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16 février 2010

Wacky Japanese Movies in Slow English Transportation !!

Ce week-end, je suis allé à Londres.
Vous vous en foutez pas vrai ? Vous avez pas complètement tort : je suis sorti 3 fois moins que ce que je voulais, à cause d'une flemme alimentée par la présence d'un écran HD et d'environ 750 chaines, toutes plus intéressantes que les autres. Ah, les Simpsons c'est fini ? Pas grave, y a A man and a half 200 chaines plus loin, et à 20h30 y a Hitman, puis à 23h cette émission où un gros anglais apprend à faire des cunnilingus.
Mais sinon, Big Ben c'est joli, y a un musée gratos, le Eye of London est vachement cher impressionnant, et le métro ressemble à celui de Paris, avec un peu plus de bœuf bouilli et de sauce à la menthe.

Vous auriez cependant tort de penser que cette incursion fut complètement dénuée d'aspect culturel. Car elle comprend un voyage en bus. De Nottingham à Londres. 3 heures 10 de bonheur, avec 20 minutes de retard en option. J'avais eu la présence d'esprit de prendre mon fidèle et cahotant Piece of Shit avec moi, ce qui me permettrait peut-être de faire passer le temps un peu plus vite.
Intéressant aussi était la présence d'un de mes collègue francophone, qui pourrait presque passer pour un geek si il n'avait pas autant de relations sexuelles, et qui n'avait pas d'autre distraction que son lecteur mp3 et mon pc.
Je préfère commencer dès maintenant à préparer ma défense : comme je l'ai dit dans l'article précédent, il faut toujours cacher le fait que vous regardez des animes. Et je maintiens ce que j'ai pu dire dans l'article "Suck my Geek" : rubber sa geekitude sur la tronche des gens n'amène rien de bien. Bon. Dans le cas présent, il n'était pas allergique à l'idée de regarder des animes (en l'occurrence, Darker Than Black, les 2 saisons téléchargées en une vingtaine de minutes sur DC++, pénis, ciel, haut comme le, etc.), mais les .mkv sont juste trop violents pour Piece of Shit, qui était incapable d'assurer la moindre cohérence entre le son et l'image.
Soit. Il a déjà vu Pulp Fiction, et de toute façon, sans sous-titres, avec mes écouteurs pourris dans un bus, et dans un film par Quentin "Hideo Kojima du cinéma" Tarantino, il y a un risque de ne pas comprendre les dialogues, et de clairement s'emmerder.
Aniki mon frère alors ? Ca aurait pu être l'idée du siècle si les subs téléchargés avec le torrent n'avaient pas été en japonais (ou, en l'occurrence, en carrés).
J'avais déjà vu le film live Detroit Metal City quelques jours avant, et de la même façon que mon premier réflexe quand je me blesse n'est pas de verser du sel dans les plaies, l'idée de le revoir ne m'est même pas venu.

Ce qui nous laisse donc Girara : Monster attacks the G8 Summit. Et un autre film, que je garde pour le retour. Rejoice, et en route pour l'aventure.

Aller :

girara

Girara est une parodie / film hommage aux films de monstre japonais des années 60 - 70. Rien de particulièrement audacieux, si ce n'est que le film fait participer les membres du G8 dans l'histoire. Et vous savez que la France fait partie du G8.

Et vous savez qui est le président de la France.

sarko

Et bien, devinez la suite logique. Si il y a bien une raison de regarder ce film, c'est définitivement les interventions du clone de Sarkozy, qui sont toutes des Crowning Moments of Awesome. Le Japon a définitivement sa revanche sur la référence aux "obèses gominés" de notre président immigré préféré.
Durant tout le film, notre président ne fait rien de constructif, se contentant de draguer son interprète (qui parle un français tellement déstructuré qu'on pourrait s'en servir pour prouver qu'il y a plus que 3 dimensions) et de se foutre à poil à des moments-clés.

Car le reste est malheureusement relativement ennuyeux. Il y a 2 points de vue, en somme : Celui d'une journaliste couvrant les évènements en rapport avec Girara, en gardant un oeil sur une prophétie annonçant l'arrivée d'une divinité qui le combattra d'un côté, et les discussions au G8 pour trouver des moyens de contrer Girara de l'autre. Toutes les séquences avec la journaliste sont chiantes à mourir, à l'exception peut-être de la danse folklorique pour invoquer l'homme couvert de papier-maché qui peut repousser l'envahisseur. Les scènes avec le G8 sont déjà plus drôles, tournées avec des acteurs occidentaux parlant dans la langue correspondante. La palme revient, sans conteste et sans chauvinisme aucun, à Nicolas Sarkozy, relativement ressemblant, et assurément le plus grand colporteur de clichés. Les autres acteurs ne sont pas franchement des doublures parfaites : je ne sais même pas à qui sont censés ressembler les présidents américains, italiens et russes ; et ceux que j'ai reconnu, nommément l'Angleterre et l'Allemagne, ne sont pas convaincants du tout (comme je n'ai aucune idée de qui est la personne en charge du Canada, je me retiendrais de faire un commentaire).
Il est regrettable que le rythme du film soit aussi mal foutu, car il y a plein de moments vraiment drôles, nommément lorsque que (attention je vais spoiler Girara, je suis tellement subversif kikoulol) Jun'ichiro Koizumi révèle qu'il était en fait Kim-Jong Il depuis le début. Ou, je ne peux pas m'empêcher de le répéter, tout ce qui concerne Nicolas Sarkozy (dont la plupart des séquences sont trouvables sur Nanarland).

takemajin
Voiced by Takeshi Kitano. Du rêve en barre.

