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Geektature
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30 octobre 2009

Saquons Saki.

Y a pas à dire, les filles l'ont tranquille, quand même.

Oui, oui, je suis un fervent défenseur de la théorie du "renversement de la balance des sexes", et à moins d'être aveugle, il faut bien se rendre compte que désormais, ce sont les femmes qui ont le pouvoir.

Les exemples ne manquent pas. Prenons le domaine professionel par exemple. Oui, les entreprises n'embauchent pas de femmes, parce qu'elles se retrouvent avec un polichinelle dans le tiroir et prennent des congés de 2 ans, bla bla. Et que les femmes cadres gagnent moins que les hommes cadres parce que trucbiduleallocation.
Oui, bon, ok, mais la fange de population touchée est ridicule (et accessoirement, la France est un pays assez cool pour ce qui est de concilier grossesse et travail par rapport à ses voisins européens). Si on se penche sur la question nettement plus générale des emplois jeunes, il faut bien se rendre compte que la fille a un avantage substantiel : elle peut facilement être hotesse d'accueil.
A l'époque où j'ai connu le chômage (2008, mon année préférée~), j'ai essayé de trouver du travail avec un BAC + 1 sans être pistonné (taux de réussite : inférieur à 10%, je peux le prouver). Parce qu'apparemment, il me fallait 2 ans d'expérience pour garder un hôtel situé dans la zone hautement touristique du 92 Sud. En fait il faut à peu près 2 ou 3 ans d'expérience pour faire à peu près n'importe quel travail qu'un singe un minimum entraîné serait capable d'accomplir.
A quelques exception près.
Dont celui d'hôtesse d'accueil.

Qu'on ne me taxe pas de sexisme gras, je sais qu'il existe aussi des hôtes d'accueil. Mais les proportions n'ont pas lieu d'être discutés. Vous êtes un minimum jolie ? (si vous lisez Geektature, c'est surement le cas) Hop, félicitations, vous allez être payée pour sourire toute la journée et indiquer aux gens où ils doivent aller avec votre doigt. Pendant que je me déboite l'épaule à tamponner des bordereaux de cotisation à côté de collègues de travail qui lisent des revues pornos et qui font des concours de pets.
(Oui, j'ai eu un poste similaire à celui d'hôte d'accueil après, mais je ne devais pas être assez beau pour qu'on me respecte en tant quel tel. Ou je n'avais pas d'assez gros seins, ou d'assez belles joues, de belles fesses ou que sais-je. On m'a souvent insulté en revanche.)

Donc, à même niveau, les femmes gagnent moins que les hommes ? Encore heureux.

Mais évidemment, tout caractérisé par la bonne foi que je suis, je ne vais pas limiter cette analyse au simple monde du travail.
Sentimentalement, par exemple (here we go~). Quelques articles plus bas, je soliloque à grands renforts de dessins sur le fait que la population se geekise de plus en plus. Dans les faits, ça donne des mecs dociles, serviables, cultivés, fidèles (on sait tous très bien qu'on ne peut pas avoir une "good end" avec de l'adultère) et pas trop chiants (un nouveau jeu peut rendre un geek insupportable pendant une semaine ou deux tout au plus, ce qui n'est pas grand-chose par rapport à un championnat de foot ou à des Jeux Olympiques). Comme les geeks sont souvent désespérés, les filles n'ont plus qu'à se pencher pour les ramasser. A plus forte raison, les filles un minimum geeks elles-même, qui sont les impératrices dans leur empire, les reines dans leurs royaumes, les Haruhi Suzumiya dans leur convention. Et si elles ne veulent pas d'un de leurs prétendants, elles peuvent l'envoyer dans les choux en public avant de se pencher sur les 10 soupirants suivants. Et tout passifs qu'on est, on ne s'en formalisera pas plus que ça, parce qu'après tout, on a l'habitude. Je sais de quoi je parle.

Plus généralement, regardons les moeurs. Tout à l'heure, au Virgin Megastore de la Défense, perdu dans ma lecture du dernier Marvel Zombies, j'entendais des filles glousser en lisant des Otomen, ou un autre de ces mangas avec des types déguisés en filles qui font des trucs comme dans Brüno.
De l'autre côté, y avait un gros moustachu qui lisait "Step Up Love Story" en se cachant.
Ais-je besoin de faire un dessin ? D'un côté, vous avez des "otak's dans le vent", et de l'autre, un pervers. Et pourtant, je doute qu'il y ait une grande différence qualitative dans leurs lectures.
Mais non. Aucun mal à dire que vous lisez du yaoi quand vous êtes une fille. Vous pouvez étayer votre argumentation de plein de façon stupides : "Parce que c'est trop stupide, kikoulol, c'est juste parce que ça me fait rire", ou bien "parce que machin est trop beau *bave*, y a pas à dire, l'auteur dessine trop bien les abdominaux", j'en passe et des meilleurs.
En revanche, si vous êtes un mec, allez expliquer que vous allez lire ou regarde quelque oeuvre yuri que ce soit, et ce, sans passer pour un pervers.

. . .

Tout ça pour dire* que j'ai regardé Saki.

saki

J'aime bien le mah-jong. Je l'avais déjà dit à l'époque où j'avais parlé d'Akagi, où je m'étais fait un peu houspiller pour avoir résumer le principe du jeu à une sorte de rami en plus compliqué (dommage que l'âge moyen de mon lectorat soit 40 ans trop bas pour savoir comment jouer au rami). Pour m'y être mis un peu plus sérieusement il y a peu, je dois admettre que la comparaison était un poil trop simple. Ca ressemblerait plus à du poker, sauf qu'on a 15 cartes en main, qu'on joue avec 4 paquets, que c'est pas du Texas Hold'em, et qu'au lieu de 6 ou 7 combinaisons, y en a 88.
Oui bon en gros ça ressemble pas vraiment au poker non plus, mais je commence à manquer de comparaisons possible, et je n'ai pas envie d'en arriver à le comparer au Risk ou au Nain Jaune.

