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22 juin 2008

Comics de situation.

(Après cette petite pause bien méritée, et pour fêter les 60 ans de ma mère, Geektature reprend du service !)

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Vous avez déja remarqué le gigantesque fossé manga - comics qui existe sur l'Internet ?

Le phénomène est fascinant. Je veux dire, prenez à peu près n'importe quel geek de l'Internet. Il y a environ, allez, soyons gentils, 105% de chances qu'il ait déja touché à un manga. Ou qu'il ait eu, disons, un contact avec le monde fantastique de la sous-culture picturale asiatique, fut ce contact un qui l'eut refroidit.

Mais les comics alors ? Apparemment, il n'existe que 2 types de personnes qui ont une connaissance comics dans le monde de l'Internet.

Ceux qui n'y connaissent rien. Demandez leur de citer tout les noms de super-héros qu'ils ne connaissent, vous aurez grosso modo tout ce dont ils se souviennent comme films parus ces dernières années. Ou comme personnage dans Marvel vs Capcom 2, à la rigueur. Ils ont peut-être, à un moment de leur existence, tenu un Strange dans les mains, même si ils n'ont rien compris à ce qu'il y avait dedans (ça, en revanche, on peut difficilement leur en vouloir).

Et il y a ceux, qui, tout simplement, s'y connaissent. Et ils en savent énormément, vu qu'en général c'est quelque chose qu'ils suivent depuis leur naissance (ET LA NAISSANCE COMMENCE A LA CONCEPTION), ou alors ils se sont arrangés pour en savoir beaucoup et très vite. L'ampleur que je donne à leur connaissance est peut-être accentuée à cause de cette continuité dans les comics, absentes des mangas, qui poussent donc les lecteurs un minimum désireux d'avoir la moindre idée de ce qui se passe de devoir se replonger dans des bouquins antérieurs (ou des sites obscurs qui font référence en l'absence d'existence matérielle) . Ils engrangent donc une connaissance encyclopédique et vaguement nécessaire pour saisir toutes les subtilités de chaque nouveau bouquin qui sort.

Difficile de s'y retrouver entre les deux. Mais comme toujours, le centriste que je suis au fond de mon âme ne peut s'empêcher de couper la poire en deux et de recommander des comics qui en valent le coup sans nécessairement avoir besoin de s'embourbrer dans une continuité de plus de 40 ans.
(oui je sais, l'univers Ultimate, tout ça, je suis de mauvaise foi etc. mais je m'en fiche autant que du type qui affirmait que Earthworm Jim était une exclu super nintendo)

En fait un moyen un peu "alternatif" de s'introduire dans le monde des comics est de passer par le label Vertigo. Vertigo c'est des comics orientés "jeunes adultes", qui n'ont donc que faire de la censure et de la morale qui pourraient déplaire à des éditeurs plus orientés "ado" .
Jusqu'ici, mes quelques expériences avec le label m'ont hautement plu, ce qui pourrait paraitre étonnant pour une filiale de DC. Comme je me suis souvenu dire à un moment que je considérais ce blog comme d'utilité publique ou une connerie comme ça, il est de bon ton que je donne mes sages conseils.

Transmetropolitan

Je comprend maintenant que notre ami Coyote se soit senti inspiré par le Transmetropolitan pour son énième dédoublement de personnalité. Pour faire simple, un journaliste qui a passé les 5 dernières années de sa vie en ermite au plus profond des montagnes se voit rappelé par un de ses éditeurs avec lequel il a un contrat, contrat qui implique 2 livres qui n'ont jamais été écrits. Contraint par ce contrat (oh wow) Spider Jerusalem, le journaliste au nom le plus improbable du monde, se voit obligé de retourner à l'endroit qu'il déteste le plus : la ville. Bien obligé de trouver un moyen de vivre, il reprend son ancien boulot, journaliste, et c'est à travers ses pérégrinations qu'on découvre l'univers de la ville.
Je me suis acheté le tome 1 et le tome 0, pensant naïvement que le 1 suivait le 0, ce qui évidemment aurait été bien trop logique pour que l'univers puisse le supporter. Le tome 0 est en fait un recueil de mini-articles qu'aurait/a pu pondre Spider Jerusalem, et se contente majoritairement de spoiler l'intégralité de la série. Dieu merci sur le coup je n'ai rien compris et j'ai tout oublié après. Passons.
Le tome 1 présente le retour de Jerusalem en ville, et il faut avouer que c'est ignoblement glauque. La ville est présentée comme une sorte de Babylone moderne, avec ce que ça implique de prostituées, de drogue et autres démonstrations de violence gratuite. SJ enquête dans le tome 1 sur un mouvement séparatiste qui évidemment, n'a rien pour bien se terminer. Ca ne nous occupe que quelques pages (alors que le tome 2 semble déja plus mastoc) mais ça donne un bon aperçu de l'univers du Transmetropolitan. C'est "witty" au possible, mais dans le bon sens du terme. Bien mis en scène, bien écrit (l'article qu'écrit Spider sur la fin est un moment excellent) , ça n'a pas ce côté un peu "emo trasher" que j'avais ressenti en lisant le tome 0 (qui est vraiment qu'un tome bonus) . Le contexte tellement décalé évite le cynisme moralisateur. Bref c'est mordant, drôle et, je pense, déja indispensable.