Mon compagnon de voyage s'est endormi vers le milieu, mais il a quand même gardé les écouteurs tout du long. Il a dit que c'était un des plus mauvais films qu'il avait jamais vu, mais sans grande conviction. Et de toute façon, le retour allait lui donner l'opportunité de revoir son jugement.

Retour :

funky

Je crois que "The taste of tea" est un film relativement connu, ne serait-ce que parce que Boulet en a parlé sur son blog. Je ne l'ai jamais vu, mais je savais que Funky Forest avait été réalisé par la même personne.
Je savais aussi que c'était un film relativement bizarre, et surtout, un film de 2 heures 30.
Ça promettait un sacré challenge. Le fait qu'il y ait une autre audience que moi n'allait surement rien arranger.

funky2

Et rien en fut arrangé, en effet. Cette fois ci, mon compagnon de route était concentré sur ses devoirs, n'accordant à mon écran qu'un rapide coup d'œil de temps en temps.
Et tant mieux. Funky Forest est long. Très long. Trop long, pourrait-on même arguer.  Le film est un exercice de style, une sorte de gigantesque trolling de la part du réalisateur pour essayer de nous plonger dans la confusion, ou, éventuellement, le suicide.
Mais ça ne marche pas vraiment, parce qu'on sait déjà dans quoi on rentre. On se méfie comme de la peste du peu de symbolisme, de sens et de cohérence qu'on peut suspecter, et en général, la suite nous donne raison.

guitar_brother
Le gamin du milieu est bel et bien occidental, et parle bel et bien japonais. A n'en pas douter, c'est le futur Jeffrey Falcon.

Si il me fallait qualifier le film, je dirais que ça ressemble un peu au "Sens de la vie" des Monthy Python, avec un mauvais dosage de drogue, et un réalisateur fan de Silent Hill*. C'est une suite de petits sketches, parfois drôles avec une chute, parfois pas du tout, tous vaguement reliés, au moins par les personnages. C'est pas spécialement palpitant, mais ça se laisse regarder.
Du moins la première partie. Puis vient un interlude (où il ne se passe vraiment RIEN pendant 3 minutes, à part un décompte, probablement une super idée en salle, moins pertinent dans un dvd), et là, la deuxième partie arrive. Et ça devient violent.

funky1

(*Ironiquement, les séquences finales du film "Silent Hill" sont tellement absurdes que je les croyais tirées d'un film des Monty Python. La boucle est bouclée.)

Jusque là, le film est presque regardable. Certes c'est long, mais on a vaguement l'illusion d'aller quelque part malgré tout, et les scènes de danse, bien que très longues, restent cependant bien chorégraphiées, et le délire visuel et musical est amusant.

Puis vint la deuxième partie, dans laquelle deux étudiants se foutent des monstres dans le cul pour jouer de la musique avec. Inutile de vous dire que le voyage en bus commencait à devenir relativement awkward. Si la première partie a un côté "slice of life indie" à la Slackers, je ne vois pas grand-chose qui puisse être comparable à la deuxième. Il y a surement une quelconque interprétation à faire, mais je ne peux m'empêcher de me demander "est-ce que ça en vaut la peine ?" Je ne vois pas vraiment l'intérêt de faire des efforts pour comprendre un truc que les réalisateurs n'ont même pas jugé bon de présenter sous un angle le rendant un minimum attractif.

funk3
Je me demande encore quel genre de parents laisseraient leurs enfants se faire filmer en train de se mettre des poulets mutants dans le cul (à droite) ou en train de masturber des bonshommes pendus à un arbre (à gauche).

C'est ça qui est gênant avec Funky Forest : le film passe son temps à vouloir jouer sur plein de terrains différents, et se sert probablement de ce prétexte pour éluder grassement le spectateur qui est là pour autre chose qu'une série de sketches rarement drôles. On dirait que les 3 réalisateurs ont juste voulu faire des concours de grosses bites de n'importe quoi. Dans ce sens, c'est réussi, mais je me sentais en droit d'en attendre plus.

Et encore, je suis relativement ouvert à ce genre d'expériences cinématographiques. Je suis dans l'incapacité de prendre des screenshots parce que Piece of Shit (non en fait parce que flemme), mais je vous parle pas de la gueule de mon voisin quand il a regardé un vieux tirer du lait par ses tétons sur-dimensionnés pendant qu'un prof du sport lui caressait une glande qui descendait de son anus. Un grand moment de cinéma.

Et d'embarras pour moi. J'ai vite minimisé la fenêtre et je me suis à jouer à Metal Slug 3 de toute mon âme, puis à Marvel vs Capcom, puis à King of Fighters 2003. Je multipliais les sujets de discussion originaux pour essayer de le faire oublier, j'abordais la question de notre cours du lendemain, du taxi qu'il nous faudrait prendre pour rentrer, des futures soirées à venir, des français qu'on avait croisé en arrivant.
Depuis, nous n'avons plus abordé le sujet, mais je le sens. Au fond de ses yeux, il n'oubliera pas. La vision lui restera pour toujours marqué au fer rouge dans l'esprit, et j'y serais associé à vie. Un matin, il se réveillera, viendra dans ma chambre, et me tuera d'un coup sec, me laissant baigner dans mon sang jusqu'à ce que la police vienne m'emporter dans un sac plastique noir à la morgue.

J'aurais définitivement du chercher de meilleurs sous-titres pour Aniki mon frère.

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Commentaires
C
Tu n'es pas humain pour réussir à découvrir ce genre de film.
D
diantre, tu a osé regarder ça dans un bus. si ça se trouve quelqu'un derrière regardait aussi. si ça se trouve le monde entier sait que tu es un nerd maintenant. <br /> sinon Piece of Shit, quoi. la classe.
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