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2 mai 2006

Sexy No Polizei de goal de gozaimasu.

Une fois n'est pas coutume, je me suis acheté un manga de l'ami Hideki Owada. Auteur dont je parle beaucoup rapidement, mais sur lequel je ne développe jamais.
Il est donc temps de lui rendre un vibrant hommage à travers ce post, qui, je l'espère, marquera les esprits et videra les porte-monnaies au moins autant que les étalages dans les boutiques de mangas.

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Bon c'est beaucoup dire, car les oeuvres du sieur Hideki Owada sont peu nombreuses à être arrivées en France, et en fait, elles sont même peu nombreuses tout court. Néanmoins, ce n'est pas pour autant qu'elles ne méritent pas un bon gros coup d'oeil.

Hideki Owada est un jeune auteur, étonnament prolifique. Il a pondu nombre de mangas, sur divers sujets, mais dans lesquels on reconnait souvent une ligne directrice : une activité "quotidienne" (base-ball, football, policier, salaryman) qu'il tourne en action extrême, avec des milliards d'explosions à chaque instant, des délires complètement incroyables, et des héros au grand coeur mais dont le QI dépasse rarement la température ambiante.

Seuls 2 de ses oeuvres ont réussi à atteindre à la nage le Vieux Continent. Comme je n'ai pas vraiment pu me plonger dans la lecture du reste de sa biographie, je vais donc devoir développer à fond sur celles-ci.

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Commencons par la première, chronologiquement parlant : Keichisho 24, à quelques S et C inversés. Le constat de base est déjà bien ridicule : fils d'un policier pépère, le héros, Tetsunosuke Yamabuki, décide d'entrer dans la police de Tokyo. S'apprêtant à enquêter sur les meurtres les plus atroces et à stopper les criminels les plus dangereux, il n'est pas peu surpris d'apprendre qu'il est assigné . . . à la circulation. Spécialité : les spectacles de prévention routière avec des peluches et des déguisements.
Pourtant, le héros se rendra vite compte de quelque chose d'étrange dans cette section assignée à la circulation. Et en effet : il s'agit juste d'une couverture pour la Brigade de la mort ! (bruit de tonnerre) . Les différents membres atypiques constituant cette brigade sont des agents sur-entrainés au dessus des lois et de la déontologie de la police, qui font rêgner la loi de manière brutale et sauvage.
Le lien qui unit Tetsunosuke à cette brigade est à hurler de rire tant il brise un cliché inoffensif mais récurrent dans les mangas, donc je préfère vous en laisser la surprise, qui est de toute façon dévoilée dans le premier tome.
Ainsi, Tetsunosuke finira par combattre le mal, et se battre contre ses pairs afin de gagner en grade dans la Brigade de la Mort. Tout va très, très vite. A certains moment (surtout après les pages d'introduction en couleur) , on s'apprêterait presque à entendre le générique de Sexy Commando Gaiden, tant l'action est vive, nerveuse et surtout complètement grotesque.
Evidemment, l'humour n'est absolument pas fin, et le premier tome peut même rebuter un peu, vu que le gag récurrent atteint quand même des sommets de beaufferie (le héros passe son temps à se foutre à poil) . Pourtant, quand on progresse, on devient accroc à cette brigade effroyablement attachante. Qui plus est, la série n'est pas terriblement longue, elle fait, si ma mémoire ne me dessert pas une fois de plus, seulement 6 tomes. Le dernier en date étant le 4ème tome, qui si il est un peu en deça du précédent, finit sur une note positive et prometteuse.

