King of Kong : A Fistful of Quarters n'est donc pas seulement un bon documentaire sur les jeux vidéo ; c'est aussi un bon documentaire sur l'orgueil et l'épanouissement personel.

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Et pour le prochain article, encore plus d'autisme ! Ce sera sur Geektature demain ou après-demain, ou peut-être en 2015 avec Diablo 3, allez savoir.

 

11 janvier 2011

2010 versus 2011.

 

Mon dieu, tant d'articles d'un coup ? Serait-ce le coup des bonne résolutions qui prendrait soudainement forme ? Ou peut-être que je n'ai plus accès à un matériel informatique capable de me faire végéter de 11 heures du matin à 4 heures du matin suivant devant l'édition légendaire de Blood Bowl, et que je me rabats donc sur des occupations moins gourmandes technologiquement, comme le blogging ? 

Je laisse les hypothèses de réponses à ces questions à l'étudiant chanceux et visionnaire qui décidera de consacrer sa thèse à ma personne. En vérité, il s'agit juste d'un des articles "hop facile à taper et je suis tranquille pour 2 mois" que je fais toujours, et qui aurait probablement du précéder l'article Harry Potter. Cela-étant, par cet habile truchement, et cet astucieux mustisme de quelques semaines, j'ai soudainement suffisamment de matière pour quasiment enchaîner DEUX articles à moins d'une semaine d'intervalle, ce que Geektature n'a probablement pas connu depuis 2009.

Cet article tout bête, c'est tout simplement un rapide coup d'oeil en arrière sur les sorties vidéo-ludiques de l'année passée. Rien de méchant, facile à taper, et je peux enfin mettre des mots en gras.

 

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BAYONETTA


Dans un des articles de Geektature que vous ne lirez probablement jamais, alors qu'il est en train de se calcifier mollement accompagné de la peine de mort caractérisée par l'étiquette "brouillon" qui lui est accolé sur mon compte Canalblog, je disais du bien de Bayonetta (qui n'avait par ailleurs aucun rapport avec le reste de l'article). Car oui, Bayonetta mérite qu'on en dise du bien.

J'ai un gros trou dans ma culture vidéo-ludique qu'on peut situer vers le début - milieu de la ps2, la raison en étant l'acquisition de ma Dreamcast, puis de ma Gamecube à cette époque. En somme, j'ai raté une bonne partie des jeux de la ps2 vu que je ne l'ai récupérée que sur sa fin de vie. Je n'ai donc jamais joué de façon extensive à un Devil May Cry, et je serais bien en peine d'analyser avec finesse les ressemblances, redondances et autres similarités qu'on peut trouver d'un DMC à Bayonetta.

Comme un philistin interprétant du mieux qu'il peut les tenants et les aboutissants de Hufflepuff en ayant vu que 3 films Harry Potter, je ne peux livrer que des impressions bruts de décoffrage et mal-informées sur Bayonetta : c'est un bon jeu. C'est solide, beau, bien pensé d'un bout à l'autre. Surtout, le second degré et le ridicule sont traités avec un sérieux et un professionel qui a de quoi décontenancer : et je pense que même les abrutis y trouveront leur compte si ils se mettaient à prendre l'histoire et l'héroïne au premier degré plutôt qu'au second.

On en arrive alors à la question du "est-ce que ça en fait trop ?". C'est vrai que j'ai presque du mal à considérer le personnage de Bayonetta comme une "waïfu" potentielle tant elle n'apparaît éloignée d'un être humain conventionnel (alors que normalement, une bibliothécaire dominatrice avec des lunettes et un fort accent anglais m'empêcherait de dormir sur le ventre pendant une bonne semaine). C'est vrai que le scénario est un gigantesque fourre-tout de n'importe quoi et de plot-twists qui passe complètement au dessus de la tête du joueur.

Mais la force de Bayonetta, c'est que même en sachant tout ça, le jeu n'y perd rien. À vrai dire, il y gagne presque.

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Ce que j'ai appris grâce à Bayonetta : L'énochien. Que je dois mieux parler que l'allemand maintenant.

 

 

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SUPER STREET FIGHTER IV


Encore Capcom ? Sacré Capcom. Les voilà qui font profil bas, qui sortent quelques nouvelles licences ou qui en dépoussièrent d'autres, en se faisant discret. Et paf, en un an, on retombe dans les nineties : une nouvelle version de SF qui sort (et je ne compte pas le DLC Yun / Yang qu'il y a eu depuis). Ils nous bien eu les bougres, ils nous avaient pas fait ça depuis un bail.

Mais je suis peut-être un peu mauvaise langue. Déjà, SSFIV est sorti à un prix relativement hallucinant. Dans le contexte où il repompe le même moteur qu'un jeu sorti un an auparavant, c'est compréhensible que le jeu sorte à 40€. Mais si on regarde ça d'un oeil d'un mec qui s'était pas payé SFIV, il tombe sur un jeu *sérieux*, produit par un gros développeur, et pour la somme d'un jeu DS neuf, alors qu'à côté, sur les consoles next-gen de salon, la charité ultime du développeur c'est de sortir un jeu à 60 au lieu des 70 euros habituels (souvent, je vois des jeux Koei à 70€, et alors je ris).

