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23 avril 2007

Godhand. Mais sans Pelé.

ZOMG VOUS AVEZ VU LES RESULTATS DES ELECTIONS ?

Bah moi non plus, en fait. Je sais qui est passé, qui a grosso modo eu quoi comme résultat, et basta. Ne me bassinez pas avec les histoires de citoyenneté, je suis allez voter, Bayrou, bien sur, comme toute personne qui décidait d'enjoliver son vote blanc, pour une fois.

Bref. Ce message n'est pas là pour dire que bouh, Ségolène aime pas les mangas et Sarkozy aime pas le W4r3z, je suis triste que Nihous ne soit passé, pourquoi Schivardi, etc.. Si je parle des élections, c'est pour faire une petite intro tapageuse mais sans rapport.

En effet, pendant que la France était scotchée à son écran, alors que les royalistes et les communistes partagaient les mêmes larmes de désespoir, et bah moi, je plantais mon poing musclé dans la gueule d'un punk et je fessais des femme-robots jusqu'à la MORT.

Godhand

Les plus imaginatifs auront deviné que je jouais à God Hand. Tiens, en voilà un jeu qui est passé inaperçu. Alors qu'il n'aurait pas dû.

Aussi surprenant cela puisse-t-il paraître, le jeu a été fait par le studio Clover. Si il y en a à qui ça n'évoque rien ici, il faut vous remettre à l'ordre du jour, puisque les monsieurs ont été responsables des fameux Viewtiful Joe, ainsi que d'Okami. Et de Godhand. Bon, ça ne fait pas beaucoup de jeu, mais pour un studio chargé de faire uniquement des "jeux créatifs et originaux" (fondé par Capcom en plus, décidemment, les opposés s'attirent) c'est déjà pas mal. Surtout que ça laisse un beau palmares.

Alors, c'est quoi ce jeu ? Et bien, c'est tout simple, c'est un beat'em all. Mais pas n'importe lequel. Quand on sait que c'est le type derrière Resident Evil et Devil May Cry, alors on sait que beat'em all, ça va être quelque chose d'un poil plus élaboré qu'un Streets of Rage ou qu'un Final Fight. Ca va être de la voltige, des cut-scenes, et, qui sait, peut-être même un inventaire et un systême d'expérience pour que la critique puisse parler de la "touche RPG" du jeu.

Et bien, pas du tout.

Godhand semble venir d'une autre dimension. Celle où la 32-bits n'aura pas été fatale aux beat'em all. Celle où il n'y aura pas eu besoin d'enjoliver le concept pour le garder en vie (à la DMC, justement) . Godhand a suivi une autre voie que ses "quelques" grands frères. Point de fioritures, ici, ça tape, violemment.

L'intro ? Quelle intro ? Un type accompagné d'une fille arrive dans une ville western, la fille indique au gars, visiblement peu motivé qu'il doit nettoyer la ville de tout les méchants, et paf on est lancé ! Ah oui, croyez-le ou pas, mais là, vous venez de choisir votre niveau de difficulté en "Nouvelle partie".
Un gros point d'interrogation indique un "tutorial" mais si j'étais vous, je ne m'y fierais pas trop. Ah bah oui, premier pas dans le jeu, on vous apprend directement à utiliser les esquives. Il va falloir s'amuser à tapoter tout les boutons pour voir ce que ça fait.
Au final, on finit un peu par comprendre, le jeu n'étant guère compliqué de toute façon, et on commence à s'amuser à jongler avec les ennemis, à taper très fort. Y a pas à dire, le jeu est violent, et ça fait du bien. Pas de subtilité, pas de finesse. On frappe à tout va, et quand on achève un adversaire avec un coup bien puissant, il gicle en ligne droite, en emportant mobilier et éventuels compagnons d'arme avec lui.
Et donc, on commence à se sentir en confiance. On ne comprend pas encore tout, mais tout ça est bien rigolo.

godhand2

Et puis on meurt.

