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Geektature
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4 novembre 2007

Qui mange du poireau, chie.

Ohlala, ça faisait longtemps que j'avais pas mis à jour. On se croirait dans la Perry Bible Fellowship.

J'ai une activité geeky assez florissante en ce moment, mais paradoxalement, elle est aussi très restreinte. Par exemple, aujourd'hui, j'ai passé près de 6 heures à aggraver ma scoliose devant ma playstation 2. Mais c'était sur un seul jeu. Et mérite t'il vraiment tout un article ? Pas vraiment, mais ça remplira un peu.

warriors

J'ai découvert la saga des Dynasty Warriors vraiment sur le tard. En vérité, j'ai joué pour la première fois à l'épisode 5 l'année dernière, et c'était mon premier contact avec le jeu, que j'amalgamais, pour ma part, avec le tout premier opus, un jeu de combat 3D assez laid avec des pubs ignoblement kitsch dans les magazines, qui sous-titrait des trucs aussi ridicules que "Cao Cao, le découpeur de la Cité Interdite" ou des conneries anachroniques comme ça.

Evidemment, j'ai été assez surpris. Et plutôt en bien, ça va de soi. Pour ceux qui n'auraient jamais joué à un Dynasty Warriors et pour ceux qui y auraient déjà joué mais qui auraient oublié, ainsi que pour ceux qui y ont déjà joué, et qui connaissent le système de jeu, mais qui ne veulent pas sauter ce paragraphe parce qu'ils se livrent à des lectures complètes des articles sans prendre compte de la réthorique de son auteur, et bien Dynasty Warriors est grosso modo un hack'n slash. Heu . . . Non, en fait, c'est un hack'n slash, pur et dur. Vous choisissez votre bonhomme, et on vous jette dans un champ de bataille bien grand avec des objectifs bien précis à executer, comme des points à occuper, des ennemis à taper, des officiers alliés à protéger, et tutti quanti. Le principe moteur du jeu étant que notre personne est une sorte de one-man army qui est capable d'écraser, de tronconner, de pourfendre, d'empaler ou de jouer de la musique à des centaines d'ennemis en même temps.

Surprise ! Warriors Orochi fonctionne exactement pareil. D'ailleurs, c'est un peu grace à lui que je comprend un peu mieux (mais juste un peu, hein) les gens qui achètent tout les épisodes de PES. Evidemment, de l'extérieur c'est dur de comprendre ce qui change, mais quand on connait bien les deux jeux, ça a l'air horriblement probant, comme le bouton de coup spécial R1 qui change complètement la balance des pouvoirs. Qu'est ce qu'il y a donc de spécial dans Warriors Orochi qui fait qu'on n'est pas juste en face d'une sorte d'économiseur d'écran vaguement interactif ?

warriors3
Les petits points rouges en haut à droite sur la carte sont des petits groupes de 5 ennemis. Les 20 prochaines minutes vont faire souffrir les boutons carrés et triangle.

Il y a tout d'abord l'approche "scénaristique", même si employer ce mot est un peu fort. Pour situer le contexte (qui est assez grandiose), Orochi, le dieu serpent, s'ennuyait particulièrement, et a donc décidé de rassembler les personnages de la période des 3 Royaumes (comprendre, Dynasty Warriors) et les personnages de la périodes des "Warring States" (comprendre, Samurai Warriors) pour les affronter à lui tout seul, juste histoire de rigoler. Et lorsque le scénario commence, après une petite cinématique qui présente l'arrivée d'Orochi, on a déja droit à des relations posés. Des Chinois du IIème siècle fréquentent sans problèmes des Japonais du XVème, en discutant de la pluie, du beau temps, et du rêgne despotique d'Orochi. Il y a ceux qui se sont soumis, ceux qui résistent, mais en bref, on a absolument aucune idée du temps qu'il s'est passé entre l'intro et le premier stage.

Pour donner encore plus un côté "best-of", même les lieux ont été emportés ! Stockés je ne sais où, ils sont en tout point similaires à ceux de Dynasty Warriors 5 pour ceux qui en viennent, et, spoiler, probablement très similaires à ceux de Samurai Warriors pour ceux des japonais.

