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Geektature
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3 février 2007

Silk Road ou Velvet Underground ?

silk
I ARE CHINESE.

Hey, ne me jugez pas (oui je sais chérie, "sale geek") ! C'est un fait très, très rare que de me voir jouer à un MMORPG. Non pas parce que je suis pauvre (mes parents gagnent surement beaucoup plus que les vôtres, HA HA HA !) mais parce que ça demande en général trop d'investissement, que ce soit en temps ou en argent, le premier étant lourdement gâché pour se convaincre qu'on ne perd pas son second. Dans ma courte vie, je n'ai joué qu'à :
- Ultima Online, chez le bon ami Karnath. Si vous avez un jour croisé Mustadio, Louis de Funes, ou Vincent de Boule (oui, déjà à l'époque) sur le serveur Cheasapeak, alors il y a des chances que vous ne soyiez pas français, ou morts, depuis le temps. Sinon, hey, vous m'avez rencontré, génial pas vrai ?
- Ragnarok Online, longtemps après. A ma décharge, c'était gratuit (sur des serveurs surpeuplés de 20 personnes au mieux) , des gens en disaient du bien sur le forum de push-start, et j'ai même pu convaincre mes super amis de l'Internet d'y jouer avec moi. Ca a été mon baptème du feu en matière d'implication MMORPGesque, me permettant de m'initier aux termes de grinding (tuer des monstres pour devenir fort !) , hunting (tuer toujours les mêmes trucs dans l'espoir de trouver tel objet) , balance (LAWL ASSASSIN IS OVERPOWAARD) et autres stupidités du même genre. J'étais bien conscient que ça ne volait pas haut, mais ça faisait passer agréablement le temps.

Pour des raisons d'estime personelle, je ne compterai pas Pristontale auquel j'ai du joué 1 heure avant de le désinstaller.

Depuis, le marché des MMORPGs s'est, au détriment de beaucoup, considérablement agrandi. Raison de plus pour que je ne veuille pas m'y investir. Après tout, quoi de plus rageant que de perdre son temps sur un jeu qui récompense plus la patience que le talent pour se rendre compte que sa communauté dépérit au profit d'un autre MMO, nettement plus mieux, même si il récompense toujours autant la patience et aussi peu le talent, ce qui est quand même le gros vice de tout les MMos. Non, merci, c'est gentil, mais je resterai sur mon Master of Orion II.

Puis bon, vint un jour où un collègue de ma promo, un bon otageek, me demande si je n'ai pas entendu parler de Silkroad (que je connaissais de nom grace à *snort* Audition) , et me dit que je devrais m'y mettre. L'argument principal étant, je suppose, que le jeu se passe dans une Chine exotiquement ancestrale, à l'âge de la Route de la Soie, comme le titre le laissait supposer, et que donc ça colle parfaitement avec mes études.
Après avoir mollement téléchargé le client et l'installé quelques jours plus tard sans grande conviction, je peux donc me lancer mollement dans cette fantastique aventure.

Silkroad est un jeu "Free2play" . Mouvement entamée par une "vague" de développeurs qui savent que de nombreux joueurs rechignent à payer un abonnement mensuel pour plus de 3 MMORPGS, et tentent donc de proposer des mini-services payants pour compenser, comme le fait de se payer, avec des vrais sous, un petit singe qui reste avec nous un mois et récupère les objets qui trainent, ou autres objets rares permettant de monter pendant une demi-heure la force, le taux d'expérience reçu, etc. Comme tout MMORPG gratuit donc, il est rempli d'encore plus de gamins que ce qu'on l'on pourrait imaginer possible (une guilde se vantait d'avoir une moyenne d'âge de 14 ans) , qui agissent tous de façon extrêmement civilisée et discutent de façon parmi les plus courtoise et délicatement policée, et entendre leur gémissements en pleine ville sur des sujets oh combien inintéressants est un vrai plaisir, ainsi qu'une vraie pub pour l'alphabétisation.

