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4 septembre 2009

Jet Set en jette.

Être un passioné de jeu vidéo (pour ne pas dire "geek") n'est pas chose facile. Il faut faire nombre de sacrifices, souvent incompris par autrui. "Mais Tchako, pourquoi ? Tu passe la journée enfermé chez toi, et il y a des chaises plus actives sexuellement que toi. Tout ça pour jouer à des jeux vidéo ?"

Ce à quoi je répondrais "Ta gueule salope. Pas n'importe quel jeu vidéo !"

PAL_Xbox_Jet_Set_Radio_Future

En vérité, je me contenterais surement de juste bafouiller, puis d'aller pleurer dans ma chambre. Mais le fait est que, oui, jouer à Jet Set Radio Future quand on a une xbox 360 n'est pas une tâche facile.

Déjà, il faut le trouver. Oh, quoi de plus simple que d'aller sur eBay, de taper le nom, et de se servir ? En plus c'est pas cher.
Mais il y a un twist. Si vous êtes aussi autiste que votre serviteur, vous saurez que la version la plus commune, bundlée avec je-ne-sais-plus-quel-jeu-de-course (disons que c'est "Street Racer" et arrêtons-nous en là) n'est pas compatible avec le mode 60hz.
Et les gens avec un pénis de ma taille ne jouent pas à des jeux en 50hz.

Une fois mis la main sur la version stand-alone, sensiblement plus rare, il faut mettre la Xbox 360 à jour. Ce qui implique donc de la connecter à Internet. Dans mon cas, ça impliquait soit de trouver une prise éthernet d'une quinzaine de mètre, soit d'acheter un connecteur wifi et de partir dans un enfer de port DNS qui refusent de s'ouvrir, même sous la torture et les reboots.
Ou de trimballer ma 360 dans mon sac chez un pote qui a déjà toute sa connectique à lui de branchée. Bon choix.

Connexion à Internet en cours, cool. "Votre mois d'abonnement Gold gratuit commence . . . MAINTENANT" Non attendez quoi je voulais rester sur le silver pourquoi est-ce oh merde. Après avoir grillé un mois de jeu en ligne gratuit dans le vide, je mets la console à jour. A moi, interface laide et avatar atroce. Comme je ne me reconnais jamais dans les cheveux de ces saloperies, je me retrouve donc avec un personnage dont on dirait qu'on lui a collé des raviolis en grille sur la tête. Et évidemment, il m'a fallu changer mon gamertag, parce que "Tchako" était déjà pris. Comme "Mengo". Comme "Glaxpy". Attendez quoi ? Glaxpy est pris ? Sérieusement ? J'ai donc du m'affubler du sobriquet "Sa Saintete", sans accents dans le texte.

Mais une fois passé outre ce sacerdoce, le jeu m'était enfin disponible. Et avant de dire tout le bien que j'en pense, je vais, sans transitions, dire du mal de Sonic.

SONIC_1991
Le saviez-vous ? Il n'y a pas d'hérisson au Japon. Ou peut-être que si, mais je pense que les Japonais ne sont pas au courant.

Mais pas tout de suite. Parce que Sonic, c'était trop cool, quand même. Ca demeure une icone emblématique de la grande époque de la plate-forme, sur les consoles 8 et 16-bits. Une des raisons pour lesquelles Sonic est mieux que Mario* réside dans le level design, avec des maps à explorer extrêmement grandes, qui offrent au joueur un côté vitesse/réflexe sur le plan horizontal, mais aussi un côté exploration sur le vertical.

C'était juste absolument génial. Les 3 premiers opus, et le Sonic & Knuckles demeure des classiques en matière de plate-forme et même de jeu vidéo en général.
Puis est venu la 3D.

sonicyell

Les jeux vidéo, c'est un peu comme les femmes : la 2D c'est mieux.

Je ne parle pas du Sonic 3D : Flicker's Island (même si c'était déjà bien "cheum", pour parler comme des jeunes de province défavorisée) ou des opus Saturn auxquels personne n'a touché (oh mon dieu Sonic the Fighter pourquoi c'était si bien dans ma tête et si mauvais en vrai). Sonic Adventures se défendait encore, même si on sentait qu'il y avait une légère accumulation d'éléments peu intéressants dans le deuxième opus. Puis une demi-heure de Sonic Heroes m'a vite convaincu que le requin avait été sauté, et pas forcémment dans le bon trou. Comme si Sega écoutait mes pensées, ils ont ensuite sorti Shadow The Hedgehog. A partir de ce moment-là, je n'avais même plus envie d'essayer, et je pense pouvoir affirmer sans laisser trop de place au doute que je n'ai pas eu tort [insérer ici une blague en référence à Sonic Riders]. J'ai laissé sa chance à Rush Adventures sur DS, parce que je l'ai piraté eu gratuitement. C'était pas trop mal, mais ça souffrait méchamment du même syndrome qui commencait à se dessiner dans les niveaux de course de Adventures 2, à savoir "Laisse droite enfoncée pour gagner". La partie exploration partait complètement à la trappe, et même si c'était joli à regarder, c'était au final fort peu interactif.

Pourquoi je parle de tout ça ? Parce que Jet Set Radio est en gros ce qu'un Sonic en 3D aurait du être.

jsr
Si Falcoon est fan, c'est forcément bien.