Qui plus est, il y a un apport qualitatif plus important entre SF4 et SSF4 qu'entre, disons, Street Fighter 2 et Street Fighter 2 Turbo. Le jeu apporte un lot de personnages des anciens SFs soit largement attendus (hmmm, Dudley) soit qui représentent d'agréables surprises (je n'aurais jamais pensé qu'un personnage aussi moche que T. Hawk puisse aussi être jouissivement débile à jouer). Même si il n'y a que deux véritables nouveaux venus, ces derniers réussissent à coupler un gameplay agréable avec un look bien pensé, une complémentarité qui manquait peut-être un peu aux personnages introduits dans SF4.

Dans l'ensemble, un bon jeu, sans surprises.

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Ce que j'ai appris grâce à Super Street Fighter 4 : Que l'IA du jeu est tellement raffinée que c'est impossible de différencier un joueur humain d'un ordinateur quand on affronte Ryu ou Sagat.

J'espère que c'est l'IA du jeu qui est raffinée.

 

 

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FALLOUT NEW VEGAS


Ah, Fallout New Vegas. Que dire, qu'en penser. Voilà un contender sérieux pour le poste de "meilleur jeu de 2010", même si c'est difficile de le dire sans quand même sentir pointer des objections. Fallout New Vegas est, vraisemblablement, ce que Fallout 3 aurait du être. En fait, certains fans hardcore argueront même que Fallout New Vegas EST Fallout 3.

Il faut l'admettre, en terme d'immersion et d'écriture, New Vegas massacre Fallout 3. C'est quand même un match-up relativement inégal : utiliser des critères comme l'immersion et l'écriture pour se faire affronter un jeu Bethesda à un jeu d'Obsidian, c'est comme se faire affronter Okami et Thrill Kill en se basant sur la direction artistique et la maniabilité.

Mais il faut s'en rendre compte, les critères choisis sont des critères vitaux pour un RPG, et il n'y a pas photo : Fallout New Vegas n'est pas seulement un meilleur RPG que Fallout 3, il est tout simplement un très bon RPG.

Et à côté de ça, c'est un jeu PC très mal optimisé, c'est un jeu d'exploration logique mais restrictif, et c'est un jeu au système de combat moyen. Les lacunes de New Vegas ressortent aussi clairement que ses qualités. Notamment au niveau de l'optimisation : c'est quand même incroyable que même après avoir changé de nom deux fois et avec une équipe technique qui a du se être quasiment complètement renouvellé depuis, Black Isle - Troïka - Obsidian semble INCAPABLE de ne pas produire un jeu bourré de bugs à la limite de l'injouabilité.

Ce genre de petits détails se corrigent, cependant ; et on peut dire tout le mal qu'on veut de Bethesda et de leur moteur de jeu futurement obsolète, le fait que le soft soit largement moddable joue là aussi en sa faveur. On aurait aimé pouvoir en dire autant de Vampire : Bloodlines, par exemple.

Quoi qu'il en soit, le seul point que je pourrais reprocher à  l'aspect RPG de New Vegas, c'est peut-être le retard avec lequel le joueur doit vraiment s'engager à soutenir une des factions principales : ça rend les sauvegardes juste avant les embranchements de la fin du jeu trop facile à placer, et retire un peu de l'intérêt à faire d'autres playthroughs. Mais c'est bien parce qu'il faut chipoter.

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Ce que j'ai appris grâce à Fallout New Vegas : Que patrouiller dans le Mojave te fait espérer un hiver nucléaire ; la Légion peut compter dessus.


MOINS DE BUDGET = MOINS DE LIGNES.

 

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Ce que j'ai appris grâce à Mount & Blade : Warband : Un jeu n'a pas besoin d'avoir un contexte original ou un scénario pour être bien. Il suffit juste d'un cheval, d'une grosse épée, et de pouvoir rentrer très vite dans des paysans avec l'un ou l'autre.

Ce que j'ai appris grâce à Bloodbowl : Legendary Edition : 4 heures du matin est une heure raisonnable pour aller se coucher. Pour les tapettes. Les vrais hommes taperont des nains avec leurs momies jusqu'au lever du soleil, dans l'espoir de mettre un ballon en forme d'oeuf derrière une ligne.

Ce que j'ai appris grâce à Recettear : Le capitalisme peut rendre absolument tout intéressant. Même des action-RPGs avec des donjons générés aléatoirement. À vrai dire : surtout des actions-RPGs avec des donjons générés aléatoirement. Capitalism, ho !

Ce que j'ai appris grâce à Tropico 3 : Ce que Recettear est au capitalisme, Tropico 3 l'est à son opposé. Monter une dictature au nez et à la barbe des grandes puissances, établir une police secrète, se féliciter soi-même lors de discours présidentiels ? Communism, ho !