Le premier point important dans un MMO, surtout pour moi, c'est la création du personnage. Ne serait-ce que pour le plaisir du perfectionniste à créer l'être parfait, aux poils de cul près. De ce côté-là, Silkroad est assez pauvre, mais c'est probablement parce qu'on ne peut créer que des personnages chinois, les misréables anglicisants que nous sommes n'ayant pas encore l'accès aux personnages occidentaux et moyen-orientaux. Vous avez d'abord le choix du sexe (long ou petit, lawl) , puis de la tête, qui peut modifier tout le corps (vous permettant de jouer avec des fantômes rigolos, tout rouges ou d'autres tout blancs qui lévitent et qui ont un ticket de caisse collé sur le front) bien que cela ne change rien au gameplay. Il y a aussi possibilité de modifier la corpulence ou la taille, mais les différences ne sont réellement visibles que de très près, avec un bourrinage dans des extrêmes ridicules. Et enfin, vous choisissez l'arme et le type d'armure avec lequel votre personnage commence, en ayant la possibilité d'en changer plus tard. On note donc que, sur les 4 paramètres que l'on peut modifier en début de partie, seulement 2 influent sur l'apparence physique du héros de façon définitive. Mouais.

Vous arrivez ensuite dans la ville. Je dis bien LA ville, car il y a très peu de cités dans Silkroad, et tout le monde commence au même endroit. Qui plus est, on peut facilement se sentir confiné, car la carte est très mal foutue : petit ilôt de terre tout à droite, un autre un peu plus à gauche relié par des bateaux qui traversent une rivière, et rebelote à chaque fois. Il y a 3 ou 4 îles je crois (dans la partie asiatique, on ne peut pas encore accéder au moyen-orient / occident) , et il n'y a pas vraiment d'étendues gigantesques avec une ville à chaque bout, tout au mieux de vagues plaines entre une ville et un lieu spécial.

Bref, aussitôt arrivé, commence alors le tutoriel, assez banal. Fais-ci, fais ça, équippe cet anneau et courre autour de la fontaine pour me faire de la pub, bla bla. On récupère quelques explications et autres conseils sur l'univers et le gameplay de Silkroad par la même occasion, histoire de ne pas trop s'ennuyer.
A ce sujet, on remarque un truc très drôle, c'est à quel point l'engrish des menus et autres "fait" coréen. On peut presque identifier l'identité d'une personne à sa façon de traduire sa langue natale en anglais. Par exemple, si on aura tendance dans certains cas à croire qu'on se trouve en face d'un texte anglais extrêmement pompeux on se rendra compte après que le traducteur a anglicisé en panique tout les mots français compliqués, de la manière la plus aberrante possible, lorsqu'un travail de thème est donné à un mauvais bilingue. Les coréens, eux, ont comme philosophie que le monde occidental a laissé trop longtemps trop de privilèges aux débuts de phrase, et se montrent sans pitié à son égard : Exit les majuscules, et pourquoi mettre le sujet au début de la phrase quand on peut le mettre à la fin ou s'en priver tout simplement ? On notera aussi la profusion de petits "^^" qui donnent un aspect fort professionel à la chose. Quelques blagues sur les Zerg Rushes auraient fait encore plus authentique, mais bon, tant pis.

Si jusqu'ici le tout semble décrit de façon un poil négative, il y a quand même de bonnes idées dans Silkroad. Bon évidemment, je n'ai pas touché au moindre mmorpg sorti après 2001, donc peut-être que ces idées font autorité depuis un certain temps, mais je ne puis m'empêcher de m'enthousiasmer, probablement parce que pas mal d'entre elles me rappellent Ultima Online. Par exemple, au niveau du PvP, il est possible, passé un certain niveau, d'attaquer ses congénères. Cependant, on devient alors un criminel durant un certain temps, et la prochaine personnage de passage qui nous occira ne se verra pas attribué du statut de criminel.
De même, il est possible de s'engager dans une armée, en s'achetant un foulard d'une certaine couleur. Des lors qu'on porte un foulard, disons jaune, toute personne qui aurait un foulard d'une autre couleur devient un ennemi potentiel.
Et enfin, le fin du fin, passé le niveau 20, on peut se choisir un job : Marchand, Chasseur ou voleur. Les voleurs attaquent les marchands, qui sont protégés par les chasseurs, pour faire simple, chaque classe ayant des capacités qui lui sont propres. Evidemment, je ne sais pas trop ce qui se passe si le chasseur et le voleur sont dans la même armée et que le marchand est dans une autre, mais ce n'est pas la peine de se casser la tête là-dessus.

silkninja
I ARE THIEF. GIVE ME YOU RICHES.

