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Geektature
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22 mars 2008

Non plus héros.

Je dois avouer que j'ai un peu honte. Non pas d'avoir laissé ce blog sans messages pendant plus d'une dizaine de jours. Je veux dire, il est grand maintenant, il devrait être capable de voler de ses propres ailes. Non j'ai un peu honte de tout le mal que j'ai pu dire des otakus qui se complaisaient dans des animes comme Lucky Star.

Non pas que j'ai quelque chose de particulier contre Lucky Star. Pour ceux qui ont une vie sociale et qui se sentiraient à juste titre honteux de connaitre une telle production, Lucky Star est un anime typé "slice of life" (genre des bouts de vie sans grand intérêt profonds) mettant en scène diverses "étudiantes" (collégiennes ou lycéennes je ne sais plus, de toutes façon elles ressemblent toutes à des maternelles) avec leurs problèmes, leurs questions existentielles, leur façon de manger de la glace etc.

Ce n'est pas tant avec le principe que j'avais du mal, mais plus avec les réactions du public. Mince, c'est un peu comme Final Fantasy 7. J'aurais presque pu en garder un bon souvenir si la fanbase du jeu n'était pas aussi détestable. Pour Lucky Star, bien que, de ce que j'en sais, l'anime soit sympathique, tout avait été tellement fait pour faire plaisir à l'otaku baveux que ce dernier a fini par porter le truc au rang d'oeuvre, de truc culte, de machin que t'es trop has been si tu l'as pas regardé et que si tu l'as regardé mais que tu n'es pas devenu fou de joie tu n'as vraiment rien compris. Ce n'est pas sans me rappeler quelque chose. Ce qui en soit est normal vu que les créateurs sont les mêmes.

Bref, je dénigrais le-dit anime, plus par trolling que par réelle conscience artistique. J'avoue moi-même que l'opening opère sur moi une sorte de fascination malsaine, tout comme ses variantes. Mais je dois me rendre compte de quelque chose. C'est que quand un produit appelle à une certaine catégorie de personnes, et que les mecs derrière sachent parfaitement ce qu'il y a dans la tête de leur cible, souvent, ça fait très, très mal.

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Vision d'un joueur normal :

Hm, enfin un jeu un peu original sur la Wii, ça ne fait pas de mal. Ca a fait un flop au Japon il parait. Le créateur s'est plaint du manque d'hardcore gamers sur la Wii qui expliquerait les faibles ventes du jeu, mais c'est probablement surtout du flan, vu que les jeux de Suda 51, aussi bons soient-ils, ne se vendent jamais, quelque soit le support. Tu te souviens de Killer 7 Suda ? Tu te souviens de ton idée géniale de "trahir" Nintendo ? Je doute que ça t'ait rapporté beaucoup.

Bref. J'y ai joué un peu. Le jeu en soit est sympathique, et, comme on l'attend d'un jeu de Grasshopper, original. L'ambiance est bien délurée, le jeu a beaucoup d'humour. Ca se sent dès le début, avec le héros qui s'appelle Travis Touchdown et qui habite à Santa Destroy.

Le problème en fait c'est qu'il n'y a rien de vraiment transcendant au niveau du gameplay. Le jeu est hyper répétitif, et consiste principalement à "chercher du fric pour payer le prochain match contre un boss - mini donjon - boss - rechercher du fric" . Et ce jusqu'à la fin du jeu. Les moyens de gagner du frics sont pas hyper variés, qui plus est. Outre les jobs qui sont des mini-jeux vraiment vite-fait et qui utilisent très peu les fonctionnalités de la Wii, la grosse part de la manne provient des mini-missions de "tuerie" qui ne sont que des combats avec quelques variantes. C'est regrettable, surtout que pour pouvoir tout acheter requière de faire ou de refaire plusieurs fois les missions.

Au niveau des combats le jeu est plutôt simple, on frappe avec le bouton A, la façon de tenir la wiimote (vers le haut ou le bas) modifie les coups du perso si les adversaires parent les coups (ce qu'ils ne font quasiment jamais) et on les termine avec un mouvement dans une direction indiquée par une flèche sur l'écran avec la wiimote. Le système de combat manque cruellement d'intérêt, il s'agit en général de juste slasher comme un malade, ou éventuellement d'utiliser la touche d'attaque à mains nues si un adversaire ne veut pas baisser sa guarde.

Au final on s'ennuie vite. L'idée de faire une ville à la GTA aurait été très bien si le créateur du jeu n'avait pas décidé de retirer toute interaction possible avec l'environnement, à part des petites chasses au trésor franchement peu passionantes. Le scénario ne décolle qu'à la fin, et de la façon la plus improbable qui soit. L'un dans l'autre, le jeu est drôle, mais sa lourdeur et son manque de diversité sont loin d'en faire un classique.

Vision du motherfucking Geektateur of the North Star :

OH MON DIEU. Si ma déontologie m'interdit de taper tout un article en caps lock, je n'y résiste que de très peu. Difficilement de communiquer autrement ma joie, mon bonheur, mon orgasme ludique à contrôler ce monstre de classe qu'est Travis Touchdown.

Travis Touchdown est plus qu'un simple personnage, il s'agit d'un concept, d'un idéal de vie pour les geeks looseux. Il vit seul dans un motel 3 pièces uniquement accompagné de son chat, de sa télé, de VHS (alors qu'il est clair que le jeu se déroule à l'époque du DVD) de masques de Luchadors, de figurines d'animes et d'autres signes ostentatoire de vie sociale inexistante. Il faut le voir, ce bel homme, qui pue le "bogosse puceau attitude" en train d'embrasser un poster d'un anime de magical-girl-mecha au titre dérangeant ("Pure White Love Bizarre Jelly") avant de se tourner vers la caméra et de dire "Moe". "Moe" étant le terme qu'utilisent les pédophiles personnes attirées par les petites filles pour exprimer leur admiration envers ces dernières, probablement parce que ça va plus vite à écrire que "mignon" qui a exactement le même sens.

Mais sa vie de looser n'est pas tout ce qui fait son charme. Travis Touchdown est avant tout un tueur, grace en soit fait à son sabre laser dégotté sur eBay. S'en étant servi pour tuer un type super classe qui n'apparait que dans l'intro, il entre dans le top classement des assassins, débutant 11ème, et coaché par la sulfureuse Sylvia Christel, une française à l'accent horrible (qui tire parfois plus vers le russe que le "dis iz ze propeurty . . ." ) . Et il s'agit désormais de grimper les échelons pour arriver au stade de "meilleur assassin du monde" . Evidemment, il peut être un peu pénible de se taper les mini-missions nécessaires au paiement des frais d'inscription du match contre le grade prochain. Mais de mon point de vue ces petits combats servent juste à montrer à quel point Travis et les boss du jeu sont puissants.

Les boss constituent le véritable intérêt du soft, et dieu merci, il y en a un bon paquet. Ceux-ci sont résistants, ont plus d'une technique dans leur sac et j'aurais presque envie de dire que ça vaut parfois le coup de se prendre leur "one-hit kill" juste pour assister à la cinématique où ils nous achèvent en beauté. Et je ne dis pas du tout ça parce que quasiment chaque boss me l'a infligé à mon insu. Pas du tout.

Mais là où les combats normaux parviennent à se rattraper c'est juste dans la quantité monstrueuse de sang présent . . . uniquement dans la version américaine. Je ne peux pas imaginer No More Heroes sans gore, tant le jeu joue dessus. Coupés en deux, décapités, voir pire avec certains power-ups, ça a le mérite de surprendre, surtout sur la Wii.

Pour finir, si le scénario ne semble pas décoller du tout durant tout le jeu, il faut bien se rendre que d'une, on est pas venus pour ça (les combats contre les boss sont quand même anthologiques, ça vaut tout les plotkeys du monde) et de deux, et bien si on veut, il finir par décoller à la fin du jeu. Complètement. Dans tous les sens. Et c'est extrêmement bon.

De toute façon, les gens qui ont joué à No More Heroes sont obligés d'aimer, sinon c'est qu'ils y comprennent rien et qu'ils devraient retourner jouer à Call of Duty, l'ole.

1201192049711
Pas de screenshots du jeu pour que je puisse poster l'article avant minuit, comme ça il ne deviendra pas écailleux et méchant.

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Commentaires
K
Plus tu en parles, et plus j'ai envie de le voir, ce jeu. Le fait que seuls les combats de boss aient le moindre intérêt en fait dans mon esprit une sorte de frère horriblement défiguré de Shadow of the Colossus à base de sabre laser, de lucha et de snorts, ce qui relève de la vision divine.
A
Le "Moe" n'est pas le "mignon" espèce de béotien.<br /> <br /> Le mignon est un vulgaire adjectif, alors que le moe est un SENTIMENT ! Le sentiment pur et laiteux que l'on ressent face à l'INNOCENCE.<br /> <br /> L'innoncence en culotte Petit Bateau de préférence.
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