Comics du web.
Au début, je voulais faire un message pour dire que je ne pourrais pas mettre Geektature à jour pendant un certain temps vu que je partais au pays du papier Bristol et de Benny Hill. Puis je me suis dit que, premièrement, le public de Geektature est patient et soumis, et ne s'émeut pas d'une absence d'update pendant 2 semaines ou plus, et que, secondement, ça m'aurait obligé à faire une mise à jour dès que je serais rentré. Comme j'étais guère inspiré (j'attends encore un peu avant de faire une review de Needless), je l'ai donc pas fait.
Je suis toujours peu inspiré, donc je vais continuer de faire du fast-reviewing, parce que c'est décidemment ce que mon esprit de spasmophile fait le mieux. Mais plutôt que de le faire avec des animes (le dernier Episode 1 Marathon remonte à pas assez longtemps, attendez encore 3 ans svp) ou des jeux vidéo (je ne fais que jouer à Guilty Gear en ligne ou à Dynasty Warriors depuis des mois de toute façon), je vais le faire avec des webcomics.
Fut un temps où je lisais une quantité de webcomics presque honorable. Puis j'ai arrêté. Il y a diverses raisons à cela : en grande partie, parce que c'est de la merde. De plus, je n'aime pas trop rajouter des webcomics dans mes favoris : en bon no-life, je fais le tour des-dits favoris une douzaine de fois par jour (oui, ne vous réjouissez pas trop si vos stats de visite sont gigantesques, j'en suis grandement responsable) et si c'est pour être récompensé par un dessin fait en 10 minutes après une semaine d'attente, je préfère passer mon tour. Je fonctionne plus par un système de "tiens, ça fait longtemps que je suis pas allé voir ça", ce qui me permet de me rouler dans le plaisir d'avoir peut-être 5 minutes de lecture devant moi plutôt qu'une. Couplé à ma mémoire défaillante, ça fait que j'en commence un bon paquet, mais qu'ils ne sont pas assez remarquables pour que j'y revienne ensuite.
Mais j'ai beau en dire beaucoup de mal, reste que j'en ai "feuilleté" une quantité honorable. Dont certaines qui sont quand même pas bien, mais pour lesquels j'ai quand même persisté dans la lecture pendant un certain temps. J'imagine que quand on n'a jamais rien mangé de sa vie, le caca doit être plutôt bon.
(J'exclus volontairement les blogs-bd, parce que j'en lis pas assez. De toute façon, tout le monde sait qu'à part Boulet, M. le Chien et Wandrille, tout le reste c'est des nunuches qui parlent de leurs coucheries.)
The Dark Ages (truc que je lisais y a des éons de ça)
Megatokyo
A peu près toutes les personnes qui lisent des webcomics connaissent Megatokyo. C'est l'alpha et l'omega de la bd en ligne, le début et la fin du comics numérique . . . ou c'est peut-être juste l'alpha, en fait.
Soyons positif, et commencons par les bons points : Megatokyo est probablement une des bds "weeaboos" les plus convaincantes au niveau du dessin. L'auteur ne cache pas du tout l'influence du manga sur son style. Il ne pourrait pas de toute façon, bien qu'il soit assez gros.
Aussi, heu, le début est pas trop mal.
Entendons-nous bien : le début.
Un peu comme ma vie, Megatokyo est un cas d'école de ce qu'est "sauter le requin". Pour ceux qui ne sauraient pas ce que ça signifie, il s'agit d'une expression indiquant que quelque chose qui était bien à son commencement ne l'est plus passé un certain point. C'est une référence à Happy Days, où Fonzy fait du jet ski et . . . oh merde, googlez tout ça.
Le requin ici, c'est Fred Gallagher (l'orque, plutôt) et Fonzy, ce serait Rodney Caston. Fred s'occupe du dessin, et Rodney contribuait au scénario. L'histoire portait sur deux self-inserts des auteurs ("self-insert" n'est pas sale ; à ne pas confondre avec "Rentrer en soi") qui se retrouvaient par un concours de circonstance obligés de vivre au Japon. Fred "Piro" étant un gamer nunuche parlant le jap habitué à jouer à des dating-sims, et Rodney "Largo" étant l'archétype de l'hardcore-gamer parlant en 1337. Le 1337 bon sang, dire que j'ai connu ça quand c'était d'actualité. Je me sens si vieux.
