Siegfried VS Xzibit
Aujourd'hui, mes amis geeks, test comparatif. Pas de pitié ! Le plus faible sera jeté aux lions, et sera tout juste bon à alimenter les blagues de mauvais pour la fin des temps. Le plus fort sera sanctifié, son nom sera clamé à travers tout le royaume, et sa jaquette sera considérée comme sanctifiée.
Peut-être.
Nos deux challengers arrivent sur le ring. Ils montrent les crocs, sont ardents comme la braise, et chaud comme le feu. Ou l'inverse, c'est au choix.
VS 
Et oui ! Vous avez surement reconnus, à votre gauche, et à la droite du Versus, le fameux Soul Calibur 3. Et à l'inverse, le grand Def Jam : Fight For New-York.
Ok, vous allez me dire "duh, wut ?" Pourquoi comparer ces 2 jeux, qui, bien qu'étant tout le deux des défouloirs virtuels pour geeks trop faibles pour ouvrir un bocal à cornichon, n'ont que peu de points communs dans leur approche du style ?
La réponse réside . . . dans les screenshots présentés ! Ne voyez-vous donc pas ? Les deux jeux, l'un comme l'autre, proposent une option commune : La création de personnage ! Et oui, ce sera le thème de ce test comparatif !!! Ounebéliveubeuhle.
Que soit donc rangés au placard les graphismes de Soulca 3, ou le mode 4 joueurs de Def Jam. Pas question de me parler de musiques, ou de maniabilité, ou que sais-je. Ce qui nous interesse, c'est de savoir comment les deux softs s'en sortent pour nous permettre de créer notre avatar virtuel, et de le faire évoluer dans le jeu.
Ainsi donc commence le premier tour de ce match qui n'a rien de fractricide.
TOUR 1 : A PREMIERE VUE.
Quand bien même nos premières impressions sont nos premières erreurs, le mode de création de personnages de Soul Calibur a l'air plus attrayant : plus de possibilité de modification pour le personnage, plus de diversité dans les vêtements (même si le contexte n'est pas du tout le même) , et surtout, surtout, la possibilité de créer des personnages féminins, ce que l'histoire macho-iste de Def Jam ne permet pas, bien qu'il y ait quand même des personnages féminins chez ce dernier ! A première vue, on ne peut pas dire qu'il y ait un énorme avantage de l'un sur l'autre, mais Soulcalibur semble reporter le prix de ce qui est le plus alléchant.
Winner, tour 1 : Soul Calibur 3 (Attaque vs défense)
TOUR 2 : MORPHOLOGIE DU PERSONNAGE.
Pourtant, le titre de Namco ne devrait pas prendre la grosse tête. Au niveau pur et simple de la morphologie de votre avatar virtuel, il se fait tout simplement tranquillement claquer dans la tronche par Def Jam. La morphologie chez Soul calibur se contente de choisir un visage à apposer sur notre modèle, masculin ou féminin, et de changer éventuellement la couleur des sourcils, lèvres, etc. . . Alors que Def Jam nous propose de choisir la taille, le poids, la mesure des vêtements . . . et propose 8 choix différents pour les bouts de visage suivants : oeils, nez, lèvres, oreilles, forme du visage. Donc les personnages ont une gueule bien moins générique, et surtout, là encore surtout des tailles et poids différents, alors que tout les personnages de Soulca3 sont identiques en taille et stature.
De même, il est largement faisable de faire un personnage à la couleur de peau noir dans Def Jam. Or il semblerait que l'Afrique n'existe pas dans le Soulcaworld, et vouloir faire un personnage noir résulte en fait en faire un personnage qui se serait recouvert de suie.
Quant aux cheveux, si ils sont variés chez Soulca 3, il y en a une quantité indénombrable chez Def Jam, avec parfois bien plus d'originalité que ce que ose Soulca. De même, tout le domaine de la pilosité faciale est largement plus développé pour le jeu des studios Aki.
En gros, vous l'aurez compris : vous pourrez vous reproduire plus facilement
En bref, grosse claque infligé à Soulca3 ici, ne serait-ce que pour l'absence de la possibilité de choisir poids et taille chez ce dernier !
Winner, tour 2 : Def Jam : Fight for New-York (Défense vs Attaque spéciale)
TOUR 3 : KLEIDER MACHEN LEUTE.
Littéralement, "l'habit fait les gens" , une expression allemande, contrairement à l'opposé de notre expression nationale "l'habit ne fait pas le moine" . Chez eux, ça le fait. Et dans les jeux, est ce que le choix de fringue, ça le fait, yo ?
Soudainement, dur de départager. Parce que, *certes* Soucalibur 3 est plus varié, possède plus de vêtements différents, et aucune limite de couleur (hélas) , mais il doit cela à l'extrême variété de la gallerie de ses personnages, ainsi qu'à sa période historique.