Ordonc, le mah-jong. J'ai eu l'occasion d'y jouer "pour de vrai" lors de Paris-manga, vu que la FFMJ y était présente.
C'est là où j'ai découvert l'existence de Saki. Je faisais une partie avec Le Prélat de Singapour, l'Egerie du projet A.W.E.S.O.M.E., et un type qui, malheureusement, n'aura pas d'autre titre que "fan de Saki".
On plaisantait un peu avec le très sympathique arbitre qui nous expliquait les règles, vu qu'il se foutait de ma gueule parce que j'avais tout appris des jeux vidéos et d'Akagi. Et pendant que je faisais le prosélytisme de ce dernier, Fan_de_Saki ajouta que si j'avais aimé Akagi, fallait que je regarde Saki.

J'ai donc regardé Saki.

Et ce n'est pas bien.

saki_ep8b
In a nutshell.

Non, c'est vraiment pas bien. J'aurais peut-être dû m'y attendre. Cela-dit, je n'aime pas trop croire aux préjugés. Dans l'absolu, je n'avais aucune raison de devenir fan d'Akagi non plus, si on va par là. Comme je suis quand même sûr de bien aimer le mahjong, j'en ai quand même regardé 9 épisodes.

saki31
OH J'ADORE LES BLAGUES DE LA LOLI SUR LES TACOS, JE POURRAIS M'EN INFLIGER PENDANT 3 HEURES ET EN REDEMANDER APRES.

Non, rien à faire.
Le truc, c'est qu'il y a une différence gigantesque entre Akagi et Saki, et pas seulement au niveau de la virilité (qui serait comparable à un passage de Solid Snake vers Raiden).
Akagi, c'est un anime qui parle de mahjong.
Saki, c'est un anime qui parle de filles qui jouent au mahjong.
Ok, Akagi peut être chiant comme la mort si on comprend rien aux règles, et/ou si on n'est pas aspiré par la mise en scène démentielle de manliness (ce qui est une marque de mauvais goût, je pense que c'est important de le préciser.)
Saki, en supposant qu'on soit un béotien du jeu, c'est chiant, mais pas comme la mort. Plutôt comme une grippe ou un rhume. Parce qu'en fait, les personnages ne jouent pas vraiment au mahjong. Elles se contentent de s'asseoir, de remuer des trucs, et de se retrouver soudainement à une tuile près d'une main à 15 trilliards de points, dont on peut deviner qu'elles vont l'avoir ou non selon la musique, chaque personnage important révélant son "pouvoir secret" selon les besoins. Il n'y a que très peu d'emphase sur le jeu en lui-même : dans l'esprit, ça se rapproche plus de Yu-gi-Oh qu'autre chose.

Ensuite elles taillent le bout de gras en rougissant copieusement en moyenne toutes les 2 minutes, avec des innuendos sexuels d'une lourdeur affligeante.

Donc désolé, je vais passer pour un gros beauf, et cela me rend très triste, vous devinez bien, mais il faut dire qui est : Saki est un putain d'anime lesbien. De gouinasse, de brouteuse de gazon, de tout ce que vous voulez.
Qu'on ne vienne pas me dire "Mais non Tchako, tu dis ça car des années de jeux vidéo et de masturbation t'ont ôté toute sensibilité et empathie, mais l'amitié chez les filles revet des formes bien plus nombreuses, variées et complexes que chez les garçons et . . ."
BLAH BLAH BLAH. LESBIEN LESBIEN LESBIEN.

saki_ep8c
JUST FUCK ALREADY

Non, il n'y a pas à discuter : le point de vente principal de Saki, c'est pas vraiment le mahjong. C'est un immonde fanservice que j'ai enduré dans l'espoir d'avoir des moments du niveau de "You're a retard, Yagi-san", ou "RON RON RON RON". Le tout sans succès. A la place, j'ai eu droit à des petites filles en jupe, un cast masculin que je préfère même pas commencer à évoquer sous risque de me mettre à m'énerver, et à du fan-service à plus savoir quoi en faire.

Je risque de continuer à regarder en plus, parce qu'après 9 épisodes, autant le finir. Et puis, il y aura peut-être des moments intéressants. Mais quite à regarder un anime plein de sous-entendus lesbiens, autant pousser le vice jusqu'au bout et regarder Kämfper.

sakiakagi

* Un peu comme avec Sengoku Rance, l'expression "Tout ça pour dire que" indique le moment où je sais que la suite du texte ne se retrouvera que de façon très éparpillée dans les commentaires.

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Commentaires
Z
I want to bouillave, comme on dit.
T
Mais je ne suis pas vraiment sexiste en fait. Mon complexe d'Oedipe m'empêchant d'avoir une relation sentimentale saine avec les filles, j'essaie de lutter contre la dépression engendrée par l'inintérêt que je suscite chez elles en les provoquant ouvertement, afin d'obtenir une réaction de leur part et de me sentir ainsi rassurée dans ma sexualité.<br /> <br /> Sinon, wesh où bien gazelle, tu me lâches ton 06, paf paf ?
T
On ne te taxera pas de sexisme gras, mais de sexisme très gras.
Z
Mais j'ai bien aimé le passage avec les dragons, quand même.
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