On hausse un sourcil interrogateur. Ah ? Bon, on a pas du faire gaffe à sa barre de vie, se prendre quelques coups de trop pendant qu'on ne faisait pas attention. On repart donc le coeur léger, en jetant ce coup-ci un coup d'oeil à cette-dite barre.

Et là, horreur. On se rend compte que ça descend vite. Très vite. Le jeu ne fait pas de cadeau. Il n'y a pas de régénération de vie à chaque changement de zone. Il n'y a aucun objet qu'on puisse acheter pour quasiment rien qui nous remet tout. Alors qu'on a l'impression que tout les jeux nous prennent gentiment par la main pour nous guider, Godhand nous prend par la main, nous fait passer par dessus son épaule, et nous enfonce sa botte dans la tête.

godhand_03

Et rien n'ira en se facilitant. Evidemment, on ne perd pas grand-chose, en mourrant. On reprend un peu plus tôt, on perd un peu de sa jauge "d'expérience", qui monte en se foutant de la gueule des ennemis et qui amène un bonus de fric à la fin du niveau, et basta. A vrai dire, on garde même l'argent qu'on a récupéré.

Mais ça n'empêche, l'écran Game Over on le voit souvent. Et ce n'est pas quelque chose qui arrive fréquemment avec les jeux récents, n'est-ce pas ? On le voit, encore et encore. Il finit presque pars'intégrer au rythme du jeu. Mais pourtant, sa vision récurrente n'est pas forcémment frustrante. Bon, parfois un peu, quand il restait un pico-centimètre de vie au boss et qu'on meurt bêtement. Mais de tout les jeux, il n'y en a peu qui reposent autant sur l'observation, la mémorisation et surtout les réflexes que Godhand. Si on n'a pas réussi à battre ce boss, ce n'est pas parce que notre personnage n'était pas assez fort. Ce n'est pas un MMORPG. Ici, tout est en réflexe, et on peut toujours faire mieux que ce qu'on vient de faire, pour peu qu'on fasse un effort supplémentaire. Les seuls combats où, éventuellement, il vaut mieux se préparer en achetant de nouveaux coups et furies pour les réussir sont les combats additionels avec temps limité. Sinon, il n'y a que vous que vous pourrez blamer pour vos défaites. Et, surtout, féliciter pour vos réussites.

godhand_3a

Donc, oui, Godhand est un jeu très brutal, très basique. Mais en y jouant, même sans accrocher, on reconnait que si le cahier des charges de Clover indiquait "faire un jeu qui ravira la vieille école", alors on est en face d'un dvd qui remplit parfaitement sa tâche.

Il n'y a pas que le systême de combat qui est dans cette ambiance, d'ailleurs. L'histoire aussi, est fantastique. Les méchants sont méchants, les gentils sont gentils, les villageois idiots sont idiots, les filles ont deux neurones, au niveau des poumons, et des barmans moustachus et louches vous permettent de faire des paris sur des courses de chihuahuas mutants. Les lieux qu'on visite se suivent sans aucune logique (western, ville médiévale assiégée, cirque . . .) , le tout étant joliment représenté sur une carte d'une île où le chemin que vous suivez est tracé à chaque fin de niveau. Carte qu'il est d'ailleurs possible de consulter à n'importe quel moment, ce qui est complètement inutile puisqu'elle vous indique juste dans quel niveau vous êtes, mais avouez qu'une fonctionnalité qui laisse aussi songeur ajoute un certain charme à la chose.

Enfin bref, peut-être ne pourrait-on pas dire que Godhand est le chant du cygne de feu le studio Clover. A vrai dire, il n'est peut-être pas impossible qu'il soit la raison de leur déchéance. Et pourtant, c'est un jeu, qui, définitivement, mérite plus un coup d'oeil qu'un coup de poing.

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Commentaires
Z
Ca fait envie. J'étais passé complètement à côté de celui-là !
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