 


LES JEUX QUE J'AI RATÉS EN 2010 :

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No More Heroes 2 : Damned, c'est vrai. Honte à moi de rater la séquelle à ce qui est probablement le meilleur jeu solo de la Wii, et un très bon jeu en général. Mais pour être honnête, avec l'annonce d'un remix HD du premier sur les "grosses" consoles, j'ai eu quelques hésitations à foncer dessus comme je l'avais fait pour le premier. Ça, et le fait que je sois pauvre.

Dead Rising 2 : J'ai adoré Dead Rising. C'est un jeu ultra-drôle, bien conçu et pensé, difficile mais extrêmement gratifiant. Les échos qui proviennent des reviews de sa suite sont moyennement engageants, mais c'est le genre de jeu qui doit forcément, et même mathématiquement, valoir le coup quand il est à 30€ ou moins.

Final Fantasy XIII : J'ai été déphasé pendant tellement longtemps de Final Fantasy que je pense que m'en faire un, qui serait au mieux moyen, serait une expérience vachement plaisante. Mais pas non plus payer pour ça, faut pas déconner, mon budget est serré, ces nouilles instantanées ne vont pas se payer toutes seules.

Civilization V : J'ai du découvrir environ un quart de Civilization IV. Je pense que le temps que j'en arrive au V, le VI aura déjà été annoncé.

Starcraft II : J'ai été surpris de tous ces gens qui semblaient s'étonner que je ne m'étais pas rué sur Starcraft II à sa sortie. Je ne suis plus aussi fan de RTS qu'avant. La faute est grandement imputable à Age of Empires III. Après avoir joué à un jeu où on peut contrôler les Néerlandais, de simples Zergs ont l'air bien fades.

 


JEUX À SURVEILLER POUR 2011 :

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Marvel vs Capcom 3 : Faire une équipe Mike Haggar, Viewtiful Joe et MODOK. Affronter une équipe constituée de 3 Phenix. La massacrer. Encore et encore. Un achat éthique, responsable et engagé.

Heroes of Might and Magic VI : Un studio médiocre aux commandes et cinq factions dans le jeu de base ? Risque de finir comme le V : meilleur jeu de la série, mais seulement après être bardé d'extensions.

Saints' Row 3 : GTA IV était un jeu en bac-à-sable où le sable était du gravier dur, et qui était peuplé uniquement de bambins russes se frappant violemment à coup de sceaux après avoir marché sur les pâtés de cailloux les uns des autres. Saints Row 2 était un bac à sable rempli de débiles mentaux qui mangeaient du sable en disant "arghahrehuheuheu c'est bon miam". Et le pire, c'est qu'ils avaient raison. Je leur fais donc confiance pour la suite, et je mets moi aussi ma bavette.

Portal 2 : Ce qu'on peut décemment espérer avoir de mieux comme jeu de réflexion cette année, en l'absence de nouvelles du phonétiquement très proche Postal 3.

Diablo 3 : Ha ha, qui est-ce que j'espère tromper en le mettant là pour cette année ?

 


JEUX À SURVEILLER POUR 2015

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Diablo 3 : avec un scénario.

Postal 4 : Je ne sais même plus ce que j'essaie de troller, argh ça n'est pas facile de finir l'article.

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7 janvier 2011

My Harry Potter Experience + The Hufflepuff Manifesto

Est-ce que ça vous est déjà arrivé ? Il y a quelque chose de connu, quelque chose dont tout le monde parle, qu'on voit sur des couvertures de journaux, à la télé, dans des pubs sur Internet, un truc apparemment phénoménal, tous les articles de journaux utilisent des métaphores à base de grotte ou de vivre sur Mars avec un cache-oeil pour exprimer le degré de hype du truc, et vous, vous êtes passé complètement à côté ?

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Je dois le reconnaître, ça m'est arrivé pour Harry Potter, que j'ai benoitement ignoré pendant des années. Non pas par snobisme. Encore aujourd'hui, je cherche une raison qui fait que je me suis retrouvé confronté à la franchise aussi tard. J'avais quantité de contacts et d'amis de confiance et de qualité qui en vantaient les mérites, mais malgré cela, je n'en arrivais jamais à me retrouver avec un des bouquins dans les mains, ou un des films sous mes yeux. Tout Harry Potter faisait partie de cette catégorie de trucs que je rangeais dans le "pas maintenant, mais un jour peut-être", au même titre que les jeux d'aventure textuels, la programmation, et les relations sexuelles.

Le temps a passé, et je n'ai toujours ni joué à des jeux d'aventure textuels, ni appris le Pearl, mais dieu sait que j'ai eu des poupées gonflables entre-temps. Pas seulement ça ; j'ai aussi grandement enrichi ma connaissance de sorciers anglais qui ne sont pas Rincevent en regardant pas moins de 3 films Harry Potter.