Avec un scénario pareil, on pouvait un peu se demander si tout ça ne respirait pas légèrement le foutage de gueule de la part de Koei, du style "best-of, fuck yeah !" . Il y a forcémment un peu de ça. Mais pas seulement.

warriors2
Zhou Tai versus Hanzo Hattori. Tout est dit.

En fait, les stages sont repris presques intelligemment. L'intégrité scénaristique de DW par exemple (oui, Zhuge Liang tire des lasers et Yue Jin est juste un NPC générique mal rasé, mais il y a quand même un scénario qui tient le coup), obligeait certains évenements à se produire dans le stage. Mais comme tout est une joyeux Time Paradox dans Warriors Orochi, si la topologie est la même, les évenements sont hautement différents. Bien sur, on a un peu l'impression de se faire couiller malgré tout à passer à travers les mêmes baraques qu'on a vu 100 fois, mais l'impression est atténué.

C'est surtout le gameplay qui donne pas mal l'impression de changement. Choisir 3 personnages interchangeables à volonté fait que la barre de vie diminue nettement plus vite, et que la barre de furie ne monte plus que quand un personnage est dans la réserve. L'option permet aussi de prendre des persos complémentaires, certains personnages étant hautement bons à gérer les foules mais plutôt médiocres dans les uns contre uns, d'autre étant des tueurs en solo, mais avec une portée absolument ridicule autrement, etc.

A chaque mission, on choisit donc ses personnages, on les équipe que ce soit avec des armes (le nouveau système de fusions d'armes permet de se monter un bon gros truc sur mesure, sans être cantonné à la 4ème arme aux capacités fixes de Dynasty Warriors) ou des petites capacités (débloquables en remportant la victoire en ayant rempli certains critères comme "battre 100 ennemis en moins de 10 minutes") et on est parti ! Exit le petit régiment et le garde du corps de DW5, on est désormais absolument tout seul, face à la semi-agressivité ennemie et à la totale stupidité de nos alliés. Ces derniers sont vraiment vos pires ennemis, car on se rend compte que le voyage dans le temps les a rendus encore plus cons qu'auparavant, et vous sentirez votre sang vous glacer à la vue du message "Your commander is struggling, assist at once !" qui indiquent que votre boss risque d'y passer, faisant capoter toute la mission jusque là, alors que vous êtes à l'autre bout de la carte. Il faudra qu'on m'explique pour Oda Nobunaga, qui doit bien être au courant de son importance, s'évertue à se jeter dans les lignes ennemis alors qu'il est tout seul et à moitié mort. Après bien une demi-heure passé à vider la carte des officers ennemis les plus énervants, je dois dire que j'ai bien cru que mes nerfs étaient passés dans un booster à Saint-Germain-en-Laye.

Mais, pour citer un grand philosophe, ce n'est qu'un point de détail, qui ne survient que dans quelques stages (la citation s'arrête à la subordonnée) . Tout le reste du jeu est simple mais efficace. Le jeu joue simplement la carte du "complètement interminable pour le finir à 100%, mais aux objectifs suffisamment variés pour pouvoir faire une petite partie pour s'amuser". On peut choisir d'avancer dans l'histoire, de débloquer les persos qu'on a raté lors des missions bonus, de partir à la chasse aux 4ème armes, aux objets spéciaux, etc.

Bref, ça reste un bon divertissement, qu'on peut, je l'avoue, quitter sans réel regret. Le nouveau système des 3 persos et la touche de bouton spécial sont des éléments forts agréables, mais il aurait été appréciable malgré tout d'avoir droit à un peu de contenu exclusif, qui se cantonne à deux persos inédits à débloquer. Je pense que si Samurai Warriors ne m'avait pas été inconnu, et que je n'avais pas donc eu la joie de la découverte des persos japonais, je n'aurais pas été aussi enthousiaste à l'idée de continuer. Mais dans le genre défouloir, je pense que le probable chant du cygne de la ps2 en ce qui concerne Koei, probable extension de Samurai Warriors 2 mise à part, vaut le coup de pad.

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