C'était presque pas trop mal : des petites planches de 4 cases racontant leurs péripéties. Pas toujours hilarant, mais au moins, pas trop mal dessiné.
Délicieux emploi de l'imparfait. Après un an, Rodney Caston s'est cassé dieu sait où, laissant Fred Gallagher seul aux commandes. Laisser un fan de shojo et de jeux de dragues mièvres aux commandes d'une histoire n'est jamais une bonne idée : c'est un peu comme le marchmallow au curry, une fois qu'on y a goûté, c'est impossible de revenir au marchmallow normal. Le côté "sentimental" de l'histoire, largement caricatural au début, a fini par devenir serious business au fur et à mesure que l'histoire progressait, alors que le côté "action" pâtissait de l'inintérêt probant de Fred pour cet aspect, qui le rendait de plus en plus forcé. L'histoire a fini par devenir une sorte de fantaisie permanente pour le héros/auteur, entouré de plein de jolies jeunes filles japonaises étrangement attirées par les gentils losers. Il va sans dire qu'on ne trouve pas ce genre de fille en de telles proportions sur Terre, sinon nul doute que je serais trop occupé à forniquer tendrement pour mettre mon blog à jour. So ronery.
Quoi qu'il en soit, Megatokyo n'est pas très bien.
Ci-dessus : Megatokyo quand c'était encore presque bien.
Little gamers
Avant de penser à la rédaction de cet article, j'avais TOUT oublié de Little gamers, jusqu'à son existence. Ca m'est revenu comme dans un flash.
Je me suis donc renseigné. Ca existe encore. Et ça paraît toujours. J'ai reregardé quelques planches . . .
Et je comprends pas trop comment j'ai pu en lire autant. Les auteurs ont un véritable problème pour faire des blagues. C'est peut-être parce qu'ils sont suédois, je sais pas. J'avais vu une vidéo où ils faisaient une introduction pour un "panel" de webcomics dans une convention aux States, et ils ont vraiment l'air d'être des mecs sympas. Surement des types avec qui ce serait un plaisir de prendre une bière ou deux.
Mais leur webcomic, il faut le dire, craint pas mal. Les gags sont souvent les mêmes, mal mis en scène, et le style de dessin ne se foule pas trop. Je n'en aurais retenu que la blague "Your mother isn't asian, but she sure can bangkok". Oubliable, donc.
Voilà quoi.
Penny Arcade
C'est un peu "l'autre" Alpha & Omega des webcomics, peut-être (même surement, en fait) encore plus que Megatokyo. C'est un des plus gros sites du genre, suivis par des millions de types quotidiennement. Les gars qui sont à la tête de ce truc (Gabe machin, gros et chauve, et Tycho truc, petit et laid) sont invités par des éditeurs de jeux vidéo, publient des trucs, ont un partenariat avec Steam et y ont même distribué leur propre jeu (plutôt sympa, d'après ce que j'ai pu en tâter via la démo).
Il n'y a, en fait, pas grand-chose à dire. Il est triste de constater que la qualité globale est moyenne, et que cela suffit à en faire un des meilleur webcomics possible sur le jeu vidéo. Le thème, apparemment, n'est pas si évident à traiter de façon intéressante (même si des contre-exemples seront dévoilés plus loin dans l'article).
Preuve en est que le sujet est périlleux :
Ctrl + Alt + Del
Crée d'une main de maître par Tim Buckley, Ctrl + Alt + Del est plus "infameux" qu'autre chose. Pourtant, les tares de "l'oeuvre" sont assez fréquentes dans le milieu : surabondance de texte, personnages clichés au possible, humour complètement "so wtf randum lawl", dessins grandement assistés par le copier/coller, énormes digressions par rapport au sujet de base (censément, les jeux vidéo, il faut parfois faire des efforts pour s'en souvenir quand on lit le bousin) pour tenter d'établir une histoire, cette dernière étant peu aidée par le fait que le héros soit là aussi un self-insert qui s'imagine une vie parfaite dans ses planches . . .
Ce ne sont pas des tares rarissismes, mais pour Ctrl + Alt + Del, les choses sont un peu différentes.