Je ne peux pas dire que j'ai été particulièrement déçu. Un peu, si je compare avec ce que je savais du pitch original, à savoir "Des Anglais font de la magie". J'imagineais plein de types en haut de forme avec des monocles sortir des lapins de leur chapeau, avant de boire du thé en disant "blimey, that is mostly flabbergasting, if I may say so". J'étais certes un peu loin du compte, à mon regret. Néanmoins, je retrouve un bout de ce fantasme dans le phrasé d'Emma Watson, je peux donc dire que mes attentes sont partiellement comblées, même si il est évident que le livre contient moins de panses de brebis farcies et de Marmite qu'il n'en faudrait (jamais assez de Marmite).

Je pense que ma sympathie pour la franchise démontre de ma capacité à être bon public, car d'après ce que j'ai pu glaner, il est souvent considéré que les films pairs de la série soient jugés les moins bons (l'inverse de Final Fantasy trololo). Or, j'ai vu respectivement le 4ème, le 6ème et le 7ème film. Un ordre et un arbitrarisme expliqué par le fait que je n'ai jamais payé le moindre kopeck pour les regarder, et que je me contentais donc des divx et des tickets de cinéma qu'on jettait dans ma direction.

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"ROOON ! GIVE US YOUR BODY !"
"Ladies, please. One at a time."

Avant de me plonger dans une analyse plus détaillée, je pense qu'il est important de préciser que je ne sais rien d'Harry Potter. Ou, tout du moins, que la connaissance que j'en ai repose largement sur le ouï-dire et sur Wikipedia. J'ai bon espoir cependant de pouvoir ainsi apporter un regard neuf, frais, et efficace sur la série, de la même manière que Stephanie Meyer a porté un regard neuf, frais et efficace sur les relations entre les vampires et les loup-garous et ce sans n'avoir probablement jamais regardé Underworld.

4ème film : HARRY POTTER ET LE GOBELET DU FEU.

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Twilight contre Karate Kid.

Dans ce film, il se passe plein de choses au début dont le but principal est de mystifier complètement le type qui ne connaîtrait rien de l'histoire du bouquin et qui choisirait de commencer par cet épisode-là. Un choix audacieux et qui a porté ses fruits, vu que le seul souvenir que j'ai du début du film, c'est moi en train de demander systématiquement qui est ce personnage-là, si ce type de 2 mètres avec de la barbe est le père d'Harry alors qui est la mère, et quelles sont les règles du Quidditch.
Pour me récompenser, le reste du film est un tournoi plein d'effet spéciaux avec une teneur scénaristique très maigre, qui contient la première apparition sur un vrai grand écran de Robert Pattinson (amusamment, j'y reviendrai plus tard dans l'article). On y découvre aussi que le BBEG de Harry Potter, celui dont on ne doit Voldemort le nom, est revenu d'entre les morts, ou a juste été libéré, ou quelque chose comme ça. Avec du recul maintenant, je ne peux pas vraiment m'empêcher de me demander ce qu'il se passait dans les 3 films précédents si le méchant de l'histoire n'est introduit que dans le 4ème épisode. C'est un peu comme si il y avait 6 films le Seigneur des Anneaux, et que les 3 premiers n'étaient une adaptation de la préface du premier volume (bien que je pense que quelque chose d'aussi horrible ne pourrait même pas exister, ça viole probablement un des principes de la thermodynamique ou de la quantique). Ou que Luke Skywalker passait 2 films supplémentaires au début à se battre contre des gars dans le désert pour finir dans un duel en apothéose contre le Moff Tarquin.

Moment marquant : Même si ça fait une paye que j'ai vu le film et que j'en ai donc oublié une grande partie, le moment qui restera à jamais gravé au fer rouge dans ma mémoire et que je ressors systématiquement dès qu'il est question d'Harry Potter, c'est ce passage infâme où Snape / Rogue dit à Hermione entre deux épreuves "Hey Hermione, tu peux venir me voir un instant ?". Passage à la scène suivante où Harry doit sauver quelqu'un sous la flotte, et de qui s'agit-il ? d'Hermione. Je me souviens avoir été complètement médusé par cet énorme coup de pute, et encore plus choqué en essayant de guetter les réactions de mes amis qui étaient dans la même pièce, qui ne faisaient preuve que d'apathie face à cette horrible situation. Je veux dire, je peux comprendre l'attrait évident que ça représente pour un public masculin de nous laisser fantasmer sur une Emma Watson à peine pubère qui fait tout ce qu'on lui demande, mais au point de se retrouver sous la flotte attaquée par des ondins ou que sais-je, tout ça pour une compétition, je trouvais ça un peu limite.
Il m'a été expliqué par la suite que tout était préparé et qu'elle ne risquait rien, mais c'est à partir de ce moment-là que j'ai compris qu'il valait mieux garder un oeil sur ce Severus Snape. Et sans grandes surprises, la suite de l'histoire me donna raison.

6ème film : HARRY POTTER ET L'HOMME-FAUTEUIL.