Si vous ne connaissez pas Jet Set Radio, c'est probablement que vous avez été élevé par des parents indignes qui refusent de voir leurs enfants heureux. Développé par Smilebit (lire : Sega) d'abord pour la Dreamcast, puis pour la Xbox pour le second opus, Jet Set Radio vous permet d'incarner un jeune "trop dans le vent" qui a pour but de recouvrir les murs de sa ville de tags pour, heu, sauver le monde, ou quelque chose du genre. Desservi par un scénario anecdotique, Jet Set Radio est surtout mémorable pour avoir su créer un véritable nouveau style, au moment où la 3D commencait à rentrer dans les moeurs, en "inventant" le Cel-Shading, cette technique qui donne un aspect hautement "cartoon" à l'image (Fear Effect était half-assed au niveau du cel-shading, pour ça que je le compte pas). Mais il n'y avait pas que ça : pour la maniabilité, le jeu utilisait le principe des jeux de "sensations extrêmes" typé skate ou bmx, popularisé par la série des Tony Hawk's, mais en le replacant dans un contexte complètement différent. Et pour parachever le tout, tout l'aspect artistique, tant visuel que musical, était déjanté, original, inédit, brillant.

jsrf_jet_set_radio_future

Jet Set Radio Future était un des jeux de lancement de la Xbox, et force est de constater qu'il a fort bien vieilli, alors qu'il avance tranquillement sur sa dizaine d'années (je me sens si vieux d'un coup). C'est d'autant plus remarquable quand on connait la qualité moyenne des jeux disponibles aux lancement des consoles (ho ho Blue Stinger, hu hu Fantavision, pff pff Gundam trucmuche sur ps3). Niveau graphique, c'est juste joli, bien qu'on puisse déplorer quelques ralentissements en présence de trop de npcs à l'écran. Au niveau de la musique, c'est toujours assez original, avec des pistes qui peuvent rebuter aux premiers abords mais auxquels on finit par s'habituer (nommément celle où une fille hurle dans le micro qu'elle fait un gateau pour son fils et sa belle-fille, ou encore l'infameux UNDERSTAND UNDERSTAND). On peut noter la présence de quelques "vrais" noms de la musique dedans (de la même façon qu'il y avait Jurassic 5 et Rob Zombie dans le premier Jet Set Radio), nommément 2 des 3 Beastie Boys, ainsi qu'un type qu'on pourrait essayer de prendre pour le chanteur de Soul Coughing en faisant un effort.
Le gameplay reste majoritairement conservé par rapport au premier, à la différence que les tricks sont désormais "serious business" dans le cadre d'obtentions de bonus et ne peuvent plus engranger des quantités complètement absurdes de points juste en sautant de rails en rails en boucle. En contre-partie, le tag a été simplifié et se font juste sur pression d'une gachette, sans avoir besoin de faire des mouvements avec le stick (vu le niveau de rétention anale du premier jet set radio quand on pètait un mm de travers en faisant le tag, ce n'est peut-être pas plus mal).

Dans l'ensemble, c'est du très bon. Le challenge est relevé mais pas trop : On voit rarement l'écran de Game Over, mais ça peut arriver de recommencer des passages un peu corsés pendant un certain temps. A plus forte raison, si on est un perfectionniste et qu'on vise le 100%, il y a de quoi pour bien quelques heures.

Comme dit plus haut, Jet Set Radio a un peu l'esprit Sonic. Une partie du jeu se fait sur la vitesse. En se contentant de rouler, votre personne ne va pas bien vite. En revanche, dès qu'il "grinde" sur des rails, le rythme s'accélère, et que ce soit pour éviter de tomber comme une merde ou rater un tag, il faut être aux abois. Mais parfois, certain bonus et / ou tags se trouvent dans des endroits assez abracadabrants, et il faut redoubler d'ingéniosité pour y arriver. On a toujours une raison d'être stimulé ou motivé quand on joue à Jet Set Radio Future. J'en suis à une vingtaine d'heures de jeu, et je dois l'avouer : je ne les ais pas vu passer.

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Là c'est un peu flou, mais en fait c'est vachement bien.

La question qui reste en suspens désormais est : Quid de la suite de la série ? Le problème, c'est que les jeux ont été acclamés par la presse, ont reçu des prix (je ne compte pas l'opus gba dans le tas) et, à l'instar des jeux de Suda51, se voient décerner des vrais cultes sur Internet. Mais ils n'ont pas si bien marché au niveau des ventes. Sega s'est vu proposer des plans pour un Jet Set Radio Wii, mais les a repoussé. Peut-être parce ques les ventes de deux premiers opus les ont refroidis ? C'est probablement le prix à payer pour en avoir sorti un sur Dreamcast, et le deuxième sur Xbox. Mais cela fait un certain temps que Sega chie plus qu'il ne produit ses jeux, et un petit coup de témérité leur ferait surement le plus grand bien.

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*Si vous avez scrollé à toute vitesse en vous lêchant les babines en bas de cet article pour consulter cette note de bas-de-page, vous êtes probablement un troll né dans les années 80. Et vous êtes prévisible aussi.

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F
*Si vous avez scrollé à toute vitesse en vous lêchant les babines en bas de cet article pour consulter cette note de bas-de-page, vous êtes probablement un troll né dans les années 80. Et vous êtes prévisible aussi. <-- Merde je suis pris :(
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