Outre ceci, il y a le systême de SP farming qui est, j'en ai peur, la principale originalité du jeu. C'est assez simple en pratique, mais chiant à expliquer. Quand vous tuez un ennemi, vous récupérez des points d'expérience, pour passer de niveau, et des points de skill, pour remplir la barre correspondante. Une fois cette dernière barre remplie, vous avez un SP supplémentaire, utilisable pour augmenter et apprendre de nouvelles capacités. Le truc étant qu'une capacité ne peut pas avoir un niveau supérieur à celui de votre niveau à vous. Donc si vous êtes niveau 6, impossible d'avoir une capacité avec un niveau supérieur à 6. Bref.
Ce qui est intéressant à savoir est qu'il y a un "Gap" qui modifie le taux d'expérience reçu et la vitesse de la montée de la barre d'SP. Par exemple, si vous êtes niveau 12, et que votre meilleure capacité, par exemple "maitrise de la lance" soit elle aussi au niveau 12, il y a un gap de zéro, donc vous recevez tout normalement. En revanche, si vous êtes niveau 12 et que vous avez gardé vos skillpoints bien au chaud, et donc que votre meilleure capacité soit niveau 9, il y a alors un gap de 12 - 9 = 3. Un gap de 3 correspond à moitié moins d'expérience reçu des ennemis, mais deux fois plus de skill points de leur part ! On peut ainsi engranger beaucoup de SP très vite, ce qui est fort utile, ou le sera en fin de partie, certaines capacités demandant parfois plus de 1000 Sp rien que pour leur premier niveau. L'idée est donc de se "brider" exprès : votre personnage est moins puissant que ce qu'il devrait être, et monte de niveau moins vite. L'équilibre est donc assez important, mais il faut aussi prendre en compte que le taux d'expérience apporté par les quêtes est toujours identique, donc il peut être utile de s'accorder un "Gap" assez important et se rattraper sur l'expérience des quêtes.
Evidemment, ce n'est pas vraiment une alternative au "grinding" (comprendre, tuer plein de monstres pour devenir plus fort) mais cela permet de l'aborder différemment, ce qui n'est pas plus désagréable.

Le dernier point assez "rafraichissant" de Silkroad est qu'il n'y a pas vraiment de "builds" extrême dans le sens premier du terme. Il n'y a que deux caractéristiques : force et magie, dans lesquels on attribue les 3 points apportés à chaque level up. Et, même si elles finissent par être couteuses, on a largement le choix dans ses capacités, grace à l'avalanche de skill points engendré par une utilisation intelligente du SP farming (et même autrement on récupère un SP nettement plus rapidement qu'un niveau) . Il n'y a donc pas vraiment de trucs à jeter, on peut se faire grosso modo ce qu'on veut comme personnage, ce qui est assez rafraichissant. Evidemment, il y a quelques canons du genre (se spécialiser dans chaque type d'arme est stupide, par exemple) , mais on ne risque pas non plus de faire un mauvais choix.

En bref, Silkroad ne casse pas des briques, clairement. Mais il n'en demeure pas moins dénué de quelques bonnes idées, et surtout dénué d'un abonnement mensuel, ce qui en fait un agréable échappatoire. Si un jour vous croisez "Bairiki" sur le serveur Alps, faites-moi signe.

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Bairiki est le premier personnage féminin que je n'ai jamais fait dans un MMORPG, et on m'a déjà refilé une armure rare en cet honneur. "C'est trop bien d'être une fille !" .

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Commentaires
F
je reste sur wow...
Z
Et je dirais même "One times you vagina get, you come not again the other way."
Z
Eh ouais. Once you go vagina, you dont go back.
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