Def Jam : Fight for New-York se concentre plus sur une "spécialisation" sur tout ce qui est plutôt "récent" , et donc évidemment, pas d'armure de samurai ou de casque de viking. Seulement, dans ce que Def Jam fait, il y a une spécialisation énorme : pas seulement du streetwear, même si c'est la majorité de ce qu'on peut porter, mais aussi des tenues un peu moins attendues, comme des kimonos, des pantalons à pinces, des chapeaux de gangsters, des bobs, des lunettes tout sauf "fashions" . . .
Mais bon, même si les deux offrent dans leur domaine une bonne diversité et devraient faire match nul, trop de diversité vaut mieux qu'une bonne diversité mais réduite, ce qui fait que Soulca 3 gagne cette manche, et aussi pour proposer plus de coloris différents.
Winner, tour 3 : Soul Calibur 3 (Attaque spéciale vs Attaque)
TOUR 4 : QUE DE LA GUEULE, MAIS QUELLE GUEULE !
Même après avoir vu tout ça, se pose désormais la question importante : si je veux créer un personnage qui ne soit pas trop ridicule, quel soft me faut-il ?
Pour Soulcalibur 3, il faut voir les deux facettes : faire un personnage féminin pas trop moche est relativement facile. Classe, c'est une question de gout, mais il est facile disons, de ne pas faire un personnage dont la seule force réside dans le fait qu'elle soit tellement moche que l'adversaire n'ose pas regarder l'écran.
Pour les personnages masculins, le problème est plus profond. Car on se rend compte bien vite que les vêtements "simples" donnent l'impression de voir très vite des remix de la fameuse animation flash "Peasant vs Ninja" . Les personnages masculins ont souvent une tête qui n'a guère reçue d'aide de la nature, et ont généralement peu, peu, de charisme, surtout comparés aux personnages principaux de l'opus, comme SiegMare ou Mitsu.
Donc il reste que deux possibilités : le surfait ninja, ou le chevalier en armure complète. Difficile de faire quoi que ce soit qui n'ait pas l'air trop idiot autrement.
Pour Def Jam, il est étonnamment facile de rendre à peu près n'importe quoi classe, autant un Phillipe Hop qu'un Israel Kamakawiwo'ole. Les fringues ne se limitent pas juste à de la street-cred pure et dure, et on peut aussi faire des sauvages mal coiffés en shorts bardés de tatouages, ou des gangsters avec des pantalons à pinces et chapeaux à plume (oui, j'y tiens à ceux-là) . Le choix est vaste, et il est aisé de faire un personnage qui colle bien à l'ambiance du jeu.
Donc, encore une bonne claque.
Winner, tour 4 : Def Jam : Fight for New-York (Attaque spéciale vs Attaque)
TOUR 5 : I LOL'ED
A l'inverse : faisons-fi du bon gout, enfonçons-nous dans les méandres les plus profonds de l'immonde, du bizarre, du dérangeant. Je veux un personnage qui a tellement l'air hors de propos qu'il s'apprêterait presque à s'enfuir en courant de l'écran. Je veux un personnage atroce, un personnage immonde, pas classes pour deux sous. Je veux que ce personnage récupère un thème personnalisé pour désigner la phobie qu'on a de lui.
Avouons-le, Def Jam peut s'en tirer. Un ami a déjà expérimenté : Il avait fait un personnage en boxer, habillé uniquement d'un bonnet jamaicain, de gants en cuir rouge horrible, et de botte. C'était ignoble.
Pourtant, Soulcalibur 3, de ce point de vue là, permet de faire tout ce qu'on veut, et même ce qu'on ne veut pas. Couleur de peau qu'on aborde que dans des cas de contractions de bactéries sensément disparues à l'ère pré-cambrienne, yeux d'un blanc pur, armure à pointes rose, casque d'alligator, masque de tigre. Sans compter les éventuels armes cachés des vrais persos qu'on peut leur assigner (comme un poulpe géant ou une canne qui déclenche des rires enregistrés à chaque attaque) .
Autant dire que si Def Jam fait dans le ridicule, Soul Calibur 3, de ce point de vue, fait dans l'immoral.
Winner tour 5, Soul Calibur 3 (Défense vs Attaque spéciale)
TOUR 6 : ROLEPLAY IS FUN.
Considérons désormais que nous avons fait le tour de ce qui concerne la création pure des personnages. Maintenant qu'il est crée, pourquoi ne pas le lancer à l'aventure ?
C'est à dire, interessons-nous ici un poil plus aux jeux en eux-même. Créer ses propres persos c'est bien beau, les faire combattre, c'est le dernier point que je vais aborder, mais en attendant, qu'est ce que le jeu nous invite à faire avec ?
Dans Def Jam, la création de notre personnage est un passage obligé. En effet, le mode histoire ne permet pas de jouer avec le moindre personnage de base, et ceux-ci doivent être, dans leur grande majorité débloquer dans ce mode histoire.
Soul Calibur 3 est tout l'inverse : rien ne vous oblige à passer par le mode Tales of Swords (ou est-ce Souls ?) . Vous pouvez facilement tout débloquer chez les persos normaux sans en avoir besoin, mais tout ce qui a rapport aux personnages custom requiert (du moins, je pense) de passer par ce mode.
