Spoiler : elle est black, la gouine.

La troisième partie de mes seyantes vacances attendront quelque peu, puisque, et bah, je tape des gros pavés sur ma vie, sur un blog que pourtant, je clamais être un "blog d'utilité publique" . La honte.

Je me rend compte aussi que ma partie "Anime X Manga" est bien vide, à part deux trois conneries sur Serenity et autres débilités à propos d'épisodes 1. Casse nela tienne, je vais parler un peu d'un anime, tiens, histoire de.

Oh bah non alors, pas un truc aussi mainstream que Black Lagoon ?

Et si, alas ! Il vous faudra attendre un peu avant d'avoir droit à une review de Sexy Commando Gaiden : Sugoiyo! Masaru-san, ou encore de Bokatsu Tenkaishi Dokuro-chan.

Pourtant, je n'ai pas choisi Black Lagoon au hasard. Je n'ai pas encore posé mes pattes moites sur le manga, mais j'ai eu l'occasion de poser le curseur moite de ma souris sur les 9 premiers épisodes de la série. Et c'est idiot, mais cet anime m'enthousiasme.
Qu'a-t-il pour plaire autant, cet anime en question ? En fait, pour moi c'est un peu un "touché" . C'est peut-être le hasard, c'est peut-être l'auteur me connait intimement et a voulu me faire plaisir, mais cet anime regroupe plein d'éléments interessants qui ne pouvaient que m'interesser.
Cet anime :
- Se déroule dans les mers de Chine du Sud. Un lieu déjà très agréable au demeurant, d'autant plus qu'il contient pour de vrai des :
- pirates. C'est génial les pirates. Là c'est des pirates modernes, certes (vérifiez, ça existe vraiment, et à vrai dire ils ont rarement été aussi agressifs que ces derniers temps), peut-être qu'ils n'obligent pas des types ligotés à sauter dans un cercle de requins depuis une planche branlante, mais ça reste des fucking pirates, quoi. D'ailleurs, qui dit pirates modernes dans un manga dit aussi :
- Mafia communautaires hyper typées. Pour une raison qui m'échappe à moi-même, les animes avec des élements "réels" en relation avec les pays, perçus par les mangakas, en plus de me faire rire, m'ont toujours fascinés (mais me font surtout rire, en fait) . Je veux dire, regardez Hellsing quoi. Je suis sur que l'auteur d'Hellsing est persuadé que les Anglais organisent une grande fête le 30 Janvier pour fêter le Bloody Sunday. Et qu'il croit dur comme fer que l'Allemagne est peuplé de loup-garous zombis . . .
Enfin bref, tout ça pour dire qu'entre la mafia russe sobrement appellé "Hotel Moscow" et la maid de combat meurtrière faisant anciennement partie d'une armée rebelle colombienne (je sais plus si le FARC est nommé expressement, mais un truc du style quoi) sans oublier des néo-nazis (que serait un anime qui se passe sur Terre sans nazis ou néo-nazis ?) , il y a tout plein de références à des trucs plus ou moins véridiques, en bref, l'immersion n'est plutôt pas mal. Mais le plus interessant dans l'anime, c'est que les personnages échappent complètement à ce piège grossier qu'est :
- le Manichéisme. Les "héros" de Black Lagoon sont des pirates. Relativement fréquentables certes, mais malgré tout, ils ne visent aucun but héroïque. Qui plus est, ils ont, avouons-le, pas franchement de belles gueules de héros sans peur.

Roh me regardez pas comme ça, je déconnais.

Pour les présenter, résumons un peu le début de l'histoire : Rokuro Okajima (deuxième en partant de la gauche) est un simple salaryman japonais, qui bosse dans une grande boite à Tokyo ou assimilé, où il passe la majeure partie de son temps à se prendre des coups de pieds au cul et à faire des courbettes, et l'autre partie à boire et à parier dans les bars. Un jour, il est envoyé pour une mission bête comme tout : transférer un disque de données d'un endroit à un autre en bateau. Pas de chance, le bateau en question passe par l'Asie orientale, et est détourné par la Black Lagoon Company, soit-disant compagnie de transport, qui est en fait constitué des 3 autres membres présents sur l'image, car la mafia russe désire s'emparer de la-dite puce. Se retrouvant avec l'équipage en question afin de servir d'otage, Rokuro finit par s'y retrouver définitivement acoquiné lorsque son patron lui annonce, après avoir marchandé pour récupérer le cd, que pour éviter de salir le nom de l'entreprise, le pauvre employé sera considéré comme étant "disparu en mer de Chine" . Sans nul lieu où aller, l'équipage finira finalement par l'intégrer, faute de mieux. Rokuro, désormais rebaptisé "Rock" rejoindra Benny, un jeune hacker hawaiien qui s'occupe du systême informatique du bateau, Levi, une pistolero avec quelques cases en moins, et Dutch, grand black baraqué, chef du groupe.
Commence alors l'aventure, qui n'en est pas une. A chaque épisode, nous suivons les pérégrinations de l'équipage dans cette jolie mer de Chine, qui prend mission sur mission, trainant le pauvre Rock, habitué à la vie de bureaux, dans des lieux sordides avec fusillades constantes.

La manière d'aborder l'histoire n'a donc pas été sans me rappeller vaguement Cowboy Bepop. Après tout, ça ressemble un peu : l'univers aquatique n'est pas sans rappeller le vide spatial entrecoupés d'endroits peuplés, les personnages sont des chasseurs de prime fauchés, et ne sont pas souvent du côté de la loi, même si ils butent des gens plus détestables qu'eux. Néanmoins, Black Lagoon n'atteint évidemment pas le niveau de l'amusante série de Watanabe, mais vaut malgré tout le coup d'oeil pour son originalité. En fait, l'anime se prend un poil plus au sérieux que Cowboy Bepop, et c'est regrettable, car cela aboutit parfois sur des passages plutôt lamos et cheesy (et la team français qui subbe les épisodes a une manière parfois assez particulière de faire parler les personnages, certaines répliques donnent l'impression d'avoir été traduites directement et resservies telles quelles sans avoir été re-traitées au passage) , mais le tout reste un bon manga divertissant. La vague romance entre Rock et Lévi est aussi assez sympathique, j'accroche rarement à ces passages souvent trop "eaux-de-rose" dans les mangas d'action, mais ici, on parlerait plus volontiers de romance à l'eau de vie.
En bref, idéal pour se vider la tête.

Cette image résume à elle seule pourquoi il est chiant de chercher des images de Black Lagoon sur Google. Gnih.