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Étrangement, bien que l'ayant vu il y a beaucoup moins de temps que le 4ème, je n'en garde pas un énorme souvenir non plus. Je ne sais pas trop ce qu'il se passe dans le 5ème, mais j'imagine que le caca frappe le ventilateur de plein fouet et que buter Voldemort est devenu une priorité. Apparemment, le méchant est immortel et il a placé les ingrédients de son immortalité dans des objets un peu au pif à travers le monde. L'idée n'est pas mauvaise, même si j'aurais probablement creusé le concept en leur adjoignant des gardes compétents, par exemple, ou peut-être en les foutant tous dans un coffre-fort que j'aurais largué dans des sables mouvants. Mais pour des raisons évidentes de plot, il ne fait pas tout ça, et il est donc du devoir d'Harry d'aller les chercher et de les anéantir.

Moment marquant : Je . . . je n'ai pas retenu grand-chose d'autre. Il se débarasse d'un de ces artefacts dans une cave en buvant de l'eau qui rend fou je crois. La maison de Ron se fait dévaster, ce qui a fait beaucoup whiner les gens dans la salle parce que ça se passe pas dans le livre. Gandalf Dumbledore meurt et prouve que ma méfiance envers ce Snape qui envoie des gamines à la noyade était largement fondée.
Et évidemment, vers le début, un mage capable de se transformer en canapé fait une démonstration époustouflante de son pouvoir, et donne son titre au film.

7ème film : HARRY POTTER ET LES SEPT RELIQUES DE CRYSTAL DE LA MONTAGNE SACRÉE DES SAGES DU ZODIAQUE.

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Oh, je sais bien ce qui arrive aux gens qui te font confiance Snape. Plouf.

Celui-là je l'ai vu y a pas longtemps, donc je m'en souviens bien ! La quête continue, et Harry doit pêter des trucs. La menace que représente Voldemort est largement atténuée quand on apprend qu'il avait confié une des reliques de son immortalité à un marchand quelconque qui se l'est faite voler sous ses yeux. On dirait que Voldemort traite sa vie un peu comme je traite mes troubles oculaires : mes lunettes c'est un truc important, mais ça m'empêche pas de passer mon temps à les oublier partout où je vais et à les laisser traîner n'importe où.
Après une suite d'évenement rocambolesques, le trio pique le-dit artefact, une amulette qui rend émo quand on la porte. Ils sont cependant dans l'incapacité de la détruire immédiatement et doivent s'y accrocher quelque temps en attendant de trouver un moyen de la pêter ; ce qui n'est pas un plotkey condamnable en soi. En revanche, je ne m'apesantirais pas sur la logique de vouloir l'avoir sur soi en PERMANENCE sachant que ça rend agressif ou de se dire que ce serait une bonne idée de laisser la cinquième "roux" du carosse, Ron, la porter pendant toute une journée.
La fin du film devenait un peu déconcertante pour le béotien que j'étais, vu qu'après divers deus ex machina impliquant Daniel Radcliff tout nu, qui aboutissent en la destruction de l'amulette (malgré les apparences, on n'en est pas encore au moment déconcertant), Harry décide soudainement que se débarasser de l'immortalité de Voldemort peut attendre et qu'il vaudrait mieux partir à la recherche de trois reliques ultra-bourrines à la place. Un peu comme si Luffy décidait d'arrêter de chercher le One Piece pour devenir Hokage, ou que Gon laissait tomber la recherche de son père pour se consacrer à la confection d'un pain qui représentera le Japon sur la scène boulangère mondiale. Le film se clôt sur une fuite d'un manoir plein de méchants grace à l'intervention d'un elfe évoquant une fusion (ou le fruit d'un amour interdit) entre Gollum et Jar Jar Binks. Oui, la fin du film m'est un peu passé au dessus de la tête.

Moments marquants : Au pluriel même ! Je me permet de faire une parenthèse. Est souvent appelé "le fils bâtard de Love Hina et de Harry Potter" Negima. Negima a, il est vrai, un début un peu difficile, mais finit vite par se mettre dans un état de manga de baston bien dessiné, nerveux, et fort bien ficelé. Une des caractéristiques aussi minime soit-elle, que j'apprécie dans l'histoire mais qui intervient trop peu, tient dans les choix moraux opérés par le héros, qui sont toujours creusés au moins un minimum, et même si ses décisions sont rarement surprenantes au final, l'auteur n'oublie pas de rappeler quels sont les avantages réels et concrets de décisions qui apparaitraient pourtant "mauvaises" car trop faciles (et certaines de celles-ci sont d'ailleurs parfois adoptées malgré tout par le personnage principal).
Il y a un peu de ça dans le septième Harry Potter. Autre comparaison plus limpide, vous vous souvenez de Men In Black, la lumière rouge qui efface quelques minutes de mémoire et que Will Smith il trouve ça pas bien ? Dans Harry Potter, les héros passent leur temps à passer la mémoire de NPCs au karcher, que ce soit quand même présenté d'une façon un peu dramatique (pour Hermione et ce que j'imagine être ses, heu, parents) ou que ce soit carrément "histoire de", comme ils le font sur des méchants. De même, pour infiltrer les locaux où se trouve l'amulette de Voldemort, les personnages sont obligés de prendre l'apparence d'adultes y travaillant. La scène où Ron finit par "trop" jouer le jeu et ses interactions avec la femme de l'homme qu'il imite est un excellent passage tragi-comique, largement servi par l'excellent jeu d'acteurs de ces adultes imitant des enfants qui imitent des adultes.
Comme je l'ai dit, j'étais largement enthousiaste jusqu'à la fin du film, où soudainement surgissent ces trois artefacts, qui, j'en suis sûr, sont probablement mieux introduits dans le bouquin. J'ai eu un léger rictus aux lèvres quand je me suis rendu compte que les méchants étaient incapable de reconnaître Harry Potter juste parce que celui-ci a reçu un sort qui le rend légèrement plus gros et moche. C'est vraiment un déguisement de niveau Superman, et c'est quand même vachement insultant pour Ron et Hermione qui se traîne leur binoclard depuis sept films que de ne pas être reconnus immédiatement.
Mon moment de honte ça aura été d'avoir passé le film à me demander secrètement sans oser poser la question à haute voix "c'est quoi un Muggle, putain ?". Ils passent leur temps à en parler, et comme ça impliquait tout le temps des répressions horribles et des quintes de racismes aïgus de la part des personnages totalitaires, je les imagineais un peu comme des mutants atroces expatriés sous le sol (un raisonnement probablement influencé par la proximité sonore avec "Murlocs" dans les X-men) cachés du reste du monde, proie à des battues de mages en colère. Je n'expliciterais pas leur vraie nature, puisque les gens qui connaissent Harry Potter voient très bien de quoi je parle et sont probablement en train de se foutre de ma gueule, et les autres, et bien, je ne veux pas vous gâcher ce qui a été pour moi un plot-twist époustouflant.