Primo : comme c'est vieux, que c'est mis à jour souvent, et que ça a un certain succès, c'est presque devenu l'emblème du mauvais webcomic, brandi en étendard par tout les détracteurs du genre. Deuxio : l'auteur est un vrai nazi de la modération, et ferme / supprime tout les sujets qui contiennent la moindre trace de critique, constructive fut-elle, de son forum. Il vit donc au pays des bisounours magiques, où tout le monde aime ce qu'il fait et où il ne changera jamais rien. Ce qui veut dire que le webcomic continue toujours et encore dans une percée de médiocrité effroyable.
Mais il faut au moins essayer de connaître de nom, ne serait-ce que parce que c'est la risée d'autre webcomics.
L'infameux "abortion comic". Je ne compte même plus le nombre de webcomics qui se sont foutus de la gueule du pseudo-drama que l'auteur a essayé de soulever avec ça. C'était drôle, putain.
VG Cats
Pipi, caca, prout, jeu vidéo, violence. Je trouvais déjà pas ça terrible quand j'avais 17 ans, à 23 ans je n'y pense même plus.
In a nutshell.
Elftor
Pipi, caca, prout, racisme, violence. Mais là c'est drôle, allez savoir pourquoi. A noter la version française d'excellente facture disponible sur lapins.org.
L'âge des lumières
Avant j'étais un jeune con crédule. Maintenant que je suis un vieux con élitiste, il en faut beaucoup plus pour m'amuser. Les quelques webcomics qui suivent sont ceux que je suis "activement" et qui, de mon point de vue, valent peut-être le coup d'être lu.
The Perry Bible Fellowship
Mauvais exemple, soit. PBF est mort et enterré depuis longtemps (on peut voir le dernier comic que le type a dessiné comme une confession quant à sa lassitude par rapport à son site, si on veut faire de l'analytisme de comptoir) mais il s'agit et s'agira pendant encore longtemps, je pense, d'un des meilleurs webcomics qui existe.
PBF a toujours un humour fin, et quand bien même le sujet serait vulgaire, il parvient toujours à le rendre enfantin et amusant. Le style de dessin oscille entre le simple et le détaillé, mais en restant toujours cohérent. La construction, en 4 cases et dans un format très réduit (typé petites bd qu'on peut trouver dans le journal) est idéale ; d'autant que l'auteur n'utilise qu'un minimum de texte : le gag est donc rendu le plus "purement" possible, et fait quasiment tout le temps mouche. On ne tombe ni dans le piège du "c'est drôle parce que" (sup Ctrl + Alt + Del ?) ou de la vanne complètement nébuleuse.
Et évidemment, il fallait que ce soit celui-ci qui s'arrête. C'est définitivement toujours les meilleurs qui partent en premier.
J'en avais trouvé un autre un peu dans le même style, mais le nom était à coucher dehors, impossible de m'en souvenir. Y avait une planche où deux dinosaures font un duel style western, et le sheriff tyrannosaure se rend compte que ses bras sont trop petits pour atteindre les pistolets. Si quelqu'un a le nom, lache tes comms mdr tout ça.
Castle Vidcons
Quelqu'un a dit bon webcomic sur les jeux vidéo ? Parce que je suis sûr que j'ai entendu quelqu'un dire bon webcomic sur les jeux vidéo.
Castle Vidcons est probablement un des meilleurs webcomic du genre, et c'est peut-être dû à l'approche de l'auteur : plutôt que de faire une histoire sur des types qui jouent à des jeux vidéo, il s'agit d'une histoire mettant directement en scène LES jeux vidéo. Avec un style ouvertement vieillot qui fait songer au moyen-âge, on suit les aventures de Lord Wii, Lord ps3 et Lord xbox 360, dans leurs châteaux, dont les péripéties font écho à l'actualité vidéo-ludique.
Maintenant, il faut l'avouer : le béotien n'a que très peu de chances de trouver Castle Vidcons amusant, parce que c'est vraiment archi-ciblé : Même moi, qui baigne pas mal dans l'actualité du jv, il faut souvent que j'aille fouiller dans les commentaires pour des explications sur ce qui se passe dans les planches. Contrairement à PBF donc, c'est souvent très tiré par les cheveux et très imagé. Il n'empèche que c'est drôle, plutôt bien dessiné, et parfaitement dans "l'air du temps", comme disent les gens qui aimeraient être appelés "intellectuels".
C'est aussi, malheureusement, rarement mis à jour.