Le deuxième manga paru dans nos vertes contrées est Heaven Eleven. Un poil plus récent que Keichisho 24, Heaven Eleven nous conte l'histoire de, erm, Okubo, je crois (les noms que donnent hideki owada échappent un peu à la compréhension occidentale moyenne) . Jeune étudiant qui décide, avec son ami, de donner une certaine célébrité au village sur lequel il vit. Pour cela, il n'a qu'une idée en tête : fonder un club de football.
Pourtant, le jeune Okubo va vite se retrouver confronté à une réglementation tacite mais stricte de son village : le football est interdit. En effet, il aurait causé, il y a 60 ans, un accident terrible.
Oui c'est n'importe quoi, mais c'est ça qui est drôle. Okubo et son ami, un rouquin bouddhiste dont le nom m'échappe, vont devoir monter une équipe de football pour réaliser leur rêve, quoi qu'en pensent les violents autochtones de leur village. Une fois la formation de celle-ci achevée (avec des membres complètement stupides, ma préférence allant à Hattori et le petit minable qui se fait recruter en dernier) les matchs pour la finale des lycées va commencer !
Si vous pensiez qu'Olive et Tom était abusé, vous allez probablement rendre gorge en lisant Heaven Eleven, qui ferait preque plus office de manga de steel ball que de foot. Tout et n'importe quoi est dit là-dedans, depuis la rêgle des 11 joueurs et la technique de jeu italienne qui auraient été inventés par les Japonais, jusqu'aux matchs joyeusement mixtes, les cartons qui ne sortent jamais de la poche de l'arbitre, les scores de baby-foot, les doubles pages consacrés au shoot du héros . . . Heaven Eleven est un florilège de monstruosités footballistiques, mais parvient toujours à faire rire et à surprendre. Tout comme Keichisho, l'action y est extrêmement nerveuse, tout s'enchaine à toute allure. Ca se sent d'autant plus que l'histoire ne s'étale que sur 5 tomes, et le 4ème (sorti récemment) montre plus ou moins que l'auteur vidait à toute allure la section "idées stupides à placer forcémment sans quoi je le regretterais toute ma vie" , donnant au tout un côté de plus en plus surréaliste et fait sous amphétamines. Sérieux, c'est drôle.

Pour parler un peu de l'oeuvre du monsieur général, on remarque un coup de crayon vraiment clean, des décors fournis. Les dessins n'apparaissent pas comme hyper originaux ou se démarquant de la masse quand on est un lecteur habitué de mangas (ah bah c'est pas Crayon Shin-chan) , mais pourtant on remarque malgré tout la certaine patte de l'auteur. Chaque case est bien fournie, que ce soit en effet, ou au niveau des décors. On a vraiment pas l'impression qu'on se fout de notre gueule avec les dessins ( Togashi anyone ? et me bassinez pas avec ses histoires d'assistants, c'est un choix qu'il a fait, et donc c'est donc parfaitement critiquable) . Etrangement, les arts disséminés au long de cet article sont en deça de ce qu'on voit généralement dans ses mangas. Comprendra qui voudra.
Quoi qu'il en soit, on remarque cependant une série de gimmicks qui dénotent peut-être un . . . manque d'originalité ? ou un attachement à certaines figures réccurente, c'est à déterminer. Il y a apparemment toujours une gaffeuse incapable de faire les choses correctement, une blonde à forte . . . personnalité, des personnages secondaires rouquins avec un don certain pour la violence . . . Bon en fait y a pas des masses, mais en regardant un peu ça se remarque vite. Mais on ne peut pas vraiment qualifier ça de défaut.

umibe

Des lors, que dire ? L'oeuvre d'Hideki Owada est à mon gout indispensable, d'autant plus qu'injustement méconnue. Aimez-le, et il vous le rendra bien.

PS : Hideki Owada est la troisième célébrité à qui j'envoie un mail (du moins à qui je vais le faire) , après le mec qui a fait l'animation flash de "We Drink Ritalin" et Blair (le chanteur) . J'epère qu'il lit l'anglais.

PS2 : En parlant de ça justement (ha ha) pas de jeu DS acheté, mais un jeu ps2 acheté, si si. Phantom Brave. Je vais apprécier de passer des nuits à donner vie à des cailloux. Non sérieux ça a l'air cool.
Sinon merci Mystérious Man, tu es une vraie célébrité de ce blog désormais ! J'espère que tu continueras de m'abreuver de plein de résultats de recherche stupide.

PS3 : Un péruvien, un polonais, un luxembourgeois et un type d'un pays nordique, le seul qui manquait à ma collection je crois. Yay !

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Commentaires
M
Tu peut compter sur moi ! : p
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