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"Les dragons dorment dans la nuque des tilleuls."

Maintenant que j'ai pu parfaitement établir ce à quoi tenait ma connaissance réelle de Harry Potter, je vais passer à la partie ouï-dire et harrypotter.wikia.com. J'ai découvert un aspect de l'histoire d'Harry Potter de façon assez inattendue : un de mes devoirs consistaient à produire deux traductions d'un texte d'environ 300 mots, chacune dans un style différent (méthode littérale, et méthode cibliste ; je ne cite ça que par souci d'exhaustivité, parce que je me doute bien que vous vous en foutez). J'ai été un poil surpris par la relative absence de témérité de mes camarades, qui se cantonnaient à des textes plus ou moins "normaux" souvent issus de romans, peut-être de très bonne facture mais sans réelle shock value, alors que j'écumais des sites comme The Onion ou Something Awful pour trouver mon sujet. Une seule de mes camarades avait comme ambitieux projet (hélas abandonné par la suite) de refaire une traduction de "la chanson du chapeau" d'Harry Potter. M'enquérant du contenu de cette chanson, elle m'expliqua que c'était une rapide présentation des quatre sections de Poudlard par un chapeau, le-dit chapeau décidant ensuite à quelle section chaque étudiant est confié.

J'aimerais que vous réfléchissiez un instant. Décroisez les jambes, redressez-vous, et retirez la main de votre menton. Rappelez-vous la fin de votre lycée, le moment où des centaines d'écoles étaient susceptibles de vous accueillir, où des millions de formation vous ouvraient leur portes. Et demandez-vous ce qui se serait passé si on avait laissé un CHAPEAU QUI CHANTE décider de ça pour vous.

"Bravo ! 19 à ta spé physique pour ton Bac S ! / Je te verrais bien en BTS de commerce !"

"Tu as tout déchiré en art plastique ! / Tu vas te plaire en informatique !"

"Je vois bien que ta passion, c'est la littérature ! / Épanouis-toi en LEA Mauritien - Ligure."

"Bosser dans la boîte de ton père après le bac ? / Je ne pense pas ! Direction, les arts du spectacle !"

"Tenter médecine ou pharmacie ? / Pourquoi faire ça quand tu pourrais apprendre le sanskrit ?"

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A aussi joué le rôle du grand méchant dans "L'étrange Noël de M. Jack".

(je tiens à préciser que je ne ressens aucun grief particulier et n'émet aucun jugement de valeur envers les formations citées ci-dessus, à l'exception peut-être des arts du spectacle)

Alors évidemment, je grossis le trait, je force un peu le tout. Le chapeau étant censé être relativement intelligent (pour un chapeau, je suppose), ses choix sont malgré tout sensés et réfléchis.

Vraiment ?

Regardons un peu les quatre maisons où on peut être envoyé. Griffindor, c'est les types braves et bons, de parfaits paladins, Loyal-Bon à fond les ballons. Ravenclaw, c'est les intellos, de vrais mages quoi, Neutre-Bon, Neutre Strict à la rigueur.
C'est ensuite que ça commence à devenir un peu cahotant. Slytherin / Serpentard, c'est là où sont envoyés les types rusés et ambitieux. En somme, dans le meilleur des cas, chaotique-neutre, dans le pire, neutre-mauvais. Dans un RPG, on pourrait vaguement les associer aux voleurs, je suppose. Pour une raison qui m'échappe, mais qui doit en fait me dépasser puisqu'il s'agit de la volonté d'un chapeau, il est considéré comme raisonnable de regrouper ces types-là ensemble, et limite de leur filer un passe-droit en disant "désormais tout le monde sait que vous allez être des connards manipulateurs, alors lâchez-vous !". Oh, évidemment, il y a surement des types là-dedans qui ne sont pas des connards finis, mais on m'ôtera pas de la tête qu'y ostraciser tous les types ambitieux revient en gros à fonder une "usine à méchants". Apparemment parfaitement efficace, si j'en crois les films.