Mais l'un dans l'autre, même si l'aspect "nécessaire" de la création de perso chez Def Jam pour profiter du reste du jeu pourrait apparaitre comme un travers, il n'en est rien, bien au contraire. Le mode histoire de Def Jam est relativement répétitif, et l'histoire est tout juste rigolote. Donc, ça n'a l'air guère folichon. Cependant . . .
Cependant, le mode Tales of Swords de Soul Calibur 3 est répetitif et long. L'histoire n'est même pas rigolote, elle est tout bonnement nulle. Elle se prend beaucoup trop au sérieux, et essaie de nous attacher aux personnages customs fournis par le jeu, qui n'ont aucun charisme.
Qui plus est, le mode scénar de Def Jam suit un déroulement bien plus encourageant.Alors que les missions de Soul Calibur 3 sont souvent assez longues pour chopper les bonus faciles mais nécessaires pour rentabiliser le temps passé à faire cette foutue mission, Def Jam se contente d'enchainer les matchs uns à uns. Ca fait parfois un peu remplissage, mais on peut toujours arrêter à n'importe quel moment, alors qu'on peut pas se barrer d'une mission du mode histoire de Soulca 3 en plein milieu. Et quand bien même on pourrait, le mode reste plus long et lourd que celui de Def Jam.
Donc, je pense qu'on peut donner un avantage à Def Jam sur ce coup-là.
Winner, tour 6 : Def Jam : Fight for New-York (Attaque spéciale vs Attaque)
TOUR 7 : DIS MOI QUEL POING TU MET DANS LA GUEULE, JE TE DIRAIS QUI TU ES.
Last but not least. Nous les avons fait, nous les avons préparé. Ne serait-ce donc pas temps de les mettre sur le ring, tchiki yo kung-fu shaolin ?
Qu'est ce qui nous interesse précisemment ici ? En fait, ce point est le plus important, il convient donc de l'aborder avec le plus d'attention possible.
Disons-le clairement : des personnages interessants à jouer, qui seraient de taille à affronter les vrais personnages. Hm.
Soulcalibur 3 ne prend pas de risques. Outre les quelques risibles styles de combat réservés aux personnages custom, qui ne possèdent même pas de choppe latérale, on retrouve les mêmes coups, exactement les mêmes, que les personnages normaux, selon le choix du job et autres trucs sans importance. C'est à dire qu'il est possible de reproduire le style de n'importe quel personnage, en l'adoptant à un personnage tel qu'on le désire (et voir Adolf Hitler combattre comme Voldo, c'est la classe) . Alors certes, autant pour l'intérêt en eux-même des styles de combat réservés aux persos custom, mais toute la profondeur de soulca 3 au vu des actions (nombreuses) réalisables par les personnages normaux se retrouve donc chez nos amis faits mains.
Def Jam a une position un peu particulière. En effet, dans Def Jam le genre des coups est déterminé par votre genre de combat. A savoir qu'il faut en choisir entre 5, et qu'on peut en avoir au maximum 3 à la fois (mais que l'ordre dans lequel ces styles de combat sont appris changent . . . mais aussi qu'il m'a l'air impossible de reproduire exactement un "vrai" personnage, ce qui n'a aucun intérêt puisque les "movesets" réservés aux personnages crées ont autant d'intérêt en eux-même que ceux des vrais persos.
Donc en fait, c'est un choix cornélien. Soulca 3 propose des persos customs qui ont toute la profondeur des vrais personnages. Le style Def Jamien est nettement moins réfléchi, puisqu'il est régit par certaines rêgles : "tel style avec tel autre donne tel coup de poing" .
Cela a l'air injuste, peut-être que demain matin, j'aurais une révélation, je me reveillerais en hurlant et je foncerais changer cet article, mais je donnerais "vaguement" un avantage à Def Jam, qui offre quand même une certaine originalité, car les personnages peuvent avoir plus que les simples persos, des styles de combat cachés comme la boxe de l'homme ivre. Oui, ce genre de trucs comptent beaucoup pour moi. Autrement, j'attribuerais la victoire à Def Jam pour ce dernier point. Mais une petite victoire, car même si original, un personnage custom de Soul Calibur 3 avec un style de vrai perso possède un panel impressionant de coups.
Winner, Tour 7, Def Jam : Fight For New-York (Attaque versus Défense)
TRAGIQUE EPILOGUE (pour le klub des loosers)
Si on regarde tout les scores, on voit que Def Jam gagne. 4 rounds contre 3. Pourtant, ce serait stupide de ma part d'avancer que le mode de création de personnages de Def Jam surpasse celui de Soulca 3 . . . car après tout, pourquoi vous emmerdez à créer un perso dans un jeu que vous aimez moins que l'autre ? Tout ceci est moins en fait une description des deux systêmes qu'une véritable critique de l'un ou de l'autre. Mais je dois avouer que oui, j'ai une préférence pour Def Jam, qui s'essoufle moins vite que le mal foutu Soulcalibur 3 (mal foutu au niveau équilibre et intérêts des personnages) .
Ainsi parla le Geektateur.
Def Jam gagne 5 points d'expérience et 50 Potchs.
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