Legorobot
C'est un peu comme Electric Retard (je mets pas de lien, mais en gros, pipi caca prout vomi etc.) mais en sensiblement plus drôle (tu parles d'un exploit). Ca vaut majoritairement le coup pour les expressions faciales des personnages, la rage, notamment, et la façon splendide qu'a cet homme de faire des dessins à la fois simplistes au possible mais pourtant très typés.
Il faut aussi savoir que le type en question est un athée extrémiste, typé troll de catégorie supérieure. Il s'est fait virer de son école d'art pour avoir insulté à plusieurs reprises des croyants dans sa classe. Son aigreur apporte une sorte de valeur ajoutée malsaine à ses dessins, et qu'y a-t'il de mieux que de la valeur ajoutée malsaine quand on parle de dessins sur Internet ?
Hiimdaisy
Pas vraiment un webcomic dans la forme, mais le fond est tellement génial qu'on laissera passer sans problèmes. Hiimdaisy est une fille qui fait des "recaps" de jeux vidéo sous forme de strips. Pour résumer, c'est tout simplement hilarant, et je la range sans problèmes dans ma liste de "perfect waifu". Elle a notamment couvert les Metal Gear Solid, du 1 au 3, et elle s'est récemment mise à faire une recap de Persona 4. Evidemment, si on ne connaît pas les jeux dont il est question, on a du mal à tout saisir et la lecture est pas forcémment enivrante . . . mais si vous lisez Geektature, il y a de fortes chances que vous ayez au moins déjà joué à Metal Gear Solid. Si c'est le cas, jetez-vous sur les récaps : c'est effroyablement drôle. Point bonus pour le style de dessin qui me semble vaguement inspiré de Yotsuba quant on en arrive à certaines expressions faciales.
En revanche, faut attendre plus d'un mois par planche, et ça, c'est très, très dur, et très, très cruel.
XKCD
Une des "références" de webcomics, XKCD est assez inégal, mais est mis à jour suffisamment souvent pour qu'il y ait de quoi rire au moins une fois en l'espace d'une semaine. Si on passe outre les blagues de physiciens, et les strips où le gars nous rub dans la face que "moi j'ai une copine et je l'aime et tout est parfait et on est un couple mais on est aussi super witty", il y a de quoi bien rigoler. Pas grand-chose à ajouter.
Faut aimer les blagues d'informaticiens aussi.
Super mega
Super mega, c'est un peu mon favori. Je connais plein de gens qui s'autoproclament "bizarre", "décallé" et que sais-je encore. Si on prend ça dans le sens positif du terme, oui, ils ont surement raison. Mais ceux qui méritent vraiment ce genre de qualificatifs, dans le sens "bon sang est-ce que cette personne existe vraiment ?", je pense que je peux les compter sur les doigt d'une main. Outre Isvaffel et ce type qui consacre sa vie à prendre des photos de jambes de filles dans les supermarchés, je rajouterais le créateur de Super mega.
C'est moche, mais qu'est ce que c'est drôle. C'est complètement décallé, mais chaque blague a quand même un fond de sens qui démange un peu le cerveau. On nage dans l'incertitude : le type est-il sincèrement fou, ou en pleine possession de ses moyens, juste très impliqué dans son trip (ce qui laisserait sous-entendre au moins un certain degré d'anormalité) ? On aura surement jamais la réponse. Mais on se rend compte que ce n'est pas très grave, on est trop occupé à se demander ce qui se passe dans ses planches pour s'arrêter à ces considérations.
Sans-nom
Les étoiles les plus brillantes ne persistent jamais longtemps. C'était la gloire et le succès à vie qui étaient assurés pour le talentueux auteur de Sans-nom, Théodule Glaxpy. Vivant dans une aisance qui éblouissait même les Vamps de la côte d'Azur, celui qu'on appelait le Geektateur a passé plusieurs mois sous les feux de la rampe, nourrissant le grand public de traits d'esprits qui étaient une petite révolution chaque semaine. Le fameux "Sans-nom Saturday", qui paraissait chaque lundi, faisait exploser tous les compteurs de visite et avait obligé les administrateurs de canalblog à réviser leur calendrier des maintenances de serveur.
Hélas, toute chose a une fin, et c'est après de lourds contentieux avec son université et la ligue de défense des droits des mineurs que la publication de Sans-Nom a dû être arrêté. Bien peu de personnes sont capables de se souvenir du pseudonyme de la personne qui les dessinait, et le blog est tombé en désuétude complète. La rumeur prétend qu'il serait hanté.
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