Mais il y a encore pire que ça, il y a Hufflepuff. Vous savez, étudier la magie, ça n'est pas donné à tout le monde. Ça fait quand même de vous quelqu'un de spécial, pas vrai ? Bah il faut croire que non, parce qu'il y a Hufflepuff. Les types de Hufflepuff ne sont pas reconnus pour avoir une qualité particulière, à part de "bosser dur", ce qui est la façon polie de dire que ce sont de "brave gars", une façon polie de dire "des abrutis". Même Ron Weasley, qui est un peu présenté comme la quintessence du looser de service, réussit à ne pas y atterrir, ce qui en dit long sur le niveau moyen des élèves qui s'y trouvent.

Sérieusement, supposons qu'un méchant butte un gars de Griffindor ? Ok, ça prouve qu'il est fort. Il bute un gars de Ravenclaw ? Il est incroyablement intelligent. Il bute un gars de Serpentard ? C'est un monstre au sang-froid pire que les autres monstres au sang-froid.
Il butte un gars de Hufflepuff ? Ah bah c'est pas de chance.

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Outre leur rôle microscopique dans l'histoire, la plupart du lore autour d'eux est ridicule, tournant principalement autour du quidditch, ou de la bouffe. Là où les autres écoles se voient attribuer des lieux super classes comme des tours ou des donjons, eux se retrouvent à l'étage des cuisine. On a presque envie de les prendre pour des débiles. "Voilà, ça c'est ta chambre, là c'est la banquette où tu peux dormir, et là c'est ton sceau. Dans l'armoire là-bas avec la grosse poignée ronde, tu trouveras tes affaires, à savoir tout un set de slips propres et des grosses cuillères en plastique. Ça sert à manger. Je te conseille de te dépécher de poser tes affaires, les cours de peintures sur les main commencent dans seulement une heure."

Hufflepuff est pire qu'un underdog, car leur médiocrité semble tout simplement présupposée et immuable, et on dirait qu'ils s'y complaisent parfaitement. Leur rôle tout au long de l'histoire se contente d'être microscopique. C'est probablement ce côté franchouillard qui me fait toujours apprécier les minables qui deviennent soudainement capables de tenir tête à un grand méchant, ne serait-ce que sur une courte période de temps, mais il n'y a rien de tout ça qui arrive chez nos amis de Hufflepuff. Et je trouve ça triste. Si triste.

Il fallait donc que quelqu'un se lève et prenne leur défense. C'est difficile. Allez devant une assemblée de fans, et demandez-leur de brailler quel est le nom de leur faction préférée ; bien peu, j'en ai peur, se mettront à hurler "HUFFLEPUFF UP IN THIS BITCH". Tenter de dégager leurs bons côtés représentent une tâche probablement bien trop hardue pour n'importe qui qui aurait une vraie connaissance, au moins vaguement approfondie, de l'univers et de l'histoire d'Harry Potter. Mais ce n'est pas mon cas. À la seule force de ma dialectique, je vais prouver que Hufflepuff mérite le respect.

1 - Les seuls non-anormaux.

Le fait qu'à peu près n'importe qui puisse entrer à Hufflepuff peut apparaître comme un signe de médiocrité placide, mais il faut se rendre compte qu'au moins, on échappe à une catégorisation trop facile des élèves, qui est un petit peu ce qui définit les autres groupes. Dans la vraie vie, il n'y aurait à Griffindor qu'un gros paquet de tous ces bons élèves premiers de la classe baffables à souhait, Ravenclaw serait constitué intégralement de nerds et d'asiatiques, et étudier à Slytherin serait comme étudier médecine, l'alcool en moins.
Hufflepuff, ce serait le coin des mecs pas trop décidés à savoir ce qu'ils veulent faire. Du geek au fratboy, de la meuf un peu paumée à la grosse rigolote. Je ne cacherais pas que je suis probablement fort partial en disant ça, mais j'ai pu remarquer dans mes études de langue que je me trouvais dans une des filières les moins facilement catalogables du monde universitaire, arborant une diversité plutôt agréable, et évitant la trop grosse politisation de ses confrères, qu'il soit de droite (études de droit "j'ai autant de costumes trois pièces que tu as paire de chaussettes cassez-vous de cet amphi on a des vrais cours nous") ou de gauche (sciences humaines "non mais tu vois quoi, l'UNEF c'est trop des vendus moi je fais plus confiance qu'à Sud-Étudiant"). Je ne pense pas que je retrouverais cette ambiance ailleurs qu'à Hufflepuff, des geeks un peu je m'en foutiste qui se laissent porter mollement vers le Master.

