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29 mars 2006

El Suikoden cinco !

Vous l'aviez attendu, la voici ! La seule, l'unique, la meilleure review de Suikoden 5 qui soit. Au moins 4 fois mieux que Gameplay RPG (roooh bah non quand même)

suiko51

Yalta !

Alors quoi de neuf ? C'est assez difficile de dire, je n'ai pas fini le jeu, je n'ai pas envie de faire un test bien structuré . . . disons, foutons tous ça comme ça, et advienne que pourrit.

Suikoden 5 se passe à Falena, et scénaristiquement parlant, l'action se déroule un peu avant Suikoden 1. Vous incarnez le fils (un silent protagonist dans toute sa splendeur et son stoïcisme) de la Reine de Falena, détentrice de la Vraie Rune du Soleil. Niah, niah, complot, niah, niah, vraies runes, niah, niah, Sindars (beaucoup) .
Non, ce résumé scénaristique n'est pas là dans un but dégradant ! En réalité, le scénario de Suikoden 5 renoue enfin avec ce qui a fait la grandeur du 1 et du 2. Exit le 3 et son armée de moins de 200 personnes lancés à corps perdus pour buter 4 malheureux terroristes blasés de la vie, terminé le Suikoden IV où personne n'a l'air vraiment concerné par les évenements. Pour la première fois depuis longtemps, on sent vraiment un effort de la part des scénaristes. Oui, le systême falenan est nettement plus intéressants que les anciens suikoden. Matriarchie fusionné avec un systême de sénat, la combinaison offre des possibiltiés intéressantes, forts bien employées par le staff de Konami. Les différences entre les "régions" sont moins marquées que dans les suikoden précédents, et assurent au monde une cohésion un peu plus probante. Bon rassurez-vous, les cités arabiques cotoient les villes japonaises féodales, mais il n'y a pas trop de zones à géographie inventives.
Bref, il m'est difficile de résumer le scénario, car les évenements spoilerisants surviennent très tôt (surtout si on se base sur ce qu'on connait de Falena) , mais je peux dire que ça ne manque pas d'étonner. Contrairement à un Suiko IV où on passe son temps à bailler aux corneilles devant des révélations au summum de l'inintérêt (oh alors Graham Cray c'est l'ancien éleve d'Eleonor ? c'est génial dites donc) , on débarque ici dans des complots politiques où le jeu de chaque protagoniste est trouble, où la lutte du pouvoir se fait habilement, plus que "regardez, voilà une armée de 4000 hommes qui frappent à notre porte) .
De même, on peut quand même arguer que les personnages principaux disposent de plus de profondeur que ceux des anciens opus. Georg, et la garde de la Reine en général, pêtent la classe (je vois pas de mots plus adaptés que "badass" pour les qualifier) , mais restent quand même avec leurs personnalités propres, la reine est un personnage qui ne se contente pas d'un manichéeisme borné (une sorte de Barbarossa en encore plus poussé, pourrait-on dire) . De même pour les personnes qui pourraient avoir l'air moins "importants" au point de vue hiérarchique, leurs backgrounds révèlent plus de subtilités, et de liens avec d'autres personnages que ce que l'on pourrait croire. Lyon par exemple, se révèle être vite autre chose qu'une fusion entre Nanami et Eillie (oui là évidemment si vous n'avez jamais joué à un Suikoden, les élements de comparaison doivent vous manquer) . La stratège (oui, encore une fille) a une véritable classe, et on a enfin l'impression qu'elle est utile. Comme quoi, quand Konami veut bien, on est capable d'être étonner par un de leurs personnages. Qui plus est elle possède une certaine présence, même sans être une Silverberg, et bien qu'allant contrairement à l'encontre des fameuses rêgles de Leon Silverberg sur l'investissement d'un stratège dans la politique de son "patron" . Véritable originalité donc, et rondement menée. De même, il serait réducteur de penser que Sialeeds se résume intégralement par l'étendue de sa poitrine, comme le prouvera votre passage à Sables.
Quant à la classe, c'est une question de gout, mais le chara design reste à mon gout largement acceptable. Evidemment, il y a des hauts et des bas, et certains personnages manquent juste cruellement de présence, mais c'est rarement le cas de personnages possédant des postes importants. Bon on peut peut-être regretter que beaucoup de leaders qui rejoindront la cause du héros ne soient plus de la première jeunesse, mais tout le monde ne peut pas s'appeller Theresa ou Ridley.