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Changeons un peu de registre, shall we ? Un autre gros titre de Vertigo est Sandman. Si je devais résumer son auteur, Neil Gaiman, je dirais qu'il s'agit d'un type qui a des idées brillantes qu'il faut absolument adapter en quelque chose avant qu'il ne se décide à les mettre par écrit. Ou peut-être que c'était la traduction d'American Gods qui était mauvaise, je sais pas. Mais entre "Good Omens" écrit avec Pratchett, Mirrormask qui parait-il est achtement bien, ou encore le comics dont il est question, on peut pas dire que le monsieur manque de talent.
Sandman parle tout simplement des pérégrinations et des malheurs qui surviennent dans le monde des rêves, et en particulier à Morpheus, le seigneur de ce monde. Je dois dire que le début du premier tome est assez particulier et qu'on a un peu de mal à s'accrocher, mais ça devient tout simplement horriblement addictif des que c'est lancé. Ce n'est pas que le héros ou ses aventures qui scotchent au comics, c'est l'univers. Neil Gaiman semble faire de la mythologie appliquée au monde contemporain la base de la plupart de ses idées, ce qui donne un résultat toujours surprenant mais que je n'ai jamais trouvé décevant depuis que je le connais.
C'est un véritable défi que de vouloir résumer Sandman correctement, un défi d'autant plus difficile à relever lorsqu'il est 3 heures du matin (au moment où j'écris cet article) et que les 4 sbires de Golbez me crient dans les oreilles . Tout ce que je peux conseiller c'est de prendre le tome 1 et de le feuilleter jusqu'au moment où le gérant du magasin aura du se mettre sur la pointe de pieds pour que vous entendiez bien son raclement de gorge désapprobateur. Le héros, bien qu'étant l'équivalent d'un dieu, n'est pas non plus une figure inatteignable, et la découverte de son passé, de sa famille et de ses activités motive toujours à vouloir en savoir plus sur lui.

Il y a d'autres trucs bien dans le label, que je couvrirais peut-être une prochaine fois avant de tripler mes chances de rameuter des nerds. Y : The Last Man, ou Bug Brothers, pour ne citer que ceux que j'ai lu. Parce que les autres, ce seraient déja un peu plus dur.

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Commentaires
T
Ha ha, oui 10 PN j'y avais pensé aussi, mais je suis tellement pas habitué à aller dans l'adminstration de mon blog que lorsque je me suis connecté pour écrire ce billet, ça m'est pas passé au dessus de la tête. Ce sera vite fait.<br /> <br /> Pour la fréquentation du blog je peux pas en vouloir aux gens de ne pas passer souvent sur un blog quasiment jamais mis à jour. Bah, tout ça ne fait que renforcer le côté UG.<br /> <br /> Ce que tu dis à propos d'Y est un peu déprimant. Cela-dit, j'ai que le premier volume en français (lol, elitismefag, tout ça) et comme j'ai pas envie de changer d'édition en cours de route ou d'avoir des jumeaux, et que le tome 2 fr est pas prêt de resortir. . . Bah on verra bien.<br /> <br /> Merci pour les conseils, en tout cas !
C
Outre l'explication musclée qu'on en a eue en privé à propos du backstabbing intensif dont j'ai été victime sur les deux précédents articles (même si je dois reconnaître que tu sais flatter l'AW qui dort en moi, ce qui excuse presque le fait que je n'apperçois toujours pas de link vers 10PN, ça et le fait scandaleux que personne ne semble lire cet excellent blog), je lâche un léger comm' pour confirmer ce que tu soupçonnes plus haut : Neil Gailman est un romancier execrable. Neverwhere est encore plus imbuvable que American Gods.<br /> <br /> <br /> Outre cela, je ne peux que te plussoyer sur Transmet'. Et in b4 "Y the Last Man", la série ne vaut le coup que pour les 5 premiers volumes. <br /> <br /> Si jamais tu décides de t'aventurer hors de Vertigo (alors qu'il reste encore "Preacher", ou "Fables" qui sont pas trop mal), je ne peux que te conseiller Powers, qui te fera comprendre pourquoi Brian Bendis est un de mes quelques Dieu Vivants, aux côtés d'Eichiro Oda et de Terry Pratchett.<br /> <br /> Gambarõ (forme virile de "Gambatte")
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