2 - Robert Pattinson

Ah ! Le voilà notre underdog ! Avant de devenir le vampire le plus brillant du début du XXIème siècle, bogoss extraordinaire Robert Pattz faisait ses premiers pas sur le monde de la toile dans le rôle de Cédric Truc, un Hufflepuff.
Je sais bien que ça n'a déjà plus grand-chose à voir avec Harry Potter, mais pour m'étendre un peu, j'ai la très nette impression que Robert Pattinson est un type vachement plus intelligent que ses rôles le laissent supposer. Son rôle de vampire amateur de Debussy réussit certes à évoquer un dégout et une douleur profonde dans les yeux de n'importe quoi qui soit mâle ou femelle agée de plus de 15 ans, et hélas il y a à craindre qu'Edward Cullen lui sera un peu ce que Mr. Bean était à Rowan Atkinson ; une entité pas forcémment la plus au goût de son détenteur, mais dont on pourra plus jamais le dissocier et qui lui collera à la peau pour le restant de ses jours. Mais ses interviews laisse transparaître quelqu'un de plus malin que ça, juste un peu jeune et pris de court par ses choix de carrière. Il a déjà avoué (en filigrane) qu'il n'arrivait pas à jouer Edward parce qu'Edward est un personnage grotesque modelé intégralement à partir de la libido d'une mormonne mal baisée de 40 piges. Que ce type-là représente Hufflepuff est quand même un signe que ses membres ne sont pas aussi lents et denses qu'on pourrait le penser.

3 - Le blaireau.

Chaque école a son propre animal qui le représente. Comme je ne vous prends pas pour des idiots, si je vous dis qu'on y trouve un lion, un serpent, et un corbeau, vous n'aurez aucun mal à retrouver à quelle école chaque animal est rattaché.

Hufflepuff, eux, ont un blaireau, en guise de totem. Je suppose que l'idée était d'accentuer ce côté débonnaire, un truc un peu gros et épais pas spécialement dangereux.

Sauf que c'est faux.

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Des 4 animaux, le blaireau est probablement le dernier avec lequel vous voudriez vous retrouver dans une pièce. Oh, certes, le lion peut vous assomer d'un coup de patte en essayant de jouer et de vous trancher la carotide en essayant de vous lécher le cou, mais c'est peu probable. Vous savez quel est le masculin d'une lionne en train de chasser ? Un lion assis devant la télé. Les lions mâles passent la plupart du temps à faire peur à des hyènes pour voler leurs carcasses, ou à bouffer des lionceaux pour limiter les futurs rivaux. Peu de chance qu'ils attaquent un humain, sauf si vous l'énervez vraiment.
Les corbeaux ? Oui, aussi intelligent qu'un oiseau peut l'être, en gros, assez pour savoir qu'il ne faut pas chercher de la merde à un humain qui a un pouls. Le serpent ? Un peu la même chose, et le parfait modèle du reptile au sang-froid : si je ne peux pas le manger et que ça m'emmerde pas, je le laisse tranquille.

Mais un blaireau ? Putain. Le blaireau est un animal territorial, et pas de chances pour vous : son territoire commence dans votre poubelle, et va jusqu'à HUDF-YD3, la galaxie la plus éloignée de notre système solaire, située à 13 milliards d'années lumière de la Voie Lactée. Tout ce qui se trouve entre est la propriété du blaireau : et le blareau vous le fera comprendre si vous l'emmerdez. Leur mâchoire est connue pour être capable de broyer le poignet d'un humain, et je me souviens très bien de ce documentaire animalier où un blaireau se fait mordre par un serpent dont le venin est capable de tuer un gros chien ou de sacrément niquer le membre d'un homme, et où on voit le blaireau agoniser quelques heures avant de se relever et de repartir bouffer des vers de terre et gratter des arbres comme si de rien n'était.
Je ne sais pas trop si c'est son truc à lui ou si c'est en honneur à Slytherin, mais Voldemort commande divers gros serpents. Imaginez si Voldemort avait été à Hufflepuff : fini ces gros trucs écailleux dont seule la tête est dangereuse : vous devez désormais affronter de gigantesques blaireaux capable de surgir de n'importe où sous terre, véritables boules de rages bardées de maladies. Car oui, à leur façon, les blaireaux aussi sont venimeux : ils se trimballent des tonnes de maladies sur eux en permanence, mais n'en meurent même pas tellement leur organisme est résistant. Un blaireau peut passer sa vie à suer du pus et à avoir des poumons réduit à l'état de sachets de thé humides, ce qui ne l'empêchera pas d'avoir bien plus de relation sexuelle que vous et de dépasser votre âge en année de chien.

Oh certes, un blaireau perdra toujours dans un combat contre un lion. Mais supposez un blaireau de la même taille que son adversaire, et vous avez devant vous un mammifère capable de déchirer un tank en deux.

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Peut-être me direz-vous que j'exagère. Peut-être trouverez-vous que je cherche trop l'underdog. C'est probablement vrai. Ce qui est sûr, c'est que je ne chercherais jamais un blaireau. Oh putain, non.

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