Néanmoins, avancons alors le premier bémol de l'affaire. Si les personnages sont souvent assez "stylés" pour parler comme les jeunes, notons qu'au final, peu d'entre eux sont jouables. Généralement, dans un suiko, on a rarement des surprises. On sait facilement à l'avance si tel personnage est un possible combattant, ou si tel autre ne l'est pas. Ici, la surprise joue hélas plutôt dans le sens du "ah, tu croyais que j'étais jouable ?" . Evidemment, ne possédant pas encore l'intégralité des persos, je me vois mal résumer tout mon point de vue de cette manière, mais force est de constater que certains choix des game designers étonnent. Des personnages que l'ont voit bourriner dans les grandes batailles s'avèrent juste faire figure de potiches une fois sorties de celles-ci (de grandes batailles, pas de potiches)

Et là, avouez franchement que je suis un gros bon manieur de la transition. Les grandes batailles, hein ? Si y a bien un truc qui varie d'un suikoden à l'autre, c'est ça. Pierre - ciseau - papier dans Suikoden 1, wargame au tour par tour du pauvre dans Suikoden 2, guerre de guerilla minable dans Suikoden 3, pierre - ciseau - papier dans Suikoden 4 où l'adversaire nous disant quel signe il n'allait pas sortir. Suikoden 5 change radicalement de méthode, et nous voilà projeté dans le monde du RTS !!!
Non, je n'exagère pas ! Bon, si un peu, mais voyons les choses plus en profondeurs. Il ne s'agit évidemment pas d'un rts à la starcraft ou age of empires, vous n'avez pas de paysans, pas de batiments à construire. En fait, ça ressemblerait beaucoup à du warhammer : dans l'ombre du rat cornu, ou truc approchant. Là dit comme ça, ça donne pas trop envie, mais attendez de voir.
Grosso modo, sur la carte du coin, vos troupes se déplacent pour de vrai. Le soft ne fait pas dans l'originalité, selon vos généraux, vos unités feront infanterie, archers ou cavaliers, avec un systême de "ça bat ça qui bat ça" . A noter aussi qu'il y a des batailles navales, point intéressant, avec un systême de bateaux de combat, bateaux d'archer, et petits bateaux qui rentrent dans les gros. Enfin, quoi qu'il en soit, vous choisissez ensuite vos troupes, puis décidez de leur mouvement. Quand deux unités se rencontrent (unités ennemies, évidemment) il y a une mini scène de bagarre en 3D dans une fenêtre "à la suikoden 2" qui s'affiche, et qui donne une vague idée de comment est censé se passer le truc. Une fois achevé, l'unité qui est considéré comme ayant perdu la rencontre recule de quelques cm sur la carte. Ou meurt, si elle est descendu en dessous de ses HPs, représentés par son nombre d'homme.
Alors si dit comme ça, ça a l'air rigolo, faut admettre que c'est vite bordélique. Quand toutes les unités, ennemis ou alliés, se retrouvent agglutinées les unes "dans" les autres, on ne contrôle plus rien, sauf le genre d'attaque qu'effectue l'escadron, si celui en a la possibilité. Les troupes qui se barrent foncent en réalité encore plus dans les rangs ennemis, ce qui donne de magnifiques parties de ping-pong entre deux unités d'infanterie qui se renvoyaient consécutivement une unité d'archer jusqu'à ce que mort de celle-ci s'ensuive (heureusement que c'était mes unités d'infanterie . . . )
Mais bon, qui a dit que les grandes batailles de Suikoden se devaient d'avoir le moindre intérêt stratégique ?

Et qu'en est-il du reste, en ce qui concerne les divers types de pugilats ? Déjà, le systême de combat revient au source : 6 personnages, et un systême de formation plus agréable que cette ignoble systême de dualité du 3, qui échappe à toute tentative de description. La formation fonctionne selon votre désir, et ce que vous avez comme formation en stock, évidemment. Oui, vous pouvez changer l'agencement "bête" , et vos personnages ne sont plus forcémment placés sur 2 lignes de 3, mais peuvent prendre des positions en croix, en croissants. Chacun de ces formations amenant un bonus, ainsi qu'une "attaque" spéciale utilisable une fois par combat. A vous d'adapter votre formation à votre équipe, voir, si vous êtes un gros geek, adapter votre équipe à votre formation.
Autrement, une autre nouveauté provient de la possibilité de se former un "entourage" . En plus de vos 6 personnages principaux, vous pouvez en prendre 4 autres de votre choix. Ca peut-être des personnages avec des capacités de soutien, ou alors des "vrais" personnages, afin de switcher au milieu du combat. Pourquoi pas ?
Les duels n'ont guère de nouveauté, si ce n'est qu'ils sont désormais vraiment plus dynamiques. Vous avez en fait 3 secondes (+ le temps que votre adversaire débite sa phrase) pour choisir ce que vous allez faire, et les animations sont vraiment bien foutus, encore mieux mise en scène que dans Suikoden IV.

Alors là, dis comme ça, c'est vraiment wool, ok. Un retour aux sources réussie, et ce serait faux d'essayer de faire jouer une certaine ironie, de ce point de vue-là, Suikoden V réussit pleinement sa tache. Mais pourtant, il n'est pas exempt de défaut.

Au point de vue des graphismes, on a le droit à des caméras très éloignés, nous permettant d'admire aisémment les sprites microscopiques de nos personnages, se promenant dans des décors qui ont parfois des allures de légos. Je suis méchant, car Konami propose 3 angles de caméra, plus ou moins rapprochés, cependant . . . cependant, si on est pas dans le mode le plus éloigné, on se perd, tout devient vite assez illisible. Qui plus est, si les sprites des persos principaux sont forts réussis (Killey et Georg sont très bien restitués, Killey est plus beau dans son modèle 3D que dans son art d'ailleurs . . . ) les NPCs ont l'air de ne pas avoir de visages. Ce problème s'efface des les passages des vidéos temps réel avec angle au niveau des persos, mais on ne peut aps dire que ça arrive souvent.

Mais en fait, on s'en fout. Le truc le plus agaçant, c'est peut-être la fréquence des combats. Couplés aux temps de chargement relativement longs (mais c'est peut-être du à mon *erm erm* dvd défectueux) , la durée de vie se prend un boost non désirable. Les combats ne sont pas inintéressants, cependant. Ils rapportent pas énormément d'expérience, mais un bon tas de fric, et assez souvent, les objets plus ou moins intéressants qui vont avec. Mais y en a beaucoup, au point que certains endroits du jeu donnent envie de chialer (moutain path mon amour)

Cependant, ce n'est pas encore le point d'orgue de l'énervement. Il est facile de s'exciter sur des problèmes techniques du jeu, mais lorsque le-dit jeu nous confronte face à notre nullité, il n'y a rien de plus énervant ! Car oui, le recrutement dans le jeu est un véritable calvaire, il y a des missables characters . . . je sors de Suikoden 3, où le recrutement c'est de la gnognotte, à un winger près. J'ai choppé les 108 étoiles du premier coup sans FAQ, siouplait. bah Suikoden V, vous allez morfler. Beaucoup. Tu vas apprécier de rater ton détective en allant pas parler au bon personnage au bon moment, ce qui fait que tu vas devoir attendre 5 ou 6 heures de plus avant de pouvoir le chopper. Tu vas apprécier d'essayer de te souvenir comment fonctionne l'inflation (oui, un personnage vous demande vraiment de pratiquer une inflation à un moment ! Economy, in my Suikoden ?)

Ces petits détails font de Suikoden un jeu frustrant. Ce-disant, je persisterais à ajouter qu'il faut dompter le jeu. Car tout ceci n'est rien, et cracher sur le jeu juste pour ça (bon, pour ça et pour le manque probant de bons mini-jeux) ce serait trainer dans la poussière les efforts véritables de Konami pour ré-insuffler un nouvel intérêt à sa série.
Je serais quand même pas méchant à ce point, pas vrai ?

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Je ne veux pas savoir d'où ça vient, je ne veux pas savoir d'où ça vient, je ne veux pas savoir d'où ça vient . . . quoique.

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Commentaires
P
Les graphismes sont quand même pas si mal, le truc chiant étant que la caméra est fixe =/<br /> Pis galéré à chopper les 108, c'est quand même plus amusant nan?
Z
Suikoden V, ce fameux jeu ou Georg Bush joue au Go avec